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 Anarchisme et syndicalisme, motion de la Coordination des Groupes Anarchistes

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MessageSujet: Anarchisme et syndicalisme, motion de la Coordination des Groupes Anarchistes   Anarchisme et syndicalisme, motion de la Coordination des Groupes Anarchistes I_icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 20:38

La question syndicale a toujours été importante dans le mouvement libertaire. Elle a profondément évolué avec la division syndicale et l’apparition d’un paysage syndical morcelé, mais aussi le développement de logiques d’intégration du mouvement ouvrier et syndical par l’Etat.
En septembre 2011, la CGA se positionne dans ce débat, à partir de l’analyse des intérêts de l’action syndicale et des contradictions auxquelles sont confronté-e-s les libertaires dans le contexte syndical actuel...




[Analyse] Quelle est notre posi­tion sur les syn­di­cats ?

Dans une entre­prise, quand les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs s’orga­ni­sent col­lec­ti­ve­ment pour se défen­dre et agir, ils et elles sont plus fort-e-s face au patrons que lorsqu’ils et elles sont isolé-e-s, indi­vi­duel­le­ment. La force col­lec­tive est supé­rieure à l’addi­tion de toutes les forces indi­vi­duel­les, parce qu’elle rend pos­si­ble une action concer­tée.

L’orga­ni­sa­tion syn­di­cale est la forme la plus cou­rante d’orga­ni­sa­tion col­lec­tive qu’adop­tent les tra­vailleu­ses et les tra­vailleurs lorsqu’ils et elles sou­hai­tent rompre leur iso­le­ment et cons­ti­tuer une force col­lec­tive face au patro­nat. C’est en tout cas le type d’orga­ni­sa­tion col­lec­tive vers lequel la plu­part d’entre eux et elles se tour­nent lorsqu’ils et elles sou­hai­tent résis­ter au patro­nat, même s’il se tour­nent par­fois vers d’autres formes de regrou­pe­ment col­lec­tif, la plu­part du temps exclu­si­ve­ment en période de « pics » des mou­ve­ments sociaux. Ces autres formes com­plè­tent ou sup­pléent aux éventuelles défaillan­ces des orga­ni­sa­tions ou sec­tions syn­di­ca­les en terme de com­ba­ti­vité ou de fonc­tion­ne­ment démo­cra­ti­que.

La hié­rar­chie syn­di­cale contre la force col­lec­tive syn­di­cale

Comme dans toute asso­cia­tion, cette force col­lec­tive béné­fi­cie aux indi­vi­dus asso­ciés, dans la mesure où elle n’est pas appro­priée par une mino­rité au détri­ment de la col­lec­ti­vité.

C’est le cas quand il existe une dis­tinc­tion diri­geant/dirigé-e-s, repré­sen­tant-e repré­senté-e, qui abou­tit à ce que les diri­geant-e-s uti­li­sent la force col­lec­tive de l’orga­ni­sa­tion comme faire-valoir de leurs inté­rêts, ou à des fins toutes autres (poli­ti­cien­nes, bureau­cra­ti­ques) que celles qui ont au départ motivé le regrou­pe­ment des indi­vi­dus qui com­po­sent l’orga­ni­sa­tion (dans le cas des syn­di­cats, se défen­dre face aux patrons...).

A partir de ce cons­tat, nous cons­ta­tons :

que la sec­tion syn­di­cale, les syn­di­cats, amè­nent une force col­lec­tive aux tra­vailleu­ses et aux tra­vailleurs. Ils/elles font exis­ter de manière ouverte un contre dis­cours face à la rhé­to­ri­que patro­nale. Cela dans la mesure où la struc­ture syn­di­cale n’est pas com­plè­te­ment inté­grée par la coges­tion (en fonc­tion du degré d’influence des idéo­lo­gies capi­ta­lis­tes et étatiques dans le syn­di­cat). La sec­tion syn­di­cale reste le plus sou­vent le pre­mier outil orga­ni­sa­tion­nel de résis­tance col­lec­tive des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs sur leur lieu de tra­vail. C’est vers elle que se tour­nent la majo­rité des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs com­bat­tifs/ves. On peut ainsi obser­ver que les luttes col­lec­ti­ves sont très rares dans les déserts syn­di­caux, et ce cons­tat, malgré toutes les insuf­fi­san­ces des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les actuel­les, contre­dit le dis­cours anti­syn­di­ca­liste qui jette le bébé syn­di­cal avec l’eau du bain bureau­cra­ti­que

