Étymologie[modifier]
Selon Alain Rey1, le mot travail (apparu vers 1130) est un déverbal de travailler, issu (vers 1080) du latin populaire tripaliare, signifiant « tourmenter, torturer avec le trepalium ».
Sous l'Antiquité, le terme bas latin trepalium (attesté en 582) est une déformation de tripalium, un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir. Cependant, si cet instrument est bien désigné par le mot travail, il se dit au pluriel des travails et non des travaux.
D'autres hypothèses sont avancées pour expliquer l'évolution du mot travail vers son sens moderne :
Le monachisme et le christianisme, très influents au haut moyen-âge, auraient grandement participé à diffuser une représentation du travail actif, vu cependant comme une conséquence du péché originel. Ainsi les règles édictées par Saint-Benoît destinées à régler la vie des moines bénédictins. Elles reposent sur trois activités - piliers, dont une activité manuelle effectuée en commun.
Cette activité -dénommée travail- est destinée à la fois à œuvrer pour permettre la subsistance de la communauté, pour développer le bien commun (par ex : réaliser des défrichages), mais aussi pour expier le péché originel. L'expression un travail de bénédictin passée dans le vocabulaire commun avec la signification d'un Produit résultant d'un labeur considérable confirme l'idée que cette innovation monastique a pu contribuer à forger et diffuser un sens nouveau au mot travail.
Il existe aussi le verbe latin tribulare « presser avec la herse, écraser (le blé) », au fig. en lat. chrét. « tourmenter; torturer l'âme pour éprouver sa foi »2.
Au xiie siècle, le mot désigne un tourment (psychologique) ou une souffrance physique (le travail d'accouchement)
À partir du xve siècle,xvie siècle , selon Georges LEFRANC 3:
Le mot commence à prendre l'acception que nous lui connaissons aujourd'hui (sens d'une activité productive).
Les représentations marquent davantage la distinction entre "le Labor" (travail châtiment, peine au travail, conséquence du péché) et "l'Opus" (travail création, activité naturelle).
Ainsi, "Au porche nord de la cathédrale de Chartres, six jeunes femmes, le visage voilé, loin du monde, prient, lisent ou méditent ; elles figurent la vie contemplative. De l'autre coté, six autres jeunes femmes, représentant la vie active, travaillent la laine ; leur visage découvert sourit et traduit la joie. Chez elles, le travail semble avoir perdu tout caractère de peine."
Puis, le terme "Travail" refoule progressivement les deux termes usités au Moyen Age : Labeur et Ouvrage.
Au xvie siècle : Le travail signifie « Se donner de la peine pour ». Cette fois, l'artisan parait aux esprits novateurs de la renaissance et de la réforme plus "utile" que le noble ou le clerc.
SA PEUX AIDER A MIEUX COMPRENDRE LE FONDEMENT DU TRAVAIL
SOURCE/WIKI
FFL