Sujet: Panel d'anciennes civilisations Mar 9 Oct 2012 - 16:44
Rappel du premier message :
Bonjour,
je vous propose ce topic afin d'établir un panel de vestiges archéologiques d'anciennes civilisations dont nous ne savons pas grand chose encore maintenant.
Hormis les civilisations dont nous avons énormément de traces, d'écrits et de témoignages, certaines sont encore bien mystérieuses. Plus que la civilisation elle-meme, leurs vestiges limités le sont plus encore. Beaucoup de constructions ont un usage inconnu , beaucoup de dessins, pétroglyphes ou gravures sont indéchiffrés.
Je commence avec comme exemple la cité de Merv au Turkménistan :
Remontant aux alentours de 4000 ans avant JC, Merv est la première cité cylindrique , supposée etre l'image du ciel. Beaucoup d'informations manquent sur les premiers habitants de Merv , les archéologues faute d'écrits l'appellent la civilisation de l'Oxus et supposent qu'elle a connu son apogée entre 2300 et 1700 ans avant JC.
Par la suite on sait qu'elle devint le siège du gouvernement d'une région administrative perse à l'époque d'Alexandre le Grand, quelques milliers d'années plus tard. Voici quelques vestiges millénaires de Merv, dont la signification est inconnue :
Comptant sur vous pour enrichir ce topic d'autres exemples. Cordialement
tu fais un sacré raccourci pour ramener ce qu'il dit à la théorie de nos "origines extra-terrestres"
tu peux préciser?
Oui Luctix, tu as certainement raison. J'ai emprunté un petit chemin de traverse sur se coup si. Mais cela ne reste jamais qu'un avis, Qui a mener à une remarque quand aux thèses officielles, qui reste de vigueur.
au sri lanka, au centre de cette ile, il y a un grand rocher qui s'appelle sigiriya, le rocher du lion, il sort du brutalement du sol pour monter à 200m de haut...
il a été aménagé sur le haut, par un certain roi du 5ième siècle après JC, ce qui est une sacré prouesse technique pour l'époque...
après les histoires des pyramides sous les forêts, on peut imaginer qu'en face il y a une pyramide?
le roi en question a installé dans le rocher un escalier en spirale qui fait le tour, avec une paroi sur son long recouverte de porcelaine, qui était selon la légende brillant comme un miroir, on l'appelle le mur miroir, il était entièrement décoré et il reste encore aujourd'hui en assez bon état
et à mi-hauteur un lion, dont il ne reste plus que les pattes, il faut passer entre elles pour monter en haut...
à noter qu'il y a des traces d'une vie contre ce rocher depuis la préhistoire... est-ce que le dessus a été habité avant 500 après JC?
intuitif aurait pu nous en dire plus, mais il est aux abonnés absent
entre 600 et 1400 après JC, un monastère bouddhiste y a prospéré...
Bonsoir à tous tout d'abord merci & pour la vidéo & pour le travail de Semir Osmanagish
je lui souhaite de combattre l'obscurantisme
je trouve qu'il a raison et de plus il est très sain dans son langage
de plus:
en ce qui concerne la civilisation qui a construite la grande pyramide celle-ci connaissait (c'est obligé pas de discution possible en disant le contraire) le nombre PI et le nombre PHI alors si la civilisation ne connaissait pas la roue alors de fait j'imagine mal des savants de l'époque connaissant les nombres irrationnels avant les pythagoriciens et même si cette civilisation ne sait pas que PI est transcendant (ce que cela signifie) j'imagine mal que cette civilisation là ne connaissait pas la roue autant demander à un bébé de compter jusqu'à dix le jour de sa naissance c'est complètement absurde!
cependant mais rien de méchant! :PI est transcendant de fait il vaut mieux ne pas écrire l'égalité mais plutôt quasiment égal proche de ... car si la hauteur de la pyramide (en admettant qu'elle soit donnée parfaitement algébrique et irrationnelle en l'occurence racine d'une équation du second degré) elle ne permet pas de retrouver une égalitée parfaite avec PI mais plutôt avec PHI -selon les conditions qui font que ce soit possible ou si la hauteur de la pyramide (en admettant qu'elle soit donnée parfaitement transcendante ) elle ne permet pas de retrouver une égalitée parfaite avec PHI mais plutôt avec PI -selon les conditions qui font que ce soit possible
mais ça ne change en rien le fait que ce qu'il dit soit cohérent (je dit ça car j'entend-pas encore mais avec certains la critique est facile- déjà les critiques qui visent à dévaluer injustement son travail)
bon courage Camarade tu est courageux et utile à tous!
KeKeKiller
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Sujet: Babylone la magnifique ! Dim 6 Oct 2013 - 18:07
Bonsoir à tous, en fouillant un peu à droite à gauche. Je m'étonne de voir que personne n'a posté sur Babylone la magnifique Cité fameuse et mythique. Qui fut salie et discrédité par des dogmes...Souvent injustement comparé à New York...Bien que culturellement parlant pourquoi pas, Car aussi bien New York que d'autres mégapole, il y règne un esprit créatif Hors norme que tout hypsters de tout poils se doit de visité un jours. revenons en à Babylone si vous le voulez bien Cette extraordinaire cité et civilisation était très avancée culturellement justement et l'ordre administratif y était magnifiquement organisé. Quand à la qualité de vie, bien des cités qui lui ont succédé de par le monde l'auront utilisé comme modèle, mais rarement égalé. la spiritualité qui y régnait était aussi des plus pointue, et surtout accessible à tous ! Je vous présente un très belle article, histoire d'agrémenté mon amour pour cette ancienne cité, qui devrait retrouvée ses lettres de noblesse
Les Royaumes Amorrites Babylone
Généralités
Babylone est située sur le cours moyen de l'Euphrate au Sud de Bagdad (environ 150 Km) près de la ville actuelle de Hilla. Son nom en Akkadiens "bab-ili(m)" ou "Bab-Ilu" voulait dire "La porte du Dieu". Il est devenu plus tard "bab-ilāni" qui voulait dire "La Porte des Dieux". Ce nom fut traduit en Sumérien par "Ka-dingir-ra(ki)". C'est aussi la "Babel" des textes bibliques, en Hébreu "bbl" qui veut dire "mélanger". Les Grecs ont traduit ce nom par "Babylon". Les plus anciennes traces d'occupation du site remontent au néolithique, mais la ville de Babylone est apparue assez tard dans l'histoire. Elle fut citée pour la première fois à l'époque de l'Empire d'Akkad sous le règne du Roi Sar-Kali-Sarri (ou Shar-Kali-Sharri, 2218-2195) dans un texte en cunéiforme. Elle existait sûrement déjà avant cette date sous forme de bourgade. Elle fut ensuite un centre administratif important de l'Empire de la IIIe dynastie d'Ur. Elle ne devint une capitale politique notable qu'avec l'avènement de la dynastie Amorrite, vers 1895, fondée par Sumu-Abum (ou Samou-Aboum, 1895-1881).
Les murs de Babylone après leur reconstruction
L'histoire
La Ière dynastie - La période Amorrite - 1895-1595
La première dynastie de Babylone, qui régna sur la Babylonie de 1895 à vers 1595, est appelée Amorrite (Peuple de l'Amurru "Ouest" en langue Sémitique). Le Roi s'installa à Babylone qui devint sa capitale. Cette dynastie anéantit celles d'Isin et de Larsa et étendit son pouvoir sur tout le Sumer et l’Akkad et réalisa ainsi l'unité définitive des deux pays.
On donne généralement comme fondateur de cette dynastie Sumu-Abum (ou Samou Aboum ou ou Sûmû-Abûm ou Soumou-Aboum, 1895 à 1881). À l'époque la ville a une faible importance. Sumu-Abum en fit la capitale d'un petit royaume indépendant. Face aux risques d'agressions des Assyriens, il s'empressa de fortifier sa cité et l'entoura d'un rempart. Il y incorpora Dilbat (ou Dilbar), chef-lieu d'une région fertile, qui assura le ravitaillement de la capitale. Les villes de Sippar au Nord, Kish à l'Est et Larsa au Sud, reconnurent successivement sa suzeraineté. Il maintint le culte de Marduk, une divinité de la famille du Dieu Enki. Il fut le Dieu tutélaire de la ville de Babylone.
Suivirent trois Rois, dont on sait peut de chose, sauf qu'ils essayèrent d'agrandir leur royaume. Le premier, le Roi Sumu-la-El (ou Sumulael ou Sumu-la-ilu ou Sumar-La-El ou Sumulad, 1881 à 1845) fut semble t-il, sans aucun lien de parenté avec le précédent. Il fut le véritable fondateur du royaume Babylonien, qui commença à prendre une certaine importance. Sous son règne, tous les petits royaumes environnants se rattachèrent progressivement à Babylone.
Le Roi de Marad, Sumu-Numhim, devint vassal des Babyloniens. Sumu-la-El passa une alliance avec le Roi d'Ourouk, Sin-Kasid (ou Sîn-Kasid, 1865-1833) à qui il donna sa fille, Shallurtum en mariage. Sous son règne, Babylone sembla entretenir des relations avec Sippar, comme l'atteste la découverte de ventes de jachère entre les souverains des deux États. Le Roi restaura aussi six forteresses de Babylonie dont celle de Dimti-Enlil, en Babylonie septentrionale. Il lança deux campagnes contre la ville de Kish, en l'an 12 et 18 de son règne, se traduisant à chaque fois par des destructions de la cité. À la fin de son règne, il réussit à conquérir les cités de Kazallu (Située au Nord-ouest d'Adab), d'Halambû, de Kûta, d'Anzaqar et de Barzi. Son fils Sabium (ou Sabum ou Sumuabu, 1845 à 1831) lui succéda. En l'an 7, il lutta contre l'armée de la cité de Larsa, sur laquelle il aurait remporté une victoire, puis contre le Roi d'Assur, Ilu-Shuma (ou Ilishuma, v.1945-1906). Le nom de ce dernier Roi n'est pas reconnu par tous les spécialistes les dates de règnes étant difficile à rapprocher ?. Les inscriptions de son règne, qui sont connues, mentionnent des constructions de murailles, de temples et de canaux. Son fils, Apil-Sin (ou Apil-Sîn, 1831 à 1813) lui succéda. Il repoussa à l'Est, jusqu'au Tigre, les frontières du royaume de Babylone. Il fit construire dans la ville un temple dédié à Inanna.
Babylone, la porte d'Ishtar - Pergamon Museum de Berlin.
(Voir aussi) Rois de Babylone
La ziggourat vue par le peintre Flamand Pieter Brueghel
Sin-Muballit (ou Sîn-Muballit ou Sin-mouballit, 1813 à 1793), fils d'Apil-Sin arriva au pouvoir et par un règne énergique, fut le détonateur de l'expansion politique et territoriale de Babylone. Sous son règne, la ville devint puissance et capable de rivaliser avec les grands royaumes Amorrites voisins comme : Eshnunna, Larsa, Isin et Ourouk. Les faits de ses années de règne mentionnent surtout la construction ou la restauration de canaux et d'ouvrages défensifs. En 1799, il conquit la ville d'Ur, puis, trois ans plus tard, Isin où régnait Damiq-Ilishu (1817-1794). Il ne chassa pas le Roi, mais le laissa sur son trône comme vassal. Il s'allia au souverain d'Ourouk contre Rim-Sin I (ou Rim-Sîn, 1822-1763) de Larsa, avec qui il parvint à enlever vers 1796 la ville de Nippur, qu'il dut cependant abandonner peu de temps après face à la contre-offensive de son adversaire. À la mort de Sin-Muballit, en 1793, Rim-Sin I profita de l'occasion et reprit Ur, Ourouk et Isin. Il eut deux enfants : Une fille, Iltani, et un fils Hammourabi, qui lui succéda.