Mais nous cons­ta­tons également que la hié­rar­chie syn­di­cale appro­prie une partie de cette force col­lec­tive issue de l’action syn­di­cale (fondée sur le rap­port de force, sur l’action directe des tra­vailleu­ses et des bureau­cra­ti­sa­tion de ces orga­ni­sa­tions), qui, plutôt que de béné­fi­cier aux tra­vailleu­ses et tra­vailleurs orga­ni­sés syn­di­ca­le­ment, béné­fi­cie à une mino­rité (per­ma­nents syn­di­caux, diri­geants syn­di­caux, mili­tant-e-s poli­ti­ques ins­tru­men­ta­li­sant les syn­di­cats comme marche pieds pour leurs appé­tits de pou­voir).

Dans les orga­ni­sa­tions où la hié­rar­chie/bureau­cra­tie syn­di­cale n’existe pas de manière for­melle, elle peut se déve­lop­per de manière infor­melle en s’appuyant sur des logi­ques afi­ni­tai­res, sur la pra­ti­que de coups de force ou sur la ten­dance à la délé­ga­tion, l’absence de contrôle effec­tif des man­dats, la prise de déci­sion hors cadres col­lec­tifs et hors man­dats, la poli­ti­que du fait accom­pli au mépris de la démo­cra­tie syn­di­cale, l’uti­li­sa­tion des moyens col­lec­tifs de l’orga­ni­sa­tion à des fins per­son­nel­les.

La hié­rar­chie/bureau­cra­tie syn­di­cale a besoin de nous, nous n’avons pas besoin d’elle.

Ce que nous cons­ta­tons cepen­dant, c’est que dans la plu­part des cas, ce n’est pas l’ensem­ble de la force col­lec­tive qui est appro­priée par cette mino­rité diri­geante, mais seu­le­ment une partie.

Pourquoi ? Parce que réside ici une contra­dic­tion d’inté­rêts : pour pou­voir béné­fi­cier de la force col­lec­tive du syn­di­cat, les bureau­cra­tes et diri­geants syn­di­caux doi­vent s’appuyer sur la force col­lec­tive syn­di­cale, c’est à dire qu’ils et elles ont besoin que les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs s’orga­ni­sent syn­di­ca­le­ment pour assu­rer leur posi­tion. L’inverse n’est pas vrai (les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs syn­di­qué-e-s n’ont pas besoin de diri­geants pour faire vivre l’action col­lec­tive syn­di­cale ou le syn­di­cat).

Or si les bureau­cra­tes et diri­geants syn­di­caux absor­bent toute la force col­lec­tive à leur béné­fice, le syn­di­cat ne pré­sente plus aucun inté­rêt aux tra­vailleurs et aux tra­vailleu­ses syn­di­qués, et, dès lors, cela se tra­duit par une dé-syn­di­ca­li­sa­tion, et donc cela remet en cause la posi­tion de la bureau­cra­tie inter­mé­diaire.

La double nature des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les actuel­les : outils de lutte, ins­tru­men­ta­li­sés comme faire valoir d’inté­rêts bureau­cra­ti­ques et/ou poli­ti­ciens.

Cette contra­dic­tion maté­rielle est à la source de la double nature de la plu­part des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les actuel­les et peut appa­raî­tre et se déve­lop­per au sein de celles se reven­di­quant alter­na­ti­ves et révo­lu­tion­nai­res. Si elles ne rem­plis­saient pas au mini­mum cette fonc­tion, elles auraient depuis long­temps dis­paru, puisqu’à mesure que s’affai­blit la force syn­di­cale, il devient de plus en plus dif­fi­cile pour les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs de s’orga­ni­ser syn­di­ca­le­ment sans être soumis-e à la répres­sion patro­nale.

Or c’est vers les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les que se tour­nent tou­jours la plu­part des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs qui sou­hai­tent lutter col­lec­ti­ve­ment dans l’entre­prise, face au patro­nat, aux petits chefs, etc..., parce qu’ils et elles reconnais­sent en elles un outil col­lec­tif, ajou­tant à leur action indi­vi­duelle la force col­lec­tive.

