Elle fait chanter de jeunes autistes



La cantatrice Catherine Boni fait répéter, chaque semaine, une quinzaine d'adolescents autistes réunis au sein de la Chorale d'Al. Rencontre en diaporama sonore.

Tout a démarré en 2002, quand ce n'était alors qu'un simple atelier chant. Catherine Boni, cantatrice, remplaçait un collègue ténor à Alternance, un institut de Bourg-la-Reine accueillant de jeunes autistes. Un coup de coeur, pour elle et pour les adolescents, qui y ont trouvé une nouvelle manière de s'exprimer.

Le projet a pris de l'ampleur, la "Chorale d'Al" est née en 2004 et connaît désormais un grand succès: les concerts s'enchaînent, du Maroc à l'Espagne, en passant par la prestigieuse salle Gaveau à Paris...

En tout, la Chorale d'Al rassemble 27 personnes autour de Catherine Boni: le pianiste Stéphane Leach, l'ensemble vocal A fleur de voix, des éducateurs et des adolescents d'Alternance Bourg-la-Reine et d'Alternat-Alternote à Antony, parmi lesquels Linda, Raphaël et Kevin.

Regardez le diaporama sonore de notre rencontre avec cette chorale lors d'une répétition, dans un temple protestant de Bourg-la-Reine:

http://www.youphil.com/fr/article/04081-diaporama-sonore-elle-fait-chanter-de-jeunes-autistes

Bonsoir,

Je suis enseignante de français depuis 30 ans dans un collège qui n'est pas difficile. Je pense que l'échec scolaire est la conséquence de cet emprisonnement, cet embrigadement que subissent nos élèves et les personnels de l'enseignement.
Notre école n'est pas humaine. Emfermer 30 enfants (voire plus) dans une salle pendant des heures en leur refusant le droit de parler, de bouger, en les faisant travailler 6,7 heures et le soir par dessus le marché est intolérable.
Notre école est une prison même si on la justifie par de belles idées complétement irréelles et irréalisables.
La spiritualité n'a pas de place dans notre école.
Le prof est obligé de passer du temps à faire de la discipline en face de 30 personnes que l'on réprime de toute la force d'un réglement militaire (ne pas, ne pas, ne pas...).
Désolée de mon emportement mais je suis révoltée, excédée de faire partie d'un système qui me happe ainsi que mes élèves d'une façon de plus en plus pesante comme une camisole.
L'"évaluation" est le grand mot de notre gouvernement comme si la seule valeur de ces enfants n'était que leur quotient intellectuel et la capacité qu'ils ont à jongler avec nos théories, notre vocabulaire pédant d'initiés.
J'ai vu l'école changer et pas en bien. Devant l'échec de nos apprentissages, le gouvernement cherche à sauver les derniers vestiges d'une éducation en fabriquant des pansements qui ne sont là que pour le rassurer.
Le système est en train imploser, même si on essaie de le contenir. Je me dis souvent que nos élèves ont raison de se révolter contre ce système.
Je ne peux plus supporter ma façon d'enseigner et je suis bien dècidée, ce soir, d'essayer de changer les choses de l'intérieur dans ma classe même si tout cela n'est pas "académique".
Nos élèves sont des personnes, pas des oies que l'on gave ou des objets d'étude en laboratoire.
Notre école est à l'image de notre société, elle enferme, elle apprend aux gens que pour avoir droit à quelque chose, il faut passer par un carcan que contrôle une infime partie de notre société.

Bonsoir Sylaurore,

je suis bien dècidée, ce soir, d'essayer de changer les choses de l'intérieur dans ma classe même si tout cela n'est pas "académique".


Nos élèves sont des personnes, pas des oies que l'on gave ou des objets d'étude en laboratoire.
Notre école est à l'image de notre société, elle enferme, elle apprend aux gens que pour avoir droit à quelque chose, il faut passer par un carcan que contrôle une infime partie de notre société.
.....................



Merci à toi Sylaurore
belle soirée

LA rééducation national, quand l'ont enseigne plus pour servir l’être et son développement personnel, mais sert a faire entré le maximum dans la matrice, quitte a jouer du mensonge........................................le corps professoral est bien conscient de tout cela, le peuple doit lui venir en aide.