À Babylone arriva au pouvoir Hammourabi (ou Hammurapi ou Hammurabi ou Hammu-rapi ou Khammurabi, en Akkadien : Ammurāpi "l'aïeul est grand" ou "l'aïeul est un guérisseur" de Ammu, "parent paternel" et Rapi "guérisseur"). Il existe plusieurs datations pour son règne, celle retenue généralement par la grande majorité des spécialistes, dont Federico Arborio-Mella, est 1792 à 1750. Hammourabi va être à la fois un grand conquérant et un grand gestionnaire de sa ville. Il sera en plus de Roi de Babylone, Roi d'Ourouk, d'Akkad, de Kish, de Mari, d’Isin et d'Ur. Il réalisa l'unification de la Mésopotamie sous l'hégémonie de Babylone, qui fut la capitale de cet Empire. C'est son activité législative qui a aussi contribué à perpétuer sa renommée, avec la rédaction du "Code des lois", code juridique qui porte son nom. À son accession au trône il hérita d'un royaume assez petit, qui s'étendait le long de l'Euphrate. Il entreprit tout de suite de l'agrandir en expulsant les Élamites de Mésopotamie.
Hammourabi - Musée du Louvre
De 1787 à 1785, il reprit Isin au Roi de Larsa, Rim-Sin I, puis Ourouk et Ur. L'année suivante il fit campagne contre les Iamutbals. En 1784/1783, il écrasa la ville de Malgûm (ou Malgium), puis en amont de Sippar sur l'Euphrate, il prit Râpiqum. Il s'attaqua au royaume de Larsa. Il prit la ville et devint alors maître du Sud de la Mésopotamie. En 1759, il rasa la ville de Mari après l'avoir pillée. En 1757, Hammourabi attaqua l'Assyrie et étendit son Empire dans les régions riveraines du Tigre jusqu'au Subartu (ou Soubartou ou Subartum, Haut-Djézireh). La même année, la ville d'Assur tomba soumettant les Assyriens. Après trente-cinq ans de guerre, il reconstitua l'Empire des Rois d'Akkad, Sargon (2334-2279) et Naram-Sin (2255-2218) et reprit les titres de "Roi de Sumer et d'Akkad, Roi des quatre régions, Roi de l'univers". Son Empire comprenait alors la moitié Sud de la Mésopotamie, la vallée de l'Euphrate jusqu'au confluent du Khābūr (ou Habur, actuel Haut Djézireh) le royaume du Subartu et la vallée du Tigre jusqu'à Ninive. (Voir la carte). Son fils Samsu-Iluna lui succéda.
Pour plus de détails sur le Roi voir : La vie d'Hammourabi
La fin de la dynastie Amorrite
Samsu-Iluna (ou Šamšu-iluna ou Samsuiluna ou Samsou-Ilouna ou Shamshu Iluna ou Schamschu-iluna, 1750 à 1712) succéda au long et riche règne de son père. Il hérita d'un royaume puissant, mais menacé sur ses frontières. En 1742 (l'an 8 de son règne), éclata une terrible crise économique et politique. Il dut faire face à d'incessantes révoltes de la Babylonie. On assista à la volonté d'indépendance des cités du Sud (Émeutes dans la ville d'Ourouk), qui ne voulaient plus être soumises à Babylone. Le plus connu des "Rois insurgés" que Samsu-Iluna dut affronter fut le souverain de Larsa, un certain Rim-Sin II (ou Rim-Sîn, 1741-1736). La situation se compliqua davantage, en 1741, le Roi Babylonien dut faire face à un deuxième front à l'Est et repousser une invasion des Kassites, sur lesquels il remporta une belle victoire. L'année suivante, il dut combattre les villes d'Ourouk et d'Isin.
Représentation d'une des entrées de la ville
Ces attaques, dirigées par le Roi de Larsa, le conduisirent à fortifier la ville de Kish. Puis ce fut le tour d'Eshnunna de se rebeller, face à laquelle il édifia la forteresse de Dûr-Samsu-Iluna (Actuelle Khafajeh), sur le Diyala, pour contrôler la région. En 1738, après avoir vaincu le Roi d'Eshnunna, Samsu-Iluna continua sa remonté vers le Nord jusqu'au centre du triangle du Khābūr (ou Habur, actuelle Haut-Djézireh). Il anéantit le royaume d'Apum et détruisit sa capitale, Shekhna (ou Shubat-Enlil ou Tell Leilan, dans la vallée du Khābūr). En 1736, Il fit campagne dans le Sud de la Mésopotamie reprit Larsa et tua dans son palais le Roi Rim-Sin II. Mais il eut du mal à maintenir la domination Babylonienne dans cette région, qui sera perdu complètement vers 1720.
Les dernières années de son règne sont très mal connues, ce qui est sur, c'est que le Roi eut du mal à conserver intacte l'Empire créé par son père. Il dut reconnaître la dynastie Perse dite du "Pays de la Mer" du Roi Iluna-Ilum (ou Ilima-Ilum, 1732-v.1670) qui avait des visées sur la Mésopotamie. Puis Samsu-Iluna fut attaqué par le Roi Élamite, Kutir-Nahhunté I (1730-1700) à Ourouk. La ville fut pillée, parmi les objets volés se trouvait une statue d'Inanna qui ne sera retournée que sous le règne d'Assurbanipal (669-631 ou 669-626), onze siècles plus tard. En Assyrie, un vice-régent indigène, nommé Puzur-Sin détrôna Asinum (v.1710-1706) qui était un Roi vassal d'Hammourabi. Il aida à monter sur le trône Assur-Dugul et une période de guerre civile s'ensuivit dans le pays. Samsu-Iluna semble avoir été impuissant à intervenir. Un Roi nommé Adasi (? -1700) va régner à Assur, restaurant une dynastie indigène stable en Assyrie, en supprimant les derniers vestiges de l'influence Babylonienne.
Son activité de bâtisseur durant son règne ne se résuma pas uniquement à des fortifications. Il reconstruisit le temple de Shamash à Sippar et refit creuser le canal Durul et Taban et enjoliva la ziggourat de Sippar et celle de Zabalam (ou Zabala, aujourd'hui Tell Ibzeikh) et Ishtar à Kish. Il est aussi connu pour avoir reconstruit les murs de Kish, Nippur et Sippar. En fin de compte, Samsu-Iluna laissa un royaume qui ne fut que très légèrement supérieur à celui du tout début du règne de son père, 50 ans auparavant et qui lui laissait la maîtrise de l'Euphrate que jusqu'aux ruines de Mari. Le statut de la ville d'Eshnunna est difficile à déterminer avec précision, et bien qu'elle soit restée dans les mains de Babylone, la ville était épuisée et son influence politique terminée. Malgré toutes ses guerres, le royaume continua tout de même de connaître une grande activité commerciale et administrative, comme en témoignent les nombreuses tablettes retrouvées, datant de son règne.
Représentation du Dieu Marduk en dragon sur la porte d'Ishtar - Briques émaillées
Le paysage urbain de la Babylone à cette époque n’est connu que par des textes de ces tablettes, car sur le plan archéologique, les niveaux anciens sont encore recouverts par ceux de la Babylone du Ier millénaire. Les Rois suivants virent leur territoire se désagréger sous l'effet de révoltes, d'attaques de peuples ennemis, en premier lieu les Kassites, mais aussi les Hourrites, le tout semble t-il dans un climat de crise agricole.
Le fils de Samsu-Iluna, Abi-Eshuh (ou Ebisum ou Ebišum ou Abi-ēšuḫ ou Abiši, 1711 à 1684 ou 1648 à 1620) arriva sur le trône, mais on ne sait presque rien de son règne. Au cours de son an IV, il contrecarra une attaque d'une armée Kassite. La Chronique des anciens Rois rappelle sa tentative de bloquer le cours du Tigre avec un barrage dans une vaine tentative pour capturer Iluna-Ilum (ou Ilima-Ilum, 1732-v.1670), le fondateur de la dynastie Perse dite du "Pays de la Mer". Un fragment de poterie de sceau cylindrique de Kish est attribué à ce Roi. Il commémore les événements coïncidant avec ses trois premières années de règne. Il mentionne l'interception sur le Tigre, des travaux sur le fleuve et le creusement du canal Zubi. Le fils d'Abi-Eshuh lui succéda.
Ammi-Ditana (1683 à 1647 ou 1640 ou 1620 à 1582) aurait, selon certaines sources, reprit quelques territoires perdus par ces prédécesseurs, dont la ville de Dêr (Près de Badra, à l'Est de la Babylonie, dans la province de Wasit en Irak). Sous son règne on note la poursuite des efforts pour reconstruire le royaume, en améliorant une partie du mur de Babylone et les canaux de désinfection, en agrandissant et enrichissant les temples. Cependant, il dut rivaliser avec les autres Rois qui régnaient sur la partie Sud de la Mésopotamie. Il prit la ville d'Isin, dont il détruisit les murs. Son fils lui succéda.
Ammi-Saduqa (ou Ammisaduqa ou Ammizaduga ou Ammi-ṣaduqa ou Ammi-zaduqa, 1646 à 1626 ou 1582 à 1562) arriva au pouvoir et le long de l'Euphrate il fut reconnu jusqu'à Terqa, comme le montrent des textes datés à son nom retrouvés sur place. Il fut semble t-il un Roi bienveillant envers les pauvres et les citoyens endettés. Il aurait décrété pour tout son peuple la suppression de toutes les dettes individuelles. Des sources indiquent que les années de son règne furent assez pacifiques et que le Roi fut engagé dans une série de travaux publics, tels que l'élargissement des temples et dans sa 11e année de règne, la construction d'un mur à l'embouchure de l'Euphrate. Le plus ancien texte astronomique exhumé, est une liste d'observations des mouvements de la planète Vénus, couvrant tout son règne. Sous Ammi-Saduqa, il n’est plus fait mention du pays du Hana, ce qui laisse penser que les contacts avec la Syrie et les monts Taurus furent rompus. Plus tard, ce fut le pays Assyrien qui n’est plus mentionné. Son fils lui succéda.
Samsu-Ditana (ou Samas-ditana, 1625 à 1595) arriva sur le trône d'un royaume qui ne comprenait plus que les environs de Babylone. Il fut le 11e et le dernier Roi de la Ière dynastie Amorrite. En 1595, il fut attaqué par le Roi des Hittites, Moursil I (ou Mursili ou Mursilis, 1620-1590) allié au Roi Kassite du Hana. Babylone fut prise, pillée et détruite. Moursil I mit un terme à la dynastie Amorrite et fonda la IIe dynastie de Babylone qui ne durera qu'une vingtaine d'année. Il est à noter que des études sont en cours concernant la date exacte de la chute de Babylone, un décalage de soixante-dix ans est envisagé par certains spécialistes. Babylone va toute fois retrouver sa prospérité sous la longue dynastie Kassite qui s'empara du pouvoir et va perpétuer les traditions Babyloniennes.
La IIIe dynastie - La période Kassite - 1570-1025
Après le déferlement des Hittites sur Babylone, les Kassites, s'installèrent dans la ville. Il est généralement admis que la dynastie Kassite de Babylone parvint à monter sur le trône de la ville après la guerre et le départ des Hittites, même si cette vision commence à être remise en cause aujourd'hui par certains spécialistes. Les événements qui vont de la prise de Babylone jusqu'à l'affirmation de cette dynastie sur le trône de la ville sont en grande partie inconnus.
La fondation de la IIIe dynastie de Babylone serait l'œuvre du Roi Agum II (ou Agum Kakrime ou Ag-gu-um ou A-gu-um ŠI ou Agum Maḫrû ou ša A-gu-um ra-bi-i ou Agum râbi, 1598 à 1578 ou 1592 à 1565 ou 1570 à 1521 ou 1535 à 1510). La date et les conditions exactes de sa prise de pouvoir nous sont inconnues. Il faut noter que certains spécialistes avancent qu'il fut le 8e ou 9e Roi de cette dynastie. Agum II comme ses successeurs seront aussi Roi de Mari et Roi d'Hana. Il fut le fils du Roi de Mari et Roi d'Hana, Our-Zigurumash (ou Urzigurumash ou UR-ši-gu-ru-maš ou Urzigurumaš ou Tazzigurumash, 1654-1635). Selon un texte du VIIe siècle, retrouvé à Ninive, qui serait une copie d'une inscription d'Agum II, celui-ci aurait ramené les statues de culte du couple des divinités tutélaires de Babylone, Marduk et Zarpanitu (ou Sarpanitu), qui avaient été emportées lors du pillage de la ville. Le texte dit qu'il les fit venir du pays des Hanéens, qui est situé sur le Moyen-Euphrate autour de Terqa, et non pas du pays des Hittites, comme on le lit souvent, qui en étaient les voleurs. La réalité de cet événement est malheureusement impossible à prouver. Il eut un fils qui lui succéda.