A partir de ce cons­tat, il nous semble impor­tant de défen­dre l’orga­ni­sa­tion syn­di­cale comme outil de lutte, ce qui ne revient ni à défen­dre les bureau­cra­ties syn­di­ca­les exis­tan­tes, ni à consi­dé­rer satis­fai­sante la situa­tion des syn­di­cats aujourd’hui. Cela ne veut pas dire que nous consi­dé­rons la forme d’orga­ni­sa­tion syn­di­cale comme la seule pos­si­ble dans la lutte des clas­ses, mais que nous y reconnais­sons l’un des outils dans l’affron­te­ment de classe qui permet aux tra­vailleu­ses et aux tra­vailleurs de rompre l’iso­le­ment, de démar­rer et d’enclen­cher des luttes.

Syndicalisme d’accom­pa­gne­ment et syn­di­ca­lisme de lutte

Le mou­ve­ment syn­di­cal est marqué par des orien­ta­tions et des stra­té­gies contra­dic­toi­res, qui peu­vent coexis­ter au sein d’une même orga­ni­sa­tion syn­di­cale : syn­di­ca­lisme de lutte, inté­grant la cons­truc­tion d’un rap­port de force comme base de l’action syn­di­cale, d’une part, et syn­di­ca­lisme d’accom­pa­gne­ment, basé essen­tiel­le­ment sur la défense indi­vi­duelle ou la poli­ti­que du « don­nant don­nant » en matière col­lec­tive, ce qui revient à enté­ri­ner sys­té­ma­ti­que­ment le recul social puisqu’une telle appro­che consi­dère l’exploi­ta­tion capi­ta­liste comme un hori­zon indé­pas­sa­ble.

Ces orien­ta­tions ne sont pas uni­que­ment le fait de l’action de bureau­cra­ties mais cor­res­pon­dent à des choix idéo­lo­gi­ques « cons­cients » de la part d’une partie des sala­riés, sous l’effet du matra­quage de l’idéo­lo­gie domi­nante. Le poids rela­tif de ces 2 orien­ta­tions dans une orga­ni­sa­tion syn­di­cale, ou plus lar­ge­ment chez les tra­vailleu­ses et les tra­vailleurs déter­mine également en partie les pos­si­bi­li­tés d’émergence de luttes socia­les, et la mesure dans laquelle le syn­di­cat conserve son carac­tère d’outil col­lec­tif de lutte.

Dans ce débat, nous défen­dons bien évidemment une concep­tion de l’action syn­di­cale fondée sur le rap­port de force, sur l’action directe des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs, sur le plan théo­ri­que. Ce qui impose d’appro­cher de manière pra­ti­que la ques­tion de la cons­truc­tion d’un rap­port de force col­lec­tif, réel, car nous cons­ta­tons également que par­fois le dis­cours est en déca­lage avec la pra­ti­que. Le radi­ca­lisme verbal peut en effet s’asso­cier à une pra­ti­que syn­di­cale qui dans les faits revient à accom­pa­gner le recul social (faute de cons­truc­tion d’un rap­port de force réel sur le ter­rain de l’entre­prise), dans une logi­que du « tout ou rien » qui revient à orga­ni­ser l’impuis­sance en matière d’action col­lec­tive.

L’ins­tru­men­ta­li­sa­tion poli­ti­cienne et bureau­cra­ti­que, à la source de la divi­sion syn­di­cale.

C’est l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion poli­ti­cienne qui his­to­ri­que­ment a été à la source de la divi­sion syn­di­cale. Au cœur de l’ensem­ble des scis­sions syn­di­ca­les se retrouve soit des enjeux démo­cra­ti­ques soit des enjeux poli­ti­ciens (volonté d’une frac­tion poli­ti­cienne d’ins­tru­men­ta­li­ser le syn­di­cat comme marche pied pour la prise de pou­voir) :

Les frac­tions poli­ti­cien­nes (réfor­mis­tes, sta­li­nien­nes, trots­kys­tes...), parce qu’elles s’assoient sur la démo­cra­tie syn­di­cale pour asseoir leur poli­ti­que de parti ou leur subor­di­na­tion du syn­di­cat au poli­ti­que,

Les frac­tions bureau­cra­ti­ques, parce qu’elles s’assoient sur la démo­cra­tie syn­di­cale pour défen­dre les inté­rêts d’un groupe d’indi­vi­dus qui voient dans le syn­di­cat un outil depro­mo­tion sociale.