FFL

Citation :

Bonsoir,

Je suis enseignante de français depuis 30 ans dans un collège qui n'est pas difficile. Je pense que l'échec scolaire est la conséquence de cet emprisonnement, cet embrigadement que subissent nos élèves et les personnels de l'enseignement.
Notre école n'est pas humaine. Emfermer 30 enfants (voire plus) dans une salle pendant des heures en leur refusant le droit de parler, de bouger, en les faisant travailler 6,7 heures et le soir par dessus le marché est intolérable.
Notre école est une prison même si on la justifie par de belles idées complétement irréelles et irréalisables.
La spiritualité n'a pas de place dans notre école.
Le prof est obligé de passer du temps à faire de la discipline en face de 30 personnes que l'on réprime de toute la force d'un réglement militaire (ne pas, ne pas, ne pas...).
Désolée de mon emportement mais je suis révoltée, excédée de faire partie d'un système qui me happe ainsi que mes élèves d'une façon de plus en plus pesante comme une camisole.
L'"évaluation" est le grand mot de notre gouvernement comme si la seule valeur de ces enfants n'était que leur quotient intellectuel et la capacité qu'ils ont à jongler avec nos théories, notre vocabulaire pédant d'initiés.
J'ai vu l'école changer et pas en bien. Devant l'échec de nos apprentissages, le gouvernement cherche à sauver les derniers vestiges d'une éducation en fabriquant des pansements qui ne sont là que pour le rassurer.
Le système est en train imploser, même si on essaie de le contenir. Je me dis souvent que nos élèves ont raison de se révolter contre ce système.
Je ne peux plus supporter ma façon d'enseigner et je suis bien dècidée, ce soir, d'essayer de changer les choses de l'intérieur dans ma classe même si tout cela n'est pas "académique".
Nos élèves sont des personnes, pas des oies que l'on gave ou des objets d'étude en laboratoire.
Notre école est à l'image de notre société, elle enferme, elle apprend aux gens que pour avoir droit à quelque chose, il faut passer par un carcan que contrôle une infime partie de notre société.

wouaw! MERCI.
( Mon fils va adorer lire ça, je le vois déjà dire "maman elle viendra dans notre collège??" )

Je suis bénévole depuis deux ans en primaire où sont mes enfants. Evidement je ne pointe jamais mon nez nulle part par hasard... J'ai fini par devenir "médiateur". Cette expérience à été une belle leçon pour moi: passer de "l'autre côté": cotoyer le monde de l'enseignement ( j'ai enseigné mais dans le monde sportif, c'est différent). Et j'ai vite vu la camisole des profs et des enfants. Parce que c'est ça... une camisole, rien d'autre. Quant aux programmes que je suis depuis deux ans, Il me fait hurler... Si un jour je croise le Ministre de la Des-Education Nationale, je lui demanderait déjà une chose: vous avez des gosses? Nous suivez leur scolarité???
Plus ça va, plus j'ai l'impression qu'on robotise les gamins, et que ceux qui entrent pas dans le moule (pré) fabriqué de l'Etat finiront par être considérés comme des rebus.
C'est ainsi que la première année est arrivé un jeune garçon, qui passait son temps à dessiner en cours; alors je lui ai dis " tu ne veux pas faire cet exercice?" il me répond " De toute façon je suis nul, j'aime pas l'école c'est nul"... Ok ça c'est fait...
Mais bon, comme mon fils a aussi eu sa période "dramatique", je me suis dit "si tu réussi avec le tien tu y arrivera avec un autre". Alors au début je l'ai aidé, bon j'avoue même que la première évaluation je l'ai même vachement aidé... Il a eu un B.
Il était super content, avant les vacances de la Toussaint il m'a dit "Madame, moi aussi j'aimerai y arriver comment je fais?". Je lui ai proposé de rencontrer sa maman ( aide soignante en majorité de poste de nuit, seule trois enfants... les boules). Je lui ai conseillé ma méthode de travail, avec des cahiers et des exercices choisis sur le net ( que j'avais trié), il a bossé, il s'est accroché, mais il ne comprenait pas que pour devenir pro de basket, il fallait quand même travailler. Alors j'ai fait mes recherches et lui ai expliqué que pour faire ce qu'il voulait faire on n'attendait pas de lui d'être un crack, mais d'avoir le niveau requis. Depuis il bosse mon "ptit Loulou", je l'appèle mon champion LOL
Evidement ça a fait du bruit et de la pub, donc je me suis retrouvée à gerer des situations très diverses école vs travail à la maison, au stade ou un jour l'instit me demande de travailler sur un sujet précis de grammaire... en me sortant " avec vous ils comprennent tout"...
J'adore ces gamins, et cette école, et je prie chaque jour pour qu'il restent toujours un pied en dehors de ce moule alacon, qu'ils soient eux mêmes... et j'y veille

Nanette

merci Nanette...............