Burnaburiash I (ou Burna-Buriash ou Bournabouriash ou Burna-buriaš ou Burna-Buriyåš, 1521 à 1502) arriva sur le trône. Il s'empara de la ville d'Isin et instaura la domination Kassite sur le pays de Sumer. Il assura son hégémonie sur toute la Basse-Mésopotamie, qui prit le nom de Karduniash (Babylonie). Cette unité ne fut rompue ni par le Sumer au Sud, ni par Akkad au Nord, pourtant puissants. Il intervint contre un Roi du pays de la Mer, au nom d'Ulam Buriash (ou Ulamburiash ou Shar Mat TAMT), dans le Sud Sumérien et s’empara de son territoire pendant que ce dernier était occupé en Élam. Il se pourrait qu’il ait dominé aussi Eshnunna et l’ensemble de la vallée de la Diyala. Certaines sources (La chronique appelée Histoire synchronique) avancent que son contrôle sur le territoire Akkadien fut contesté par le Roi d'Assyrie, Puzur-Assur III (1503-1479). Il aurait finalement signé un traité de paix avec lui qui délimitait les frontières des deux royaumes. Il eut deux enfants qui lui succédèrent : Kashtiliash III (ou Kaštiliaš, 1502 à 1483), mais les preuves soutenant la royauté de ce fils sont plutôt circonstancielles, et Ulamburiash (ou Ulam-buriaš ou Ulam-Buriash ou U-la-Bu-ra-ra-ia-AS ou U-lam-Bur-AS, 1483 à 1475 ou v.1450). Son règne marqua le moment où le royaume Kassite s'étendit à l'ensemble du Sud de la Mésopotamie. Agum III (1475 à 1464) le fils de son frère lui succéda. Selon la Chronique des premiers Rois, sous son règne, le pays de la Mer se rebella, mais cette révolte fut vite mise sous contrôle.
Vers 1400, sous le règne de Kurigalzu I (ou Karizalzu, 1401 à 1388 ou 1390- ?) Babylone perdit un temps son rôle de capitale politique au profit d’une nouvelle cité, Dûr-Kurigalzu (ou Dour Kourigalzou près de l’actuelle Bagdad, le centre religieux de Dûr-Kurigalzu est formé par une ziggourat en ruine, mais dont le centre a subsisté et qui faisait 57 m de haut). Mais elle s’affirma comme capitale culturelle et religieuse de la Basse-Mésopotamie et acquit un grand prestige dans tout le Proche-Orient. Une des filles (ou sœur) de Kurigalzu I épousa le Roi d'Élam, Pahir-Ishshan I (v.1385-v.1375). Le royaume Kassite de Babylonie, devenu le Karduniash, fut alors l'un des plus puissants du Proche-Orient avec l'Assyrie, le Mitanni, les Hittites et l'Égypte. Suivirent plusieurs Rois dont on sait peu de chose.
La Mésopotamie vers 1500
Au XIVe siècle, les Rois Kassites firent face à l’émergence d’un nouvel ennemi, l’Assyrie, qui dominait la Haute-Mésopotamie. Un de ceux-ci Kadashman-Enlil I (1388 à 1369 ou 1388-1375) est connu comme contemporain du Pharaon Amenhotep III (1390-1353/52), sa tante (ou sœur ?) étant une des épouses du Pharaon. L'hostilité de Babylone envers l'Assyrie se manifeste dans des lettres retrouvées à Amarna que Kadashman-Enlil échangea avec le souverain Égyptien.
À partir de Kadashman-Enlil commença une lutte entre le Nord et le Sud de la Mésopotamie et Babylone dut accepter la suzeraineté de l’Assyrie. Puis elle fut complètement soumise par l'Empereur Assur-Uballit I (1366-1330). Sous le règne de Kurigalzu II (1345 à 1324) Babylone se ressaisit. Celui-ci pourtant placé sur le trône par les Assyriens, il fut l'arrière-petit-fils d'Assur-Uballit I, se rebella contre ses "maîtres" et envahit l'Assyrie. Il fut arrêté tout près d'Assur. Kurigalzu II attaqua ensuite l'Élam, qu'il conquit, en 1330, mais cette région échappa quand même à la domination Babylonienne.
Ce fut le début de conflits chroniques, qui opposèrent Assur, pour l'Assyrie, Babylone et l'Élam. Ces luttes aboutirent à la fin du XIIIe siècle à la prise et au pillage de Babylone par l'Empereur d'Assyrie Toukoulti-Ninourta I (ou Tuqulti-Ninurta, 1245-1208). Il fit prisonnier le Roi Kassite Kashtiliash IV (1243 à 1235) et se proclama Roi de Babylone. Il fit abattre les murailles de la ville et enleva la statue de Marduk et fit rédiger un grand texte célébrant sa victoire (Connu de nos jours sous le nom d’Épopée de Toukoulti-Ninourta). Il ne put toutefois faire durer sa domination sur la région, qui fut alors plongée dans une période très troublée. La domination Assyrienne provoqua la révolte de l'aristocratie locale qui rétablit la dynastie Kassite. En 1203, le Roi Adad-Shuma-Usur (1219 à 1189) se débarrassa définitivement des envahisseurs et fit un moment de l'Assyrie son vassal. Vers 1160 sous le Roi Zabuba-Shuma-Iddina (ou Zababa-šuma-iddina, 1161-1160) et en 1156, sous le Roi Enlil-Nadin-Ahhe (ou Enlil-Nâdin-Ahi, 1160 à 1153 ou 1160 à 1157), les attaques de l'Empereur d'Assyrie Assur-Dan I (1179-1133) affaiblirent la dynastie Kassite au point de la laisser sans défense devant l’invasion du Roi d'Élam, Shutruk-Nahhunté I (1185-1153), qui subissaient depuis des années la suzeraineté Kassite. Les armées Élamites investirent à leur tour la Babylonie.
Shutruk-Nahhunté I s’empara de la capitale en 1158, la pilla et emporta à son tour la statue de Marduk, ainsi que de nombreux objets prestigieux des cités de Basse-Mésopotamie. Shutruk-Nahhunté I donna à son fils Kutir-Nahhunte III (1153-1150) le soin de conserver le pouvoir Élamite en Babylonie en le nommant Gouverneur. Toutefois, ce dernier dut retourner en Élam à la mort de son père pour lui succéder. Enlil-Nadin-Ahhe en profita et reprit son trône. Kutir-Nahhunte III envahit de nouveau la Babylonie et le dernier Roi Kassite fut emmené captif en Élam en 1153 et tué, ainsi que les grands du royaume. Ainsi prit fin, après plus de quatre siècles, la IIIe dynastie Kassite de Babylone, l'histoire continuant avec la IVe dynastie ou IIe dynastie d'Isin.
Pour plus de détails voir : Les Kassites.
La IVe dynastie ou la IIe dynastie d'Isin - v.1153-1025
Statuette de la Déesse Ishtar - Metropolitan Museum
Après la défaite de la dynastie Kassite de Babylone face aux Élamites, le flambeau de la résistance Babylonienne fut repris par des Rois qui furent originaires d'Isin. La IVe dynastie (ou Seconde dynastie d’Isin) fut fondée par un Prince d’Isin, Marduk-Kabit-Ahhe (ou Marduk-Kabit-Ahêshu ou Marduk-kābit-aḫḫēšu, 1157 à 1140 ou 1155 à 1137 ou 1153 à 1139). Elle marque la période d’affaiblissement de la Babylonie. Shutruk-Nahhunté I et Kutir-Nahhunte III disparurent peu après la conquête de la région et leur successeur Shilhak-Inshushinak I (1150-1120) continua un temps leur œuvre. L'Élam restait un puissant Empire militaire et il décida de s'attaquer au Nord où l'Assyrie s'affaiblissait. Il progressa ainsi jusqu'à Arrapha (Actuelle Kirkouk, en Iraq). Il soumit la région située aux pieds du Zagros Occidental, puis il attint le Tigre et s'empara de la ville d'Arrapha.
L'Empire Élamite fut alors à son apogée. Shilhak-Inshushinak I négligea la Babylonie pendant ses années de conquête et la nouvelle dynastie, dite "IIe dynastie d'Isin", prit le pouvoir. Une révolte grandit dans cette région, que le Roi Élamite dut réprimer. Ce fut ce moment que choisit le Roi Ninourta-Nadin-Shumi (ou Ninurta-nadin-shumi ou Ninurta-nādin-šumi, 1132 ou 1131 à 1127 ou 1126 ou 1129 à 1123) de la ville d'Isin, pour l'attaquer en 1130. Les Élamites subirent une cuisante défaite et durent se replier dans leur pays. Cette défaite plongea l'Élam dans une crise et Shilhak-Inshushinak I vit toutes ses conquêtes redevenir indépendantes une à une. Ninourta-Nadin-Shumi prit alors le pouvoir à Babylone.
Morceau de fresque représentant la Déesse Ishtar trouvée à Larsa
Son successeur Nabuchodonosor I (ou Nabou-Koudour-Ousour ou Nebuchadnezzar ou Nebukadnezzar ou Nabukudirriusur, en Akkadien : Nabû-kudurrī-uṣur ou Nabu-kudurri-usur, 1125 à 1104 ou 1103 ou 1123 à 1101) décida d'attaquer le Roi Élamite Khutelutush-In-Shushinak (1120-1110). Il fut repoussé une première fois, mais il réussit à l'emporter dans un second temps et força ses adversaires à se retirer dans le pays d'Anshan jusqu’au Zagros. Cet exploit est rapporté dans une chronique. Il réussit à envahir l'Élam et quelques années plus tard, il rapporta de Suse la statue de Marduk. Nabuchodonosor I s'occupa alors d'étendre et de fortifier les frontières, engageant Babylone dans un conflit de nouveau contre les Assyriens et leur souverain Assur-Resa-Isi I (ou Assur-Resh-Ishiou, 1133-1116), mais qui fut perdu par Nabuchodonosor I. La période de la dynastie d’Isin est donc importante dans l’histoire de Babylone. (Voir Isin, IIe dynastie).
Elle vit l'avènement du Dieu Marduk à la tête des autres Dieux du panthéon Mésopotamien, avec la rédaction de l’Épopée de la Création (Enūma Eliš ou Enuma Elish, est l'épopée Babylonienne de la création du monde. Le texte fut découvert au XIXe siècle dans les ruines de la bibliothèque d'Assurbanipal à Ninive), qui raconte comment il devint Roi des Dieux. Ce récit fait alors de Babylone une cité construite par les Dieux et située au centre du monde. En 1099, le frère de Nabuchodonosor I, arduk-Nadin-AhheM (ou Marduk-nadin-ahhe ou Marduk-Nadin-Akhe ou Marduk-nādin-aḫḫē ou AMAR.UTU-na-din-MU, 1099 à 1082) arriva sur le trône. Il décida de reprendre l'offensive et attaqua l'Assyrie. Son adversaire Téglath-Phalasar I (1116-1077) va non seulement le repousser, mais il envahit la Babylonie et fit prisonnier Marduk-Nadin-Ahhe.
Après cette défaite, le fils de ce dernier, Adad-Apla-Iddina (ou Adad-apla-iddina, Roi 1068-1047 ou 1046 ou 1069-1048), dut résister aux assauts de tribus barbares. Sa fille épousa le 2e fils de Téglath-Phalasar I, Assur-Bel-Kala I (1074-1056). Cette dynastie comme les précédentes succomba sous les assauts des nouveaux arrivants. À partir de 1050 la Babylonie fut submergée par les incursions des Araméens, auxquels s’ajoutèrent plus tard celles des Chaldéens. À peine 25 ans plus tard, en 1025/1024, le dernier Roi de la IIe dynastie d'Isin, Nabu-Shum-Libur (ou Nabû-Shum-Libour, 1033-1025) fut tué. La fin de son règne marqua pour Babylone le début d'un certain chaos et on assista à des changements dynastiques fréquents. Malgré les guerres ce fut pourtant sous cette dynastie que la cité assura définitivement sa suprématie religieuse et intellectuelle grâce à une forte domination culturelle. Ce fut à cette époque que furent écrit les deux grands textes littéraires du monde Babylonien : L'Épopée de Gilgamesh et l'Épopée de la création (Enuma Elish). Des textes importants dans les domaines de la divination et de la médecine datent aussi de cette époque.