Dans un contexte de mor­cel­le­ment du mou­ve­ment syn­di­cal, on peut néan­moins cons­ta­ter que selon les entre­pri­ses et les sec­teurs, les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs com­bat­tifs/tives font des choix dif­fé­rents d’affi­lia­tion syn­di­cale, selon la com­ba­ti­vité de la sec­tion syn­di­cale et du degré de démo­cra­tie syn­di­cale en son sein.

Pour nous, il n’y a donc pas de raison de pri­vi­lé­gier telle ou telle confé­dé­ra­tion syn­di­cale en matière d’adhé­sion, dans l’absolu, l’adhé­sion à telle ou telle orga­ni­sa­tion syn­di­cale étant dépen­dante du contexte de l’entre­prise, l’objec­tif étant avant tout celui du déve­lop­pe­ment de la résis­tance et la lutte face aux patrons. Dans telle entre­prise, l’adhé­sion a telle orga­ni­sa­tion syn­di­cale sera logi­que puis­que la sec­tion d’entre­prise est com­ba­tive et démo­cra­ti­que, alors que dans telle autre entre­prise la sec­tion syn­di­cale qui rem­plit ces cri­tè­res sera affi­liée à une autre Organisation syn­di­cale (OS). Dans uneen­tre­prise où il n’existe pas d’OS, le choix se posera entre une affi­lia­tion directe à une confé­dé­ra­tion plus proche de l’orien­ta­tion syn­di­ca­liste liber­taire au niveau confé­dé­ral ou fédé­ral, et l’affi­lia­tion à la struc­ture qui ras­sem­ble­rait le plus de col­lè­gues face au patron.

Il ne sau­rait y avoir de consi­gne d’adhé­sion à telle ou telle orga­ni­sa­tion syn­di­cale, qui relè­ve­rai d’une poli­ti­que dé-contex­tua­li­sée, déconnec­tée du réel et de l’enjeu prin­ci­pal, qui est celui du déve­lop­pe­ment du rap­port de force dans l’entre­prise, face au patron, sans laquelle toute pers­pec­tive de lutte, qu’elle soit consi­dé­rée à l’échelle locale ou à l’échelle inter­pro­fes­sion­nelle, res­te­rai incan­ta­toire. En ce sens, les mili­tant-e-s de la CGA qui s’impli­quent syn­di­ca­le­ment dans l’entre­prise sont confronté-e-s aux mêmes choix que leurs col­lè­gues, et se déter­mi­nent indi­vi­duel­le­ment quant à leur adhé­sion à telle ou telle orga­ni­sa­tion syn­di­cale, en fonc­tion des réa­li­tés loca­les.

Ce qui nous relie par contre au delà des choix en matière d’appar­te­nance syn­di­cale, c’est une éthique com­mune en matière de syn­di­ca­lisme, et une concep­tion com­mune de l’action syn­di­cale. En effet, nous défen­dons l’outil syn­di­cal dans l’entre­prise comme outil de lutte, mais nous refu­sons que cet outil soit ins­tru­men­ta­lisé par une hié­rar­chie ou une bureau­cra­tie syn­di­cale ou poli­ti­cienne, et nous com­bat­tons contre cette ins­tru­men­ta­li­sa­tion, au côté de nos col­lè­gues syn­di­qués.

Comment lutter contre la bureau­cra­tie/hié­rar­chie syn­di­cale, et s’assu­rer que la force col­lec­tive syn­di­cale béné­fi­cie aux tra­vailleu­ses et tra­vailleurs ?

L’adhé­sion à tel ou tel syn­di­cat est donc une ques­tion de contexte, dans une période mar­quée par la divi­sion syn­di­cale. Mais quel­les que soient les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, l’enjeu pour les syn­di­qué-e-s revient à ce que le syn­di­cat soit un cata­ly­seur du rap­port de force au béné­fice col­lec­tif des syn­di­qué-e-s, et plus lar­ge­ment des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs.

En ce sens nous nous oppo­sons à la logi­que de frac­tion, qui consis­te­rait, pour une orga­ni­sa­tion poli­ti­que, fusse-t-elle « anar­chiste » ou « liber­taire », à se fixer pour objec­tif l’acca­pa­re­ment des « res­pon­sa­bi­li­tés syn­di­ca­les » afin de faire du syn­di­cat l’ins­tru­ment de l’orga­ni­sa­tion poli­ti­que.

Au contraire, c’est en contri­buant au déve­lop­pe­ment d’une culture de démo­cra­tie syn­di­cale à la base, une culture fondée sur une appro­che inter­pro­fes­sion­nelle, avan­çant la néces­sité de prise de déci­sions col­lec­ti­ves, de man­da­te­ment, de rota­tion, de contrôle et de révo­ca­bi­lité des man­dats, que nous pen­sons pos­si­ble, quelle que soit l’orga­ni­sa­tion syn­di­cale dans laquelle nous sommes pré­sent-e-s, de com­bat­tre les logi­ques bureau­cra­ti­ques.

Quelles pers­pec­ti­ves/alter­na­ti­ves ?

Il est ainsi pos­si­ble pour nous d’esquis­ser les éléments d’une éthique syn­di­cale liber­taire, qui quelle que soit l’orga­ni­sa­tion syn­di­cale à laquelle nous appar­te­nons, permet de faire face aux ten­dan­ces bureau­cra­ti­ques.

Il appar­tient d’abord aux mili­tant-e-s liber­taire de défen­dre, dans les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, avec les autres syn­di­qué-e-s, la démo­cra­tie et le fédé­ra­lisme syn­di­cal.

Pour cela, il faut défen­dre la déci­sion col­lec­tive, le contrôle et la révo­ca­bi­lité des man­dats. S’oppo­ser ainsi aux pra­ti­ques de coop­ta­tion bureau­cra­ti­ques, à l’ins­tau­ra­tion ou au main­tien d’une hié­rar­chie syn­di­cale.

Il appar­tient ensuite aux mili­tant-e-s liber­tai­res de déve­lop­per les liens inter­pro­fes­sion­nels, ce qui signi­fie com­bat­tre l’esprit de bou­ti­que syn­di­cal, pour mettre en avant la néces­sité de l’unité d’action, sur une base de lutte, entre syn­di­qué-e-s et sec­tions syn­di­ca­les de base.

Il s’agit également de lutter contre les ten­ta­ti­ves d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion de l’outil syn­di­cal à des fins poli­ti­cien­nes et électoralistes. C’est à dire de refu­ser les dis­cours et pra­ti­ques pré­ten­dant déli­mi­ter le champ d’action du syn­di­ca­lisme au nom d’un par­tage des tâches entre syn­di­cat et poli­ti­que, confiant aux poli­ti­ciens la tâche de relayer les aspi­ra­tions des sala­riée- s. Cela revient à affir­mer que la lutte ne se situe pas sur le ter­rain de « l’opi­nion publi­que », mais dans la rue.

Il s’agit enfin pour nous de favo­ri­ser l’impli­ca­tion des syn­di­qué-e-s dans la vie syn­di­cale. Cela passe non seu­le­ment par la défense d’une poli­ti­que de for­ma­tion syn­di­cale active, mais aussi par le refus de la spé­cia­li­sa­tion de l’acti­vité syn­di­cale. En ce sens, il convient de défen­dre la limi­ta­tion des déchar­ges, et, si elles exis­tent, leur frac­tion­ne­ment et leur rota­tion. En tout état de cause, lorsqu’un syn­di­ca­liste passe plus de temps au syn­di­cat qu’au près de ses col­lè­gues, il perd le lien avec la réa­lité du tra­vail. D’une part, celles et ceux-ci ont ten­dance à lui délé­guer l’impul­sion de l’action syn­di­cale, mais d’autre part faute de par­ta­ger les condi­tions de tra­vail des col­lè­gues, il n’est plus à même de saisir les condi­tions de tra­vail réel­les pour déve­lop­per une action reven­di­ca­tive.

Il s’agit également pour nous de com­bat­tre les illu­sions­par rap­port aux bureau­cra­ties. Cela signi­fie que nous n’avons rien à atten­dre d’elles et devons créer les condi­tions pour orga­ni­ser la lutte par nous même, sans atten­dre de « direc­tions ».

Motion adop­tée le 24/09/11

par la Coordination des Groupes Anarchistes







je ne suis pas spécialement anar quoi que ce post juste pour vous montrer un courant de pensé ultra révolutionnaire, une extrême dans un sens.
du pour du contre, retenons le bon jetons le reste


SOYONS UNIS POUR CHASSER LES BANQUIERS


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Anarchisme et syndicalisme, motion de la Coordination des Groupes Anarchistes

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