Fernand Deligny : Graines de CRAPULE



"N'oublie jamais de regarder si celui qui refuse de marcher n'a pas un clou dans sa chaussure"




http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all/2005/10/07/fernand_deligny_le_vagabond_efficace

Nanette67 a écrit:

Citation :

Je ne peux plus supporter ma façon d'enseigner et je suis bien dècidée, ce soir, d'essayer de changer les choses de l'intérieur dans ma classe même si tout cela n'est pas "académique".
.

wouaw! MERCI.
( Mon fils va adorer lire ça, je le vois déjà dire "maman elle viendra dans notre collège??" )

Finalement je n'ai fait qu'exprimer un état d'âme, un ras le bol. Je pense que j'ai raison mais je suis consciente que ce que je changerai sera une goutte d'eau dans l'océan.C'est tout un système qu'il faut changer et cela ne peut pas se faire du jour au lendemain.
Mais bon j'ai encore de l'espoir pour ces jeunes qui finalement ne tirent pas mal leur épingle du jeu :)

Connaissez-vous les écoles Steiner-Waldorf ?
http://www.steiner-waldorf.org/

L'équivalent de Steiner en France c'est Freinet http://www.icem-pedagogie-freinet.org/

Pédagogie souple : les apprentissages se font à partir des apports des enfants : l'instit fait un boulot de dingue pour être toujours raccord avec le programme !
La pluspart sont privées (sur quotient familial) mais il en existe aussi des publiques !

Les enfants y vont en chantant comme dans

L’école du Colibri

Le projet des Amanins est né en 2003 de la rencontre de 2 hommes : Michel Valentin et Pierre Rabhi.






http://www.lesamanins.com/spip.php?article45

C'est génial toutes ces initiatives...il y aussi dee très bons profs -anonymes- qui bossent au feeling !
Comme cette prof de maths de 6ème qui recommande le chewing-gum pendant les interros parait que la concentration et les notes sont meilleures

soleildouble

LA LIBERTÉ
Extraits du film Ce n'est qu'un début

- Pour vous c'est quoi la liberté ?
- Moi, je dis que la liberté, c’est quand on peut être un petit peu seul, respirer un petit peu et être gentil.
- Pour moi, la liberté, eh ben, c’est quand on sort de prison.
- Eh ben, je suis pas libre quand je fais la poussière des meubles.

CE N’EST QU’UN DÉBUT :


Ils s’appellent Azouaou, Abderhamène, Louise, Shana, Kyria ou Yanis, ils ont entre 3 ans et 4 ans quand ils commencent à discuter librement et tous ensemble de l’amour, la liberté, l’autorité, la différence, l’intelligence...

Durant leurs premières années de maternelle, ces enfants, élèves à l’école d’application Jacques Prévert de Le Mée-sur-Seine, dans une ZEP de Seine-et-Marne, ont expérimenté avec leur maîtresse, Pascaline, la mise en place d’un atelier à visée philosophique.

Plusieurs fois par mois, assis en cercle autour d’une bougie allumée par Pascaline, ils apprennent à s’exprimer, s’écouter, se connaître et se reconnaître tout en réfléchissant à des sujets normalement abordés dans le système scolaire français en classe de... terminale. Il n’y a plus de bon ou de mauvais élève lors de ces moments privilégiés : juste de tout jeunes enfants capables de penser par eux-mêmes avec leurs mots à eux, pleins de spontanéité, de bon sens et de poésie. Et qui font déjà preuve, parfois, d’un incroyable esprit citoyen.

Une incroyable aventure
« Les enfants sont tous philosophes, seuls certains le demeurent ». Certes, les enfants sont capables de réfléchir (la preuve : toutes les questions savoureuses qu’ils posent sans cesse), mais existe-t-il un moyen d’entretenir ces « réflexions » ?