Pour plus de détails voir : Isin, l'histoire
Les dynasties V à IX - Période de troubles et luttes contre l'Assyrie - 1025-626
Va suivre la Ve dynastie, ou dynastie du Pays de la Mer. Ce fut un Kassite nommé Simbar-Shipak (ou Simbar-Šipak ou Simbar-Šiḫu, 1026 à 1009 ou 1025 à 1007 ou 1024 à 1006) qui prit le pouvoir et fonda la dynastie. Celle-ci ne survécut qu'à peine 20 ans, puisqu'elle s'éteignit avec son troisième Roi, Kassu-Nadin-Ahhe (ou Kashu-nadin-akhe ou Kashshu-nadin-ahi, 1008 à 1006 ou 1007 à 1004 ou 1006 à 1003). On sait qu'à cette époque la famine frappa la Babylonie, entraînant l'arrêt du culte dans certains temples. À partir de ce moment, quasiment rien ne transparaît dans la documentation disponible sur l'histoire Babylonienne, seuls des noms de Rois sont connus.
Cette dynastie fut remplacée par la VIe dynastie ou dynastie de Bazu (ou Bazi). Elle fut fondée par un Cheik d'origine inconnue, nommé Eulmash-Shakin-Shumi (ou Eulmash-shakin-shumi ou Eulmaš-Sakin-Šumi, 1005 à 989 ou 1004 à 987 ou 1003 à 986), mais probablement issu d'une tribu vivant dans la région entre le Tigre et l'Euphrate au niveau de Babylone. La dynastie ne lui survécut que trois ans. Elle s'éteignit avec le Roi Shirikti-Shuqamuna (ou Sirikti-Suqmuna ou Širikti-Šuqamuna, 986 ou 984 ou 983).
La dynastie suivante, la VIIe dynastie, fut fondée par Mar-Biti-Apla-Usur (ou Mar-biti-apla-usur ou Mār-bīti-apla-uṣur, 985 à 980 ou 984 à 978 ou 983 à 977). Selon une chronique dynastique Babylonienne, il fut le seul et unique représentant d'une dynastie Élamite, bien que son nom soit en Akkadien et donc Babylonien, et son règne coïncide avec une période de vide en histoire politique en Élam. Les circonstances entourant la chute du précédent Roi de la dynastie de Bazu sont inconnues. Malgré ses origines, il ne semble pas avoir été considéré comme un intrus étranger par les grands de Babylone. On ne sait rien d'autre de lui, en dehors de quatre têtes de flèches inscrites à son nom, avec le titre inscrit de "Roi de l'univers" Šar kiššati. Selon beaucoup de spécialistes la dynastie suivante, la VIIIe dynastie Babylonienne, fut fondée par le Roi, Nabu-Mukin-Apli (ou Marduk-mukin-apli ou Nabû-mukīn-apli ou Nabu-mukin-spli, 978 à 943 ou 979 à 944) et ne comporterait également qu'un seul Roi. Son règne fut en proie à des invasions des Araméens, entraînant la Babylonie à être coupée de sa production agricole pendant plusieurs années.
Son fils, Ninourta-Kudurri-Usur II (ou Ninurta-kudur-usur ou Ninurta-kudurri-usur ou Ninurta-kudurrī-uṣur, 943 à ?), dont on ne connaît pas la date de la fin du règne, selon certaines sources il n'aurait régné que 8 mois et 12 jours, serait pour beaucoup le fondateur de la IXe dynastie. Pour d'autres, en 943, compte tenu de son court règne, elle fut créée fut créée par Mar-Biti-Ahhe-Iddin (ou Mar-Hiti-Ahhe-Iddina ou Mār-bīti-aḫḫē-iddina ou Mar-Biti-Akh-Iddin ou Mar-biti-akhe-iddina ou Mar-biti-ahhe-iddina, 943 à 900 ou 943 à 920). Enfin une dernière théorie donne ces trois derniers Roi dans une dynastie appelée dynastie E, suivant une chronique dynastique de Babylone. Selon certains chercheurs il serait le frère cadet de Ninourta-Kudurri-Usur II. Il n'est connu seulement qu'à partir de listes de Rois, une brève mention dans une chronique et un témoignage sur un kudurru du règne de son père. Cette dynastie sera plus longue que les deux précédentes, avec 18 ou 19 Rois, mais le pays n'en connut pas pour autant une plus grande stabilité.
Par deux fois des Empereurs Assyriens prendront le titre de Roi de Babylone : Shamshi-Adad V (ou Samsi-Adad V) de 812 à 811 et Adad-Nirâri III (ou Adad-Nerari) de 810 à 783. Ces troubles politiques importants ne furent pas le seul fait de la Babylonie, mais touchèrent tout le Moyen-Orient de la fin du Xe siècle. En Syrie et en Mésopotamie, on vit l'arrivée de plus en plus massive des Araméens qui finirent par fonder plusieurs royaumes sur le Haut-Euphrate, encerclèrent l'Assyrie et parvinrent jusqu'en Babylonie.
Lion de la Voie Processionnelle - Metropolitan Museum
Il faut ajouter à ce climat politique les attaques fréquentes d'autres tribus nomades sur les cités, comme les Sutéens, déjà installés dans la région depuis un certain temps et les Gambuléens qui sévirent dans les régions du Zagros les plus proches de Babylone. Enfin, en Babylonie même, les Chaldéens, qui devinrent rapidement très importants. Ceux-ci étaient divisés en maisons (bītu). On en comptait cinq en Babylonie, avec trois plus importantes (Bīt-Yakîn, Bīt-Dakkuri, Bīt-Amukkani ou Bit-Ammukani). Les Chaldéens s'installèrent progressivement dans l'extrême Sud et le Pays de la Mer où il était très difficile de les attaquer. Ils devinrent de plus en plus influents et renforcèrent leur puissance sous la domination Assyrienne.
Chez ces derniers, en 912/911, Adad-Nirâri II (ou Adad-Nārāri, 912-891) arriva au pouvoir. Il soumit les cités Araméennes du Tigre et conquit une grande partie de l'Ourartou. Il lança ensuite une offensive en Babylonie où régnait Shamash-Mudammiq (ou Samas-mudammiq ou Shamash-Mudammiq ou Šamaš-mudammiq, 942 à 900 ou 920 à 900) qui venait de subir une attaque des Élamites. L'origine de ce Roi est inconnue et les dates de son règne sont tout aussi incertaines. Les annales d'Adad-Nirâri II nous disent qu'il mena une campagne contre la Babylonie, bien que la chronologie précise soit vague, peut-être entre 908 et 902. Le souverain y prétend avoir vaincu Shamash-Mudammiq dans une bataille au pied du mont Yalman, peut-être le Sud-est du djebel Hamrin. Le Babylonien aurait peut-être trouvé la mort au cours de cet affrontement.
Le Roi de Babylone suivant fut, Nabu-Shuma-Ukin I (ou Nabû-shuma-ukin ou Nabu-suma-ukin ou Nabû-suma-ukin ou Nabu-shum-ukin ou Nabû-šuma-ukīn, 900 à 888 ou 899 à 887 ou 895 à 870). La durée exacte de son règne est inconnue d'où les diverses propositions. Il contre-attaqua contre les Assyriens, mais il fut vaincu aussi par Adad-Nirâri II. Ce dernier se réconcilia ensuite avec Nabu-Shuma-Ukin I et inaugura un protectorat Assyrien sur la Babylonie qui dura deux siècles. Grâce à cet accord, marqué par des échanges matrimoniaux et fixant la frontière entre les deux États, Nabu-Shuma-Ukin I réussit à repousser la frontière avec l'Assyrie plus au Nord et y gagna la paix et des relations cordiales avec cette dernière.
Représentation du Dieu Marduk
Son fils et successeur Nabu-Apla-Iddina (ou Nabû-Apla-Idin ou Nabû-apla-iddina ou Nabu-apla-iddina ou Nábû-ápla-iddina, 888 à 855 ou 887 à 851) renforça le pouvoir Babylonien face aux tribus de Sutéens vivant dans la région du Moyen-Euphrate. Le Roi put éviter à la fois la guerre avec l'Assyrie et une perte importante de territoire même s'il y avait eut un conflit de faible niveau. Vers le milieu de son règne il conclut un traité avec le nouvel Empereur d'Assyrie, Salmanasar III (859-824). En interne, Nabu-Apla-Iddina travailla sur la reconstruction des temples et on note un renouveau littéraire au cours de son règne avec beaucoup de travaux plus anciens qui furent recopiés. Un document daté de son règne, la "Tablette de Shamash", relate comment le Roi rétablit le bon déroulement du culte au Dieu soleil Shamash à Sippar en faisant refaire sa statue de culte qui avait disparu durant les troubles antérieurs à son règne. Il confirma et étendit les privilèges du temple pour permettre au culte de perdurer. Ce sursaut de la cité fut de courte durée.
À sa mort la ville dut faire face à une lutte de succession lorsque son fils, le Roi suivant [bMarduk-Zakir-Shumi I][/b] (ou Marduk-zakir-shumi ou Marduk-zākir-šumi ou PA-za-kir-MU, 855 à 819 ou 854 à 819 ou 851 à 824), manqua d'être renversé par son frère cadet, Marduk-Bel-Ushate (ou Marduk-Bel-usati), qui établit un bref régime dans la région du Diyala. Il fit alors appel à l'Empereur d'Assyrie, Salmanasar III (859-824) pour résoudre la situation. En 851/850 celui-ci l'aida à mater la rébellion et garder définitivement son trône. Marduk-Bel-Ushate fut capturé et mis à mort. L'Assyrien poursuivit même son offensive vers le Sud de la Babylonie, pillant les tribus Chaldéennes et Araméennes réticentes à l'autorité Babylonienne. Alors que l'Assyrie était en position de force, la situation se retourna quand l'Empereur d'Assyrie suivant, Shamshi-Adad V (824-810) fit à son tour appel à Marduk-Zakir-Shumi I pour faire face à une révolte contre lui de son fils Assur-Danin-Apli (ou Aššur-danin-apli). Le Babylonien l'aida à remporter la victoire et devint son protecteur. Un traité entre les deux États fut conclu, dont des fragments ont été retrouvés, ainsi qu'un bas-relief commémorant l'acte où sont figurés les deux souverains se serrant la main en signe d'alliance. Selon certaines sources, Shamshi-Adad V épousa Sammuramat (ou Samu-Ramat ou Shammuramat identifiée par certains spécialistes avec la mythique Samiramis ou Sémiramis) qui serait une fille de Marduk-Zakir-Shumi I.
En 818, juste après la mort de Marduk-Zakir-Shumi I, Shamshi-Adad V, qui souffrait sûrement depuis longtemps d'être plus ou moins inférieur face aux Babylonien, attaqua la ville et le fils et successeur de Marduk-Zakir-Shumi I, Marduk-Balatsu-Iqbi (ou Marduk-balatsu-iqbi ou Marduk-Balassu-Iqbi ou Marduk-balāssu-iqbi, ou AMAR.UTU-TI-su-iq-bi "Marduk a promis sa vie", 823 à 813 ou 819 à 813 ou 818 à 813). L'Assyrien fut vainqueur une première fois en 814 et en 813, il lança une nouvelle attaque sur la Babylonie, notamment la frange orientale vers le Zagros, qui vint à bout du Roi Babylonien. Dans la ville de Dêr, Marduk-Balassu-Iqbi fut finalement vaincu et capturé puis emmené en Assyrie, où après quoi il n'est plus mentionné. Un Babylonien, peut-être un de ses frères ou demi-frères ?, nommé Bab-Aha-Iddina (ou Baba-Ah-Idin ou Bau-Akh-Iddin ou Bab-akh-iddina ou A.Ú-PAB-AŠ "Bau m'a donné un frère", 813 à 812 ou 813 à 811) tenta de mener la résistance contre l'envahisseur, mais en 812 il fut vite vaincu par Shamshi-Adad V qui prit le titre de Roi de Babylone. Cet événement précipita la Babylonie dans un chaos politique durable, il faudra attendre 12 ans pour qu'un nouveau Roi monte sur le trône de Babylone avec Marduk-Bel-Zeri (ou Marduk-Bal-Zari ou Marduk-bel-zeri ou Marduk-bēl-zēri ou AMAR.UTU.EN.NUMUN, v.800 ou 790 à 780 ou 783 à ?). On ne sait quasiment rien de ce personnage, qui régna durant une période très troublée durant laquelle le pouvoir Babylonien était très effacé et faisait face à diverses forces ainsi qu'aux tentatives de domination des souverains Assyriens. Ses dates de règne sont loin d'être certaines.
Statuette de la Déesse Ishtar - Musée du Louvre
Suivirent une quarantaine d'années dont on ne sait pratiquement rien, où les souverains furent éphémères. Un peu de renaissance arriva avec les Rois suivants, mais la période reste très discutée entre spécialistes. Les monarques eurent beaucoup de mal à rétablir l'ordre. Nabonassar (ou Nabounatsir ou Nabu-nasir ou Nabû-naṣir, en Grec : Ναβονάσσαρος d'où vient le nom Nabonassar "Nabû (est) protecteur", 747 à 734 ou 733) prit le pouvoir en 747. On ne sait rien de sa provenance et de son origine. Aujourd'hui, il est considéré par certains comme le fondateur de la dynastie [url=Suivirent une quarantaine d'années dont on ne sait pratiquement rien, où les souverains furent éphémères. Un peu de renaissance arriva avec les Rois suivants, mais la période reste très discutée entre spécialistes. Les monarques eurent beaucoup de mal à rétablir l'ordre. Nabonassar (ou Nabounatsir ou Nabu-nasir ou Nabû-naṣir, en Grec : Ναβονάσσαρος d'où vient le nom Nabonassar "Nabû (est) protecteur", 747 à 734 ou 733) prit le pouvoir en 747. On ne sait rien de sa provenance et de son origine. Aujourd'hui, il est considéré par certains comme le fondateur de la dynastie néo-Babyloniènne. Confronté aux Chaldéens et aux Araméens, il demanda de l'aide à l'Empereur d'Assyrie Téglath-Phalasar III (745-727) pour améliorer la situation dans son royaume. Ce dernier accepta et repoussa les adversaires de Nabonassar vers le Nord. Il en profita pour établir un contrôle sur Babylone, qui devint un protectorat de l'Assyrie. L’astronome Égyptien Ptolémée fixa l’origine de son calendrier au début du règne de Nabonassar le 26 Février 747, jugeant que les premières observations fiables du ciel ne remontent qu'à cette époque. Le fils de Nabonassar, Nabu-Nadin-Zeri (ou Nabu-nadin-zari ou Nabu-nadin-zeri ou Nabû-Zadin-Zeri ou Nabû-nādin-zēri ou [Na]bû-nādìn-zēri, 734 ou 733 à 732 ou 731) lui succéda avec l'aide des Assyriens. Il ne garda pas le trône très longtemps. En 732, une partie des Babyloniens et des groupes Chaldéens n'acceptant pas d'être vassaux de l'Assyrie le renversèrent et l'obligèrent d'abdiquer. Il est possible qu'il fût tué au cours de cet affrontement. Il fut remplacé par Nabu-Shuma-Ukin III (ou Nabû-shuma-ukin ou Nabu-shum-ukin ou Nabu-šuma-ukin, 732) qui ne régna, selon certaines sources, qu'un mois et deux jours. . Confronté aux Chaldéens et aux Araméens, il demanda de l'aide à l'Empereur d'Assyrie Téglath-Phalasar III (745-727) pour améliorer la situation dans son royaume. Ce dernier accepta et repoussa les adversaires de Nabonassar vers le Nord. Il en profita pour établir un contrôle sur Babylone, qui devint un protectorat de l'Assyrie. L’astronome Égyptien Ptolémée fixa l’origine de son calendrier au début du règne de Nabonassar le 26 Février 747, jugeant que les premières observations fiables du ciel ne remontent qu'à cette époque.
Le fils de Nabonassar, Nabu-Nadin-Zeri (ou Nabu-nadin-zari ou Nabu-nadin-zeri ou Nabû-Zadin-Zeri ou Nabû-nādin-zēri ou [Na]bû-nādìn-zēri, 734 ou 733 à 732 ou 731) lui succéda avec l'aide des Assyriens. Il ne garda pas le trône très longtemps. En 732, une partie des Babyloniens et des groupes Chaldéens n'acceptant pas d'être vassaux de l'Assyrie le renversèrent et l'obligèrent d'abdiquer. Il est possible qu'il fût tué au cours de cet affrontement. Il fut remplacé par Nabu-Shuma-Ukin III (ou Nabû-shuma-ukin ou Nabu-shum-ukin ou Nabu-šuma-ukin, 732) qui ne régna, selon certaines sources, qu'un mois et deux jours.
La Xe dynastie - v.732-626
La même année Nabu-Shuma-Ukin III fut vaincu à son tour par le Roi Chaldéen, Nabu-Mukin-Zeri (ou Nabû-Mukin-Zeri ou Nabu-mukin-zari ou Nabû-mukīn-zēri, 733 à 732 ou 732 à 729 ou 731 à 729) qui prit le trône de Babylone. La majorité des spécialistes le considère comme le fondateur de la Xe dynastie. Mais d'autres comptent comme premier Roi Téglath-Phalasar III. Nabu-Mukin-Zeri fut à l'origine le chef de la tribu Chaldéenne du Bīt-Amukkani (ou Bit-Ammukani), localisée aux alentours de la ville d'Ourouk. Il apparaît d'ailleurs en cette qualité dans des tablettes des archives du Gouverneur de Nippur, avec qui il fut en relations. Avec l'arrivée au pouvoir des Chaldéens, Téglath-Phalasar III perdit le contrôle qu'il avait sur la cité. En Octobre 729, il décida d'intervenir. Il attaqua et renversa Nabu-Mukin-Zeri et prit le titre de Roi de Babylone, sous le nom de Pulû. À partir de cette date, l'Assyrie fut maîtresse de la Babylonie. En 727, à la mort de Téglath-Phalasar III, son fils Salmanasar V (ou Salmanazar, 727-722) lui succéda, à la fois sur le trône d'Assyrie, mais aussi sur celui de Babylone où il prit pour nom Ulûlaiu (ou Ouloulaï ou Ululayu). Les Babyloniens organisèrent la résistance face à l'envahisseur. Ils furent aidés par les Élamites, qui craignaient la progression des Assyriens. À la mort de Salmanasar V, dans des circonstances encore inconnues, ce fut le chef de la tribu Chaldéenne du Bīt-Yakîn qui prit le pouvoir.
Marduk-Apla-Iddina II (ou Marduk-apla-iddina ou Marduk-apal-iddina ou Marduk-Apal-Idin ou Merodach-Baladan ou Mérodachbaladan ou Marduk-Baladan ou Baladan ou Berodac-Baladan, 722 ou 721 à 710 et en 703), petit-fils de l'ancien Roi Babylonien Eriba-Marduk (770-761), profita donc de la situation et porta la tribu Bīt-Yakîn à son apogée en reprenant le trône de Babylone. Il soumit toute la région, supprimant tous ses opposants. Le nouvel Empereur d'Assyrie, Sargon II (722-705), frère de Salmanasar V, n'intervint pas et laissa Marduk-Apla-Iddina II tranquille. En 710, il changea de politique et il attaqua le Babylonien et son alliés Élamites le Roi Humban-Nikash I (ou Khumban-Nigash, 743-717). Il repoussa ces derniers vers le Sud et s'empara de Dūr-Yakîn, la capitale des Bit-Yakîn, avant de se livrer au pillage de toute la région. Marduk-Apla-Iddina II s'échappa et se réfugia en Élam. En 703, le Roi Élamite Shutruk-Nahhunté II (717-699) l’aida à reprendre Babylone, mais le Nouvel Empereur d'Assyrie Sennachérib (705-681), qui était aussi Roi de Babylone depuis 705, écrasa la révolte et attaqua les Elamites. Marduk-Apla-Iddina II s'échappa de nouveau. En 703, il profita d'une révolte de la ville de Byblos contre les Assyriens pour s'allier à une énorme coalition formée sous l'impulsion des Égyptiens et de son Pharaon Chabataka (ou Shabataka, 707/6-690), qui envoya un corps expéditionnaire commandé par Taharqa, auquel vinrent se greffer les Rois : Cili-Bel (720-v.690) de Gaza, ceux d'Ashdod, d'Édom, d'Ascalon (Ashkelon), Lulle (ou Luli ou Elulaios, 729-694) de Sidon et Ézéchias (726-697) de Juda (Isaïe 30, 31; 36:6-9). Mais Taharqa sentant qu’il ne pourrait faire face aux troupes Assyriennes préféra retourner en Égypte La coalition forte pourtant de près de 200.000 hommes fut écrasée près de Cition (ou Kition). Sennachérib s'empara alors de Sidon et plaça son Roi sous contrôle d'un souverain Tyro-assyrien. Les autres cités Phéniciennes ainsi que les Rois de Moab, Chemosh-Nabad (v.720), d'Édom et d'Ashdod se soumirent. Les Assyriens entrèrent en Philistie, ils déportèrent le Roi d'Ascalon. Sennachérib défit définitivement la coalition dans la plaine d'Eltekeh (ou Elteqeh) en Palestine où il battit une armée Égyptienne.
Une tablette Phénicienne d'ivoire montrant la Déesse Ishtar
Dans le même temps il confia le trône de Babylone à des hommes de confiance. Il plaça d'abord le Babylonien Bel-Ibni (703 ou 702 à 700) qui fut élevé en Assyrie. En 700, Marduk-Apla-Iddina II soutenu une nouvelle fois par les Élamites, reprit le combat pour récupérer son trône et attaqua Bel-Ibni. Son action provoqua une nouvelle invasion de la Babylonie par Sennachérib, qui le repoussa encore. Il réussit à s'enfuir une troisième fois, dans les marécages du Sud d'où il ne revint plus jamais.
Sennachérib trouvant que Bel-Ibni avait été incompétent lors de cette guerre, le remplaça par son fils aîné, Assur-Nadin-Shumi (ou Assur-Nadin-Sumi ou Assur-Nadin-Šumi ou Assur-Nadin-Schumi ou Aššur-nadin-šumi, 700 à 693 ou 699 à 694). Ce dernier ne tint que sept ans. Dès son arrivé au pouvoir, il dut faire face aux menaces du nouveau Roi d'Élam, Khallutush-Inshushinak II (699-693). Celui-ci avança en Babylonie, conquit la ville de Sippar et attint rapidement la capitale. Assur-Nadin-Shumi fut renversé en 693 par les Babyloniens qui le livrèrent au Roi d'Élam, qui l'emmena dans son pays et le fit exécuter. Deux Rois Chaldéens, installés par les Élamites, vont alors se suivre sur le trône de Babylone pour des règnes éphémères : Nergal-Usazib (ou Nergal-Mushezib ou Nergal-ushezib ou Nergal-ušēzib, 693 à 692), qui ne régna que 6 mois. Sennachérib attaqua Babylone pour récupérer la ville et venger la mort de son fils. Nergal-Usazib fut vaincu et capturé par les Assyriens dans une bataille près de Nippur en Septembre 693. Son sort ultérieur est inconnu. Certaines sources avancent qu'il fut emmené à Ninive où il fut exécuté ?. Musezib-Marduk (ou Mushezib-Marduk ou Mušēzib-Marduk, 692 à 689 ou 688) le remplaça.
Représentation du Dieu Shamash trouvée à Sippar - British Museum
En 689/688, Sennachérib, contrarié par la résistance des Babyloniens et ne se sentant toujours pas vengé de la mort de son fils aîné, décida de porter un coup fatal à la cité. Il fit le siège de Babylone qu'il prit, puis il ordonna le massacre et la déportation des habitants de la région et il pilla et détruisit la ville sainte. Il reprit à son compte le titre de Roi de Babylone et il emporta à Assur la statue de Marduk. Sennachérib fut assassiné dans un temple par un de ses fils, Arad-Mulissu au cours d'une insurrection. Une guerre civile éclata en Assyrie qui fut gagnée par Assarhaddon (681-669). En Babylonie, dont il était aussi le nouveau Roi, Assarhaddon tenta de regagner à sa cause le peuple. Il ordonna la reconstruction des grands monuments de Babylone, ainsi que la restitution des terres perdues par les habitants au cours des guerres précédentes. Il passa un traité avec les Mèdes pour combattre les Élamites. À sa mort, le trône d'Assyrie revint à son fils Assurbanipal (ou Assur-Banapliou ou Assourbanipal, 669-631 ou 626) et le trône de Babylone à son second fils Shamash-Shuma-Ukin (ou Shamash-Shum-Ukin ou Shamash-shum-ukin ou Šamaš-šuma-ukin ou Saosdoukin ou Samas-Shuma-Ukin, 668 à 648).
En 668, celui-ci ramena la statue de Marduk à Babylone et semble avoir été adopté par la population. Le territoire Babylonien se composait de Babylone, Borsippa, Kouta et Sippar. Bien que Shamash-Shuma-Ukin fut le souverain du Sud, en théorie, l'Assyrie maintint une garnison à Nippur, et quelques-uns des Gouverneurs provinciaux tentèrent d'obtenir les faveurs Assyriennes. Une lettre envoyée par Sin-Balassu-Iqbi, Gouverneur d'Ur, montrent comment il essaya de se faire bien voir auprès d'Assurbanipal. En Mai 652, poussé par la rébellion des Babyloniens dont il soutint la cause, il se révolta contre Assurbanipal avec l'aide d'une coalition importante qui comprenait : Nabu-Bel-Shumate, le souverain des Pays de la Mer, les Rois des Goutis, de l'Amourrou et de Meluhha (ou Melukhkha), des Arabes d'Arabie, des Chaldéens et le Roi Élamite Tammaritu II (648-647). Malgré cette force importante Shamash-Shuma-Ukin fut repoussé par son frère et les Princes voisins coalisés. Assurbanipal tint le siège de Babylone qui dura deux ans jusqu'à Juin 648. Les sources décrivent des cas de cannibalisme. Le 12 Juillet 648, Shamash-Shuma-Ukin, se suicida en incendiant son palais. Après cette nouvelle révolte, la cité subit une nouvelle répression.
La même année, Assurbanipal donna le trône de Babylone à un fidèle, Kandalanu (ou Kandalãnu, 648 à 627). On ne sait rien de son règne, sauf que le royaume fut réduit aux villes de Babylone, Borsippa, Sippar et Ourouk, le reste des anciennes possessions Babyloniennes étaient désormais sous le contrôle des garnisons Assyriennes. Lorsqu'ils moururent tous les deux en 627/626, une révolte de palais éclata en Assyrie qui annonça le déclin de l'Empire Assyrien. À Babylone trois Rois se suivirent en un an : L'Assyrien, Assur-Etil-Ilani (ou Aššur-etil-ilani, 627) ; le Babylonien, Sin-Shumu-Lishir (ou Sin-shumu-lishir ou Sin-šumu-lišir, 627-626). Il fut peut-être impliqué dans la mort de son prédécesseur, mais ce n'est pas clair. Dans la Chronique Babylonienne d'Ourouk, il est répertorié comme Roi de Babylone ; et enfin l'Assyrien, Sin-Sar-Iskun (ou Sin-šar-iškun ou Sin-sar-iskun ou Sin-scharru-ischkun ou Sin-sarru-iskun ou Sin-sarris-ken ou Sinsharishkun, 626 on trouve aussi 627 à 612 ou 626 à 620 ?) qui fut selon certaines sources le deuxième fils d'Assurbanipal. Il fut le dernier Roi de cette Xe dynastie.
La XIe dynastie - La dynastie Chaldéenne - Période néo-Babylonienne - 626-539
d'Assurbanipal, ses successeurs entrèrent dans une querelle de succession qui sera fatale à leur Empire, tandis qu'à Babylone l'esprit de résistance fut de plus en plus fort et les partisans de plus en plus actifs. En 625, Nabopolassar (ou Nabou-Apal-Ousour ou Nabu-Apla-Usur ou Nabou-Apla-Ousour, 626-605), le Gouverneur de Babylone et peut-être de la région du Pays de la Mer, profita de ces troubles en Assyrie pour s'emparer du pouvoir à Babylone. Il fonda une nouvelle dynastie, dite néo-Babylonienne. Après quelques années de conflit, entre 614 et 610, il réussit finalement à abattre l'Empire Assyrien, avec l'aide du Roi Mède, Cyaxare (ou Ouvakhshatra ou OumaKishtar, 625-585). Il poursuit la lutte contre les derniers souverains Assyrien et s'empara d'Harran en 610–609. Il mourut le 1er Septembre 605. En 609, la Babylonie se libéra de la domination Assyrienne, après une succession de révoltes dans la région qui l'avaient sans doute très affaibli.
Vue des ruines du site
Nabopolassar et son fils Nabuchodonosor II reconstruisirent Babylone, leurs règnes correspondent à une période de profondes transformations de la ville. La cité compta à cette époque environ 80.000 habitants et s'étendit de part et d'autre de l'Euphrate sur 2.500 m d'Est en Ouest et 1.500 m du Nord au Sud. La ville fut alors la plus célèbre de toutes les cités du Proche-Orient. Le nom de "Babylone" représente à cette période la Mésopotamie méridionale tout entière sous la forme de "Babylonie". Plus tard encore, ce nom s'étendra à toute la Mésopotamie.
Avec Nabuchodonosor II (605–562), Babylone connut son apogée. Il fonda l'Empire Néo-Babylonien qui couvrit une grande partie du Proche-Orient des frontières de l'Égypte jusqu'au mont Taurus en Asie Mineure et aux abords de la Perse. Contrairement à l'Assyrie, qui avait séparé la capitale politique Ninive de la capitale religieuse Assur, l'Empire néo-Babylonien fit de Babylone le lieu où s'exerça le pouvoir royal et religieux avec la résidence du Dieu Marduk.
Ce fut les travaux de Nabuchodonosor II qui contribuèrent à l'image, légendaire de la ville, reproduite par Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) qui décrivit une cité ceinte par des murailles de 90 mètres de hauteur. Les successeurs de Nabuchodonosor II ne réussirent pas à tenir l'Empire qu'il créa, qui petit à petit s'effondra. Le dernier Roi de Babylone, Nabonide (556–539) réussit même à se mettre à dos une grande partie des nobles du royaume. Le 12 Octobre 539 (on trouve aussi le 6 Octobre, Chronique de Nabonide), le Perse, Cyrus II le Grand (559-529) s'empara de Babylone par une attaque surprise contre la porte d'Enlil au Nord-ouest de la ville, sans rencontrer de résistance. La cité et l'Empire tout entier tombèrent entre ses mains. Dès lors, Babylone perdit son indépendance. Sous la domination Perse, la ville devint capitale de la province Perse de Babirush (Babylonie).
Pour plus de détails voir : La Période néo-Babylonienne
Déclin et destruction
La chute du royaume Babylonien et la fin de l'indépendance politique ne signifient pas le déclin de la cité. À deux reprises la ville va même se révolter contre les Perses et Darius I (522-486), en 520/519, puis en 514. Darius I finira par démanteler une partie des fortifications de la ville. Les conquêtes Perse, puis Macédonienne, entraînèrent pas de véritable rupture. Sous la domination des Perses Babylone resta la ville la plus développée économiquement de la région et la plus peuplée. De plus elle eut rang de ville impériale et offrit aux souverains Perses une résidence hivernale. Babylone perdit toutefois définitivement son indépendance. Le 01 Octobre 331, après la bataille de Gaugamèles (près d'Arbèles), l'Empire Achéménide tomba entre les mains du Roi de Macédoine, Alexandre le Grand (336-323). Des négociations s'ouvrirent entre Alexandre et l'aristocratie de Babylone. La ville se rendit sans combats trois semaines plus tard et le Satrape, Mazaios, en devint le Gouverneur.
Alexandre le Grand entrant dans Babylone par Charles Le Brun - 1665 - Musée du Louvre
Alexandreordonna la restauration de l'Esagil se ralliant ainsi les Prêtres du culte de Marduk. Selon beaucoup de spécialistes, il prévoyait d'établir Babylone comme capitale de son Empire. Les derniers mois de son règne semblent consacrés à l'administration et à des travaux dans les alentours de la ville. Il mourut à Babylone, le 10 (ou le 13) Juin à l’âge de 33 ans. La cité connut alors de nouvelles déprédations lors des luttes entre les Diadoques. Le nouveau maître de la Mésopotamie, Séleucos I Nikâtor, prit la cité et la région en 312.
Il attacha moins d'importance à la ville qu'Alexandre et décida de fonder une nouvelle capitale, Séleucie du Tigre. Pour se faire, il n'hésita pas à utiliser des matériaux de c
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Babylone la magnifique, part 2. Lun 7 Oct 2013 - 11:13
Suite et fin de Les Royaumes Amorrites Babylone
[...] Alexandre ordonna la restauration de l'Esagil se ralliant ainsi les Prêtres du culte de Marduk. Selon beaucoup de spécialistes, il prévoyait d'établir Babylone comme capitale de son Empire. Les derniers mois de son règne semblent consacrés à l'administration et à des travaux dans les alentours de la ville. Il mourut à Babylone, le 10 (ou le 13) Juin à l’âge de 33 ans. La cité connut alors de nouvelles déprédations lors des luttes entre les Diadoques. Le nouveau maître de la Mésopotamie, Séleucos I Nikâtor, prit la cité et la région en 312.
Il attacha moins d'importance à la ville qu'Alexandre et décida de fonder une nouvelle capitale, Séleucie du Tigre. Pour se faire, il n'hésita pas à utiliser des matériaux de constructions prit à Babylone. Les Rois Séleucides suivants furent toujours respectueux de la cité. Ils restaurèrent certains de ses monuments et lui laissèrent le statut de capitale provinciale, ce qui ne l’empêcha malheureusement pas de décliner. Antiochos IV Épiphane (175-164) fit reconstruire le temple de Marduk et tenta d'helléniser la cité. Il y construisit un théâtre (Appelé en Akkadien "bīt tamartu" "maison/lieu où on voit") et un gymnase, ayant peut-être l'intention d'en faire sa capitale ?.
Les Parthes Arsacides prirent le pouvoir en Babylonie entre 141 et 122. Babylone fut de nouveau endommagée au cours des guerres qui opposèrent les Séleucides aux Parthes. La cité poursuivit son déclin, mais resta le conservatoire de la civilisation Mésopotamienne antique. Pline l'Ancien (Auteur et naturaliste Romain, 23-79) écrivit au début de notre ère que le temple continua à être actif, bien que la cité fut en ruines. Il semble que la population commença à abandonner définitivement la ville au IIe siècle ap.J.C. Babylone fut finalement détruite par l'invasion des Sassanides au IIIe siècle ap.J.C. Ce fut alors une civilisation trois fois millénaire qui s'éteignit.
La ville
Dès sa fondation la ville s'étendit les deux rives de l'Arahtu (Un bras alors secondaire de l'Euphrate avant d'en devenir le lit principal au Ier millénaire). Les restes de la cité, que l'on peut observer aujourd'hui, sont ceux de l'époque datant de Nabuchodonosor II (605-562) à Nabonide (555-539). La ville était entourée d'une gigantesque muraille, elle renfermait dix quartiers dont six situés sur la rive Est et quatre sur la rive Ouest de l'Euphrate. La partie Est, sur la rive gauche, était nettement plus étendue. Dans les quartiers Ouest se trouvaient les temples "les quartiers sacrés". Dont au centre le temple de Marduk, l’Esagil, qui était bordé par sa ziggurat au nom d'Etemenanki "La maison fondement du ciel et de la terre". Cette ziggourat, à l'origine, était haute de sept étages disposés en gradins et surmontés d'un temple, soit une hauteur totale de près de quatre-vingt-dix mètres. Il ne subsiste plus rien de la construction hormis son empreinte sur le sol.
Différentes interprétations des Jardins Suspendus de Babylone
L’autre grand temple de la Babylone Amorrite était consacré à la Déesse Ishtar. Puis au centre de la ville on pénétrait dans la "ville intérieure", située elle aussi de part et d'autre de l'Euphrate. Cette dernière était protégée également par un double rempart. On y accédait par huit portes, dont on n'a retrouvé les emplacements de quatre.
La plus connue est la "porte d'Ishtar" qui mesurait quarante-huit mètres de long sur une hauteur de plus de quinze mètres. Elle était protégée par deux tours. Tous ses murs extérieurs étaient décorés de reliefs représentant des rangées de taureaux (Dieu Hadad) et de dragons serpents (Dieu Marduk). Sur la rive droite s'étendait un parc, appelé "le jardin de l'abondance". La voie processionnelle menait de la porte d'Ishtar, au Nord, à la ziggourat Etemenanki.
Cette voie processionnelle était ornée de cent vingt lions en briques émaillées de taille réelles (Représentation de la Déesse Ishtar). Au Nord de la ville se trouvaient les quartiers royaux avec au centre le palais royal, édifié par Sumu-la-El (ou Sumu-la-ilu ou Sumarlael, 1881-1845). Sous le règne d'Hammourabi (1792-1750) la population du palais s'est fortement accrue car les Rois Amorrites avaient pour tradition en cas de victoire d'emmener la population féminine du harem du souverain vaincu. On ne sait pas grand chose de ces palais.
Nos sources proviennent uniquement des archives de Mari. Elles nous apprennent que le palais de Babylone à l'époque Amorrite fut conçu avec une seule grande porte et comportait plusieurs bâtiments répartis autour d'une large cour arborée. Les principaux palais Babyloniens du site aujourd'hui dates de l'époque de Nabuchodonosor II, ce sont ceux appelés : Palais Nord, Palais Sud et Palais d'Été. Au sud se trouvaient les quartiers commerciaux qui servaient de quartiers résidentiels aux notables et aux commerçants. On y a retrouvé des archives privées, datant des règnes de Samsu-Iluna (1750-1712) et de ses successeurs.
La ville sous la période néo- Babylonienne
La vieille ville, proche du fleuve fut constituée de rues sinueuses et étroites. Puis furent rajoutés, au Nord-est de la cité, des quartiers qui se caractérisaient par de grandes avenues se coupant à angles droits. Les contrats de vente des maisons situées sur ces axes de circulation s'appellent "Mutaq sharri u ilani" (Voie de passage du Roi et des Dieux). Il s'agit de grandes voies processionnelles. La plus célèbre est "Ay-ibour-shabou" (Puisse l'ennemi arrogant ne pas réussir). Elle part de la porte d'Ishtar et va jusqu'a l'enceinte extérieure de l'Esagil. Les dalles qui pavent le sol de cette rue sont au nom de Nabuchodonosor II. Le long de la rive gauche un quai en brique et une muraille protège les deux palais du Roi (Nord et Sud) ainsi que le quartier des temples et le quartier commercial.
Un pont en dur, fait de bois et briques cuites, permettait de relier l'Esagil et l'Etemenanki de chaque côté des deux rives. Afin d'éviter les inondations et de protéger la ville, Nabuchodonosor II fit construire un énorme écueil en brique chargé de briser la force du courant et de contraindre le fleuve à faire un coude. La ville compta au total plus de 40 temples autour desquels se rassemblaient les maisons des notables et des membres des divers clergés. Les fouilles dans le quartier de Shu-an-na montrent que certaines maisons atteignaient parfois 400 m².
Ruines de Babylone en 1932
La "légende" des Jardins Suspendus
Les Jardins Suspendus de Babylone sont considérés comme une des Sept Merveilles du monde. Leur création est attribuée soit à la Reine Samiranis (ou Semiranis) soit à un Roi qui les aurait fait construire pour son épouse. Cette version est aussi concédée à Nabuchodonosor II pour son épouse Amytis, fille du Roi des Mèdes, Cyaxare. Selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) les plates-formes des jardins étaient soutenues par des colonnes qui s'élevaient en forme de gradin sur une hauteur de 24 mètres. L'accès à la terrasse la plus haute se faisait par un escalier. L'endroit exacte de ces jardins n'a pas encore été établie.
Littérature et Sciences
Babylone, comme plus tard Alexandrie pour l' Égypte, a apporté énormément à la science, à la médecine, à la géographie et à la littérature de son époque, grâce à sa population issue de tous les pays du monde antique. Parmi les genres littéraires, on retient les textes liturgiques, l'historiographie, les hymnes, les autobiographies et poèmes d'amour et les proverbes. À partir de la période Néo-Babylonienne on vit l'apparition d'un calendrier basé sur les actions conjuguées de la lune et du soleil, des tableaux prévoyaient précisément la position de la lune, fixant ainsi la durée de chaque mois et de chaque année.
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Bibliographie
Pour d'autres détails sur la ville et son histoire voir les ouvrages de :
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Sujet: Re: Panel d'anciennes civilisations Dim 13 Oct 2013 - 14:59
en 2007 a été officialisé une découverte archéologique très intéressante au maroc, dans la grotte des Pigeons à Taforalt (Maroc oriental) :
13 coquillages percés et pour certains d'eux colorés en rouge, ont été assimilé avec une forte conviction à des bijoux
leur date de création : 82 000 ans avant jesus christ
Sachant que ces objets sont, avec l'art, les sépultures et l'utilisation de pigments, parmi les indices les plus concluants de l'acquisition d'une pensée symbolique et de capacités cognitives modernes, cette étude amène les chercheurs à réviser leurs thèses sur l'origine de l'homme moderne.
Bien longtemps, il a été admis que les plus anciennes parures, alors datées autour de 40 000 ans, provenaient d'Europe et du Proche-Orient. Mais, depuis la découverte, en Afrique du Sud, de parures et d'ocres gravées âgés de 75 000 ans, cette idée est remise en cause. Surtout avec la mise au jour récente au Maroc, de parures remontant à de plus de 80 000 ans. Ces découvertes sont autant d'indices d'une culture matérielle symbolique beaucoup plus ancienne en Afrique qu'en Europe.
Les chercheurs ont ainsi révélé que les coquillages avaient été ramassés morts, sur les plages marocaines, qui, à cette époque, étaient situées à plus de 40 km de la grotte des Pigeons. Tenant compte de l'éloignement de la côte à cette période et de la comparaison avec les altérations naturelles de coquillages de la même espèce échoués sur les plages actuelles, les deux scientifiques en ont déduit que l'homme préhistorique avait choisi, transporté et très probablement perforé puis coloré en rouge ces coquillages pour une utilisation symbolique. De plus, certains coquillages montrent des traces d'usure, ce qui suggère qu'ils étaient durablement employés comme parure : ils étaient très certainement suspendus en colliers ou en bracelets ou bien cousus sur des vêtements.
La datation, opérée de manière indépendante par deux laboratoires employant quatre techniques différentes, a confirmé un âge de 82 000 ans.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1115.htm
Le Farfadet
Messages : 43 Date d'inscription : 23/03/2012 Age : 38
Sujet: Re: Panel d'anciennes civilisations Mar 22 Oct 2013 - 9:34
Voici un article sur la civilisation aryenne pour leur rendre justice en dépit de l'utilisation qu'en ont fait Hitler et le nazisme:
Je fait un copier coller dsl si il y a des fautes.
La célèbre Institution Smithsonian dissimulerait les découvertes archéologiques majeures
Par des autorités archéologiques, comme la célèbre Institution Smithsonian, gérée par le gouvernement fédéral américain. L’appellation de cet organisme, basé à Washington, vient du nom du généreux donateur britannique James Smithson qui aurait légué au 19ème siècle plus de 500.000 dollars aux États-Unis d’Amérique. Il est curieux que ce Smith n’ait jamais mis les pieds là-bas…
Le site internet du Smithsonian est ICI.
Bref, on pourrait donner à cet article de David Childress (né en 1957 en France, vit aux US, auteur de nombreux livres comme « la technologie des dieux »), qui révèle la présence possible de populations égyptiennes en Arizona, le sous-titre de « Smithsoniangate« .
Dissimulations archéologiques ?
Qui contrôle le passé, contrôle le futur. Qui contrôle le présent, contrôle le passé. George Orwell, 1984
Nous avons presque tous en mémoire la dernière scène du film populaire sur les aventures archéologiques d’Indiana Jones, Les Aventuriers de l’Arche Perdue, où un important artefact historique, l’Arche d’Alliance du temple de Jérusalem est enfermée dans une caisse et placée dans un gigantesque entrepôt, invisible pour toujours, empêchant ainsi toute réécriture des livres d’histoire et toute remise en question des cours donnés par les professeurs d’histoire sur les quarante années précédentes.
Bien que le film soit une fiction, la scène pendant laquelle l’ancienne relique est enterrée dans l’entrepôt est désagréablement proche de la réalité pour de nombreux spécialistes de la recherche. Pour ceux qui enquêtent sur les allégations de dissimulations archéologiques, il existe des indications perturbantes sur le fait que l’institut archéologique le plus important des USA, l’Institut Smithsonian, agence fédérale indépendante, aurait sérieusement supprimé certaines découvertes archéologiques américaines les plus intéressantes et les plus importantes.
Le Vatican a été longtemps accusé de conserver des artefacts et d’anciens livres dans ses vastes sous-sols sans permettre au monde extérieur d’y accéder. Ces trésors secrets, de nature souvent controversée sur le plan historique ou religieux, auraient été supprimés par l’Église catholique parce qu’ils pouvaient nuire à la crédibilité de l’église ou mettre peut-être en doute leurs textes officiels. Il y a malheureusement des preuves que quelque chose de très semblable se soit produit avec l’Institut Smithsonian.
Le Smithsonian a été créé en 1829 lorsqu’un britannique excentrique, du nom de James Smithson, mourut en laissant 515.169 $ pour créer une institution « en vue d’un accroissement de la connaissance et de sa diffusion parmi les hommes« . Des preuves indiquent, hélas, que le Smithsonian s’est montré depuis un siècle plus actif à supprimer la connaissance… qu’à la diffuser.
La dissimulation et la suppression de preuves archéologiques auraient commencé fin 1881 quand John Wesley Powell, archéologue rendu célèbre pour son exploration du Grand Canyon, nomma Cyrus Thomas comme directeur de la Section des Tumulus du Bureau d’ethnologie de l’institut Smithsonian.
Quand Thomas arriva au Bureau d’ethnologie il croyait fermement à l’existence d’une race de bâtisseurs de tumulus [Mound Builders], différente de la race amérindienne.
Un exemple de « tumulus », ici celui de Monks Mound en Illinois
John Wesley Powell, directeur du Bureau d’Ethnologie, qui avait une grande sympathie pour les amérindiens, ayant vécu dans sa jeunesse plusieurs années avec les paisibles indiens Winnebago du Wisconsin, pensait que l’idée d’amérindiens primitifs et sauvages était malhonnête.
Le Smithsonian commença à répandre l’idée que les amérindiens, en cours d’extermination à cette époque avec les guerres indiennes, descendaient de civilisations avancées et étaient dignes de respect et de protection. Ils mirent aussi en route un programme de suppression de toute preuve archéologique qui accréditait l’école de pensée connue comme le Diffusionnisme, école qui croyait qu’il y avait eu au cours de l’histoire une large dispersion de la culture et de la civilisation via des contacts par mer et par les routes commerciales majeures.
Le Smithsonian opta pour l’école opposée, connue comme l’Isolationnisme. L’Isolationnisme soutient que la plupart des civilisations sont isolées les unes des autres et qu’il n’y a eu que très peu de contact entre elles, surtout celles séparées par des océans. Pendant cette guerre intellectuelle qui démarra dans les années 1880, on proclamait que même le contact entre les civilisations des vallées de l’Ohio et du Mississippi était rare, et que ces civilisations n’avaient forcément aucun contact avec des civilisations avancées comme celles des mayas, des toltèques ou des aztèques au Mexique et en Amérique centrale.
Selon les normes de l’Ancien Monde c’est une idée extrémiste et même ridicule, sachant que le système fluvial débouchait dans le golfe du Mexique et que ces civilisations étaient très proches de la rive opposée du golfe. C’est comme si on disait que les cultures de la région de la Mer Noire ne pouvaient avoir de contact avec la Méditerranée.
Quand on examina le contenu de nombreux tumulus et pyramides du Midwest, il fut démontré que l’histoire des vallées du Mississippi était celle d’une culture ancienne et sophistiquée qui avait été en contact avec l’Europe et d’autres pays. De plus, le contenu de plusieurs tumulus révélait des sépultures d’hommes très grands, mesurant parfois jusqu’à 2,30 m, en armure avec des épées et entourés parfois de grands trésors.
Quand le Spiro Mound d’Oklahoma fut mis au jour dans les années 1930, par exemple, un homme de grande taille en armure fut découvert avec un coffret de milliers de perles et autres artefacts, le plus important trésor documenté jusqu’ici. L’origine de l’homme en armure est inconnue et il y a tout lieu de penser qu’il fut emmené au Smithsonian.
Lors d’une conversation privée avec un chercheur en histoire bien connu (qui restera anonyme), j’ai appris qu’un ancien employé du Smithsonian, qui a été renvoyé pour avoir défendu le point de vue diffusionniste des Amériques (c’est à dire l’hérésie disant que d’anciennes civilisations ont pu visiter les rives de l’Amérique du nord et du sud pendant les nombreux millénaires précédant l’arrivée de Colomb), affirmait que le Smithsonian avait à une époque envoyé une barge remplie d’artefacts étranges en Atlantique et qu’ils ont été largués dans l’océan.
Bien que l’idée d’une dissimulation par le Smithsonian de découvertes archéologiques de valeur soit difficile à accepter par certains, il existe, malheureusement, un grand nombre de preuves suggérant qu’il a délibérément dissimulé et « perdu » des reliques archéologiques importantes. La lettre d’information Stonewatch de la société Gungywamp du Connecticut, qui fait des recherches sur les sites mégalithiques en Nouvelle-Angleterre, proposait une curieuse histoire dans son numéro de l’hiver 1992 à propos de la découverte en 1892 de cercueils de pierre en Alabama qui furent envoyés à l’institut Smithsonian et par la suite « perdus ».
Selon la lettre d’information, le chercheur Fredérick J. Pohl écrivit en 1950 une lettre intrigante au Dr T.C. Lethbridge, un archéologue britannique.
La lettre de Pohl déclarait :
Un professeur de géologie m’a envoyé un retirage de l’Institut Smithsonian d’un livre intitulé « La grotte sépulture de Crumf » de Frank Burns, d’après un rapport du National Museum de 1892. Dans cette grotte (accessible par le fleuve) ont été trouvés des cercueils de bois évidés par le feu à l’aide de ciseaux de pierre ou de cuivre. Huit de ces cercueils ont été emportés au Smithsonian. Ils mesuraient environ 2,30 m de long sur 45 cm de large et 18 cm de profondeur. Les couvercles étaient ouverts.
J’ai écrit récemment au Smithsonian et j’ai reçu le 11 mars une réponse du conservateur en chef du département d’anthropologie. Il disait « Nous n’avons pu retrouver les spécimens dans nos collections, bien que les archives montrent qu’ils sont bien arrivés« .
David Barron, président de la société Gungywamp fut finalement avisé en 1992 par le Smithsonian que les cercueils étaient en fait des auges en bois et qu’on ne pourrait pas les voir parce qu’ils étaient stockés dans un entrepôt contaminé par de l’amiante. Cet entrepôt devait être fermé pendant les dix prochaines années et personne n’y était autorisé sauf le personnel du Smithsonian !
Ivan T. Sanderson, zoologue de renom, raconta un jour une curieuse histoire sur une lettre qu’il a reçue concernant un ingénieur basé sur l’île Aléoutienne de Shemya pendant la seconde guerre mondiale. Pendant la construction d’une piste d’atterrissage, son équipe passa au bulldozer un groupe de collines et découvrit sous plusieurs couches sédimentaires ce qui semblait des restes humains. Le tumulus Alaskan était en fait un cimetière de squelettes humains gigantesques, constitué de boites crâniennes et d’os longs de la jambe.
Les crânes mesuraient de 56 à 61 cm de la base jusqu’au sommet. Le crâne d’un adulte mesurant normalement environ 20 cm d’arrière en avant, un crâne aussi grand impliquerait une taille immense pour un humain normalement proportionné. De plus, tous les crânes avaient été trépanés avec précision (procédé de découpe d’un trou dans la partie supérieure du crâne).
En fait, l’habitude d’aplatir le crâne des nouveaux-nés et de l’obliger à grandir en prenant une forme allongée était une pratique qu’utilisaient les anciens péruviens, mayas et les indiens Tête Plates du Montana. Sanderson tenta de rassembler d’autres preuves, il reçut finalement une lettre d’un autre membre de l’unité qui continuait le compte-rendu. Les lettres indiquaient toutes que l’institut Smithsonian avait réuni les restes, puis plus aucune nouvelle. Sanderson semblait convaincu que le Smithsonian avait reçu les bizarres reliques, mais il se demandait pourquoi ils ne publiaient pas les données.
Il demande,
…serait-ce que ces gens ne peuvent faire face à la réécriture de tous les livres ?
En 1944 une découverte accidentelle d’une nature encore plus controversée fut faite par Waldemar Julsrud à Acambaro, au Mexique. Acambaro se situe dans l’état de Guanajuato, à 280 km au nord-ouest de Mexico. Un étrange site archéologique y rassemblait plus de 33.500 objets de céramique et de pierre, dont du jade et des couteaux en obsidienne (plus aiguisé que l’acier et toujours en usage aujourd’hui pour la chirurgie cardiaque). Julsrud, commerçant local reconnu, trouva aussi des statues d’une taille allant de moins de 2 cm jusqu’à 1,80 m, représentant de grands reptiles, certains d’entre eux associés activement aux humains – en général en train de les manger, mais sur certaines bizarres statuettes il y avait l’indication d’une association érotique. Pour les observateurs une bonne partie de ces nombreuses créatures ressemblait à des dinosaures.
Jalsrud a entassé cette collection dans douze pièces de sa résidence. On y trouvait de surprenantes représentations de personnages négroïdes, orientaux et de caucasiens barbus avec des rappels de motifs égyptiens, sumériens et d’autres anciennes civilisations, ainsi que des représentations de Bigfoot et de créatures aquatiques monstrueuses, mélanges bizarres mi-humain mi-animaux, et une foule d’autres créations inexplicables. Des dents d’un cheval de l’ère glaciaire, le squelette d’un mammouth et plusieurs crânes humains furent découverts sur le même site que celui des artefacts en céramique.
Une datation au radiocarbone dans les laboratoires de l’université de Pennsylvanie et des tests supplémentaires par thermoluminescence de datation des poteries furent réalisés pour déterminer l’âge des objets. Les résultats indiquèrent que les objets avaient été fabriqués il y a environ 6500 ans, aux alentours de – 4500. Une équipe d’experts d’une autre université ayant vu une demi-douzaine d’échantillons de Jalsrud mais ne connaissant pas leur origine, éliminèrent la possibilité qu’ils pouvaient être des reproductions modernes. Ils devinrent cependant silencieux quand on leur parla de leur origine controversée.
En 1952, dans le but de discréditer cette étrange collection qui gagnait une certaine célébrité, l’archéologue américain Charles DiPeso prétendit avoir examiné minutieusement pendant quatre heures les 32.000 pièces de la maison de Julsrud. Dans un livre à paraître longtemps retardé par la continuation de son enquête, le chercheur en archéologie John H. Tierney, qui a fait des conférences sur ce cas pendant des dizaines d’années, souligne que pour faire cela, DiPeso devait avoir examiné sans interruption 133 pièces par minute pendant quatre heures, alors qu’en réalité il aurait fallu des semaines simplement pour faire le tri des pièces et les mettre dans un ordre correct pour une évaluation valable.
Tierney, qui a collaboré avec le Pr Hapgood, William N. Russel et d’autres enquêteurs, accuse le Smithsonian et autres autorités archéologiques d’avoir mené une campagne de désinformation sur les découvertes. Le Smithsonian avait, dès le début de la controverse, rejeté la collection entière d’Acambaro comme étant un canular élaboré. Aussi, se servant du FOIA (Freedom of Information Act, loi de la liberté d’information) Tierney a découvert que pratiquement la totalité des dossiers du Smithsonian concernant Julsrud avait disparu.
Après deux expéditions sur le site en 1955 et 1968, le Pr Charles Hapgood, professeur d’histoire et d’anthropologie à l’université du New Hampshire, a archivé les résultats de son enquête de 18 ans dans un livre à petit tirage intitulé Mystère à Acambaro. Hapgood était au départ sceptique tout en ayant l’esprit ouvert concernant la collection, mais il se mit à y croire après sa première visite en 1955, époque à laquelle il fut témoin de l’exhumation des objets et il dicta même aux chercheurs les endroits où creuser.
S’ajoutant aux aspects inhabituels de cette controverse, il y a le fait que l’Instituto Nacional de Antropologie de Historia, par le biais du directeur des monuments préhispaniques, le Dr Eduardo Noguera, (qui, à la tête d’une équipe d’investigation officielle sur le site, publia un rapport qu’éditera Tierney) ait admis « qu’une pseudo-légalité scientifique avait accompagné la découverte de ces objets« . Malgré les preuves visuelles, les officiels déclaraient qu’en considérant la nature « fantastique » de ces objets, on avait dû organiser un canular dans le dos de Julsrud !
Sur ces entrefaites, un Julsrud déçu mais toujours plein d’espoir, mourut. Sa maison fut vendue et la collection mise de côté. Cette dernière n’est pas actuellement ouverte au public.
La suppression la plus étonnante peut-être de toutes est la découverte d’une tombe égyptienne en Arizona, par le Smithsonian lui-même. Un interminable récit annoncé en couverture de la Phoenix Gazette du 5 avril 1919 [voir plus bas], détaillait la découverte et l’exhumation d’une grotte taillée dans la roche pendant une expédition menée par le Pr S.A. Jordan du Smithsonian. Le Smithsonian déclare pourtant n’avoir absolument aucune connaissance de la découverte ou de ses découvreurs.
Le Club des Explorateurs du Monde décida de vérifier cette histoire en appelant le Smithsonian à Washington, tout en sentant qu’il y avait peu de chance d’obtenir une quelconque information réelle. Après avoir brièvement parlé à un standardiste, il y eut un transfert vers l’équipe archéologique du Smithsonian et une voix féminine se fit entendre et s’identifia.
On lui parla de l’enquête sur le récit du journal de Phoenix de 1909 à propos des fouilles des grottes taillées dans le rocher du Grand Canyon où des artefacts égyptiens avaient été découverts, et on lui demanda si l’institut Smithsonian pouvait donner des informations supplémentaires à ce sujet.
Hé bien, la première chose que je peux dire, avant de poursuivre, dit-elle, est qu’aucun artefact égyptien quel qu’il soit n’a été découvert en Amérique du nord ou du sud. Je peux donc dire que l’institut Smithsonian n’a jamais été impliqué dans de telles fouilles.
Elle était tout à fait de bonne volonté et polie mais finalement ne savait rien. Ni elle ni quelqu’un d’autre n’ont pu trouver des archives de la découverte ou de G.E. Kinkaid et du Pr Jordan.
Bien qu’on ne puisse écarter l’idée que l’histoire toute entière soit un canular élaboré par le journal, le fait qu’il se trouvait en première page, qu’il citait le prestigieux Institut Smithsonian et présentait un récit très détaillé qui courait sur plusieurs pages, lui donne une grande crédibilité. Il est difficile de croire qu’une telle histoire ait pu être inventée de toutes pièces.
L’institut Smithsonian a-t-il dissimulé une découverte archéologique d’une immense importance ?
Si l’histoire est vraie elle changerait radicalement la vision actuelle selon laquelle il n’y avait pas de contact transocéanique dans les périodes pré-colombiennes et que tous les amérindiens, des deux continents, descendraient d’explorateurs de l’ère glaciaire qui avaient traversé le détroit de Béring.
L’idée d’anciens égyