geoff78
Messages : 4426 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 39 Localisation : Partout
| Sujet: La légende de la Cité d'Is (Ys) Jeu 13 Aoû 2009 - 10:07 | |
| Conflit fantastique entre paganisme et chrétienté. Au V éme Siècle de notre ére, le bon roi Gradlon règne en maître sur la Cornouaille. Par amour pour son unique fille, Dahut, il fait construire une cité merveilleuse qui bravera les flots de l’actuelle baie du Douarnenez. Mais la colère divine s’abattra sur Is annonçant la disparition des anciens cultes et le triomphe de l’ère chrétienne... Quelle merveilleuse légende que celle d’un roi chrétien qui construira la plus belle et la plus opulente ville de toute l’Armorique avec l’aide des Korrigans, personnages folkloriques appartenant à la plus pure tradition celtique. Une fois de plus, symbolique d’un combat inégale entre le christianisme triomphant et le druidisme celtique, la mystérieuse cité d’Is n’a pas encore livré tous ses secrets... La légende raconte... Le grand roi Gradlon (Gradlon Meur ) avait enlevé, au cours d’une expédition maritime sur les côtes de Scandinavie, une fée guerrière , qui était morte en lui donnant une fille, Dahut. Obsédé par la disparition de son épouse, il n’avait jamais retrouvé femme et avait élevé seul la petite Dahut qui était devenue une magnifique princesse. Lors d’une partie de chasse dans la forêt de Neved, le roi avait fait connaissance de saint Corentin, ermite chrétien qui avait réussi à le convertir à la nouvelle foi alors que sa fille restait profondément attachée aux anciens cultes. Pour contenter son enfant, Gradlon lui fit construire une magnifique citée: IS. Elevée sur un polder, elle était protégée de la mer par une digue. Des écluses, construites avec l’aide des Korrigans invoqués par Dahut, s’ouvraient à marée basses pour évacuer l’eau des rivières et se refermaient lors du flux. Les portes de la mer ne pouvaient s’ouvrir qu’au moyens de lourdes clés que le roi conservaient sur sa poitrine. IS aurait donc couru peu de danger si elle n’avait été une cité aux mœurs dissolues, où la fille de Gradlon menait une vie de débauche et prenait chaque soir un nouvel amant qu’elle faisait étrangler au petit jour entraînant avec elle toute la population à se livrer aux pires dérèglements. Saint Gwenolé venait souvent de Landévennec pour tenter de rétablir la situation, mais les habitants ne l’écoutait guère ainsi... Dieu décida de livrer la ville à Satan. Un prince inconnu fit son apparition dans la majestueuse citée d’Is et subjugua Dahut de son regard brûlant. Pour lui plaire, elle déroba au roi son père les fameuses clefs d’or et les lui remit. La marée était à son plein lorsque les écluses furent ouvertes, le flots se précipitèrent et engloutirent la ville. Grâce à Saint Gwenolé, le roi Gradlon put se sauver à cheval, mais il dut pour cela, à la demande de l’ évêque, repousser sa fille de la croupe de la monture, alourdie par le poids de la pécheresse. Ainsi, Gradlon poussa sa fille bien aimée dans les flots déchaînés et réussi ainsi à sauver son existence et celle de Saint Gwénolé. Derrière eux, la mer recouvrait les toits des plus hauts édifices de la cité... Les cloches de la cité sonnent encore... Dans la mythologie celtique , Yann Brekilien nous affirme que " La submersion de la ville par un raz de marée, au Véme Siècle, a toutes les chances de n’être pas une légende, mais un fait historique dont le peuple a gardé un souvenir horrifié. Lors de certaines grandes marées, il est arrivée que la mer, au fond de la baie de Douarnenez, découvre des vestiges de construction et, sur la grève de Trezmalaouen, voisine de Ris, une forêt de chênes et d’ifs couchés, les racines vers le large, les branches vers la terre ferme. De plus, bon nombre de chaussée romaine convergent vers le fond de la baie de Douarnenez et s’enfoncent sous les eaux ... " Nous avons pu constater nous même que sur la grève du Ris, à 2,5 km à l’est de Douarnenez, on peut voir aux grandes marées, un fragment de mur en brique romaine enfoncé dans le sable... D’ailleurs, l’enfoncement progressif, sous les flots, de la côte armoricaine est bien connu des géographes. Ainsi, la merveilleuse cité d’IS bien qu’engloutie, ne semble pas totalement détruite. On raconte que les pêcheurs de Douarnenez, quand la mer est calme, on en bien des fois entendu sonner les cloches... Paris engloutie ? Is était la plus belle des capitales. Aussi, après sa disparition, Lutéce à vu son nom changé en Par Is qui signifie en Breton " pareille à Is ". D'ailleurs, une vieille Gwertz bretonne semble bien vouloir affirmer qu'un jour, la capitale armoricaine resurgira des eaux et retrouvera sa splendeur au détriment ... des parisiens. Pa vo beuzet Paris Ec'h adsavo Ker Is Quand Paris sera englouti Resurgira la ville d'Is. Qu'est ce qu'un Korrigan? Petits, ridés, malingres, mais d'une force prodigieuse, les Korrigans sont des êtres féeriques qui hantent les côtes bretonnes, dansent la nuit autour des menhirs et jouent des tours aux pauvres humains qui tentent de les approcher. Ils sont présents dans la légende d'IS car, Dahut, qui possédait de sa mère le secret des anciens dieux, les a contacté et sollicité pour la construction des portes de la cité. Ainsi, ce sont les korrigans qui ont élaborés le mécanisme des écluses.Source : http://www.alchimia-magazine.com/cite_is.htm |
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wiskycoka
Messages : 367 Date d'inscription : 19/06/2009 Age : 41
| Sujet: Re: La légende de la Cité d'Is (Ys) Ven 14 Aoû 2009 - 1:12 | |
| sympa cette petite legende... dommage que soit ecrit tout petit ... g mal aux yeux.... crois-tu que c'est la vraie premiere signification de " Paris"..??? jvai me faire mes ptites recxherches |
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geoff78
Messages : 4426 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 39 Localisation : Partout
| Sujet: Re: La légende de la Cité d'Is (Ys) Ven 14 Aoû 2009 - 13:06 | |
| Dans le temps , il est vrai que Ys était beaucoup plus splendide et magnifique que le Paris d'aujourd-hui. Et la légende dit que Ys resurgiera des eaux :
Pa vo beuzet Pariz Ec'h adsavo ker Ys
(Quand Paris sera englouti, Ressurgira la ville d'Ys)
De plus, petite leçon d'histoire les amis, sachez que les bretons nommèrent Lutèce Paris, qui sagnifie : pareille à Ys. |
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| Sujet: Re: La légende de la Cité d'Is (Ys) | |
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