Deux ans de tournage...
Les ateliers ont lieu deux à trois fois par mois, et pour chacun d’eux, tout est anticipé et préparé à l’avance. Pascaline crée des animations qui débutent dès l’arrivée à l’école. Elle découpe la matinée avec des temps de dessins, de lectures d’histoires ou de jeux de marionnettes, de mise en scène théâtrale aussi, parfois. Un parcours qui amène tout doucement les enfants vers le moment tant attendu où elle allume la bougie et déclare la séance de philosophie ouverte. « En maternelle, les rituels sont très importants, ils rassurent les enfants et structurent les journées, explique Pascaline. Je devais rendre le moment des ateliers philo différents des autres, développer un climat de confiance dans le groupe d’enfants, et créer un cadre précis et souple à la fois. J’ai ainsi cherché un rituel qui pourrait à la fois symboliser le temps et marquer le passage vers une situation particulière». Si la bougie marque le début de chaque atelier, l’arrivée de l’équipe du film sur le parking de l’école suscite également l’enthousiasme des élèves. «Dès qu’on garait la voiture, les enfants disaient : « voilà la philo, voilà la philo ! » Les caméras étaient synonymes de philosophie, à tel point que lorsque la maîtresse organisait des séances sans nous, les enfants se demandaient où étaient les caméras...», raconte Pierre Barougier.

Dans le film, on constate que les ateliers ne se terminent pas une fois la bougie éteinte ou l’école terminée. Dans les familles qui ont accepté d’être filmées, au cours du dîner où sur le chemin du retour, les conversations autour du thème abordé en classe continuent. «Le film nous a permis de voir des choses que l’on imagine ou espère mais que l’on n’a jamais l’occasion de vérifier. Le fait que le vécu de l’école pouvait être revu, redit ou amplifié à la maison donne de l’importance et valorise notre travail », analyse Isabelle Duflocq. Pascaline, elle, estime que «cette expérience a été une renaissance pédagogique et m’a fait progresser. Le film a révélé des comportements et des attitudes chez les élèves qui montrent bien leur entrée dans une démarche de réflexion critique». Les parents, eux, « n’en revenaient pas que leur enfants soient aussi intelligents ! » selon Isabelle Duflocq.

Toute l’équipe aussi avoue avoir été très impressionnée par l’autonomie de pensée des enfants. "Encore maintenant, nous avons du mal à croire qu’ils n’avaient que cinq ans" Ce type d’expérience, si elle était généralisée, aurait une fonction sociale considérable. Elle nous révèle des possibilités incroyables. Aujourd’hui nous sommes ravis que le film permette cette compréhension et que le site internet www.cenestquundebut.com réunisse les chercheurs, les associations et les partenaires poursuivant les ateliers de philosophie pour enfants bien au delà du film afin que le grand public puisse en savoir plus», assure Cilvy Aupin.

Pierre Barougier va même plus loin : «Ecouter l’autre, se nourrir des différences, s’enrichir des autres cultures, tout ce qui compose la démocratie s’apprend. Les ateliers à visée philosophique à l’école maternelle représentent un moyen de former des citoyens capables de comprendre que l’opinion des autres a autant de poids que la sienne. »

http://www.cenestquundebut.com/accueil

http://www.cenestquundebut-lefilm.com/

Citation :

Finalement je n'ai fait qu'exprimer un état d'âme, un ras le bol. Je pense que j'ai raison mais je suis consciente que ce que je changerai sera une goutte d'eau dans l'océan.C'est tout un système qu'il faut changer et cela ne peut pas se faire du jour au lendemain.

Tu sais une goutte ne peut faire déborder un vase, des millions le peuvent.

Perso quand on me laisse le choix du travail je crée de l'oral "coup de gueule" ou de la dissert " defoulement mental". J'ai déjà lu et entendu des trucs à me foutre le c** par terre, tellement la vision du monde de ces jeunes loulous est criant de vérité.
Certains pourraient être des dirigeants hors pair du changement mieux que nos ministres "pique gros salaire et je me fiche du peuple".

Nanette

Citation :

Certains pourraient être des dirigeants hors pair du changement mieux que nos ministres

Certains en seront surement - de grandes idées et une bonne motivation !
la relève est en marche

La Fonction de l'éducation Jiddu Krishnamurti

Une petite pensée pour un autre précurseur : Francisco Ferrer, anarchiste, libre penseur et pédagogue catalan, fondateur de"l'école moderne" fusillé pour ses idées en 1909.
(au mauvais endroit au mauvais moment, on va dire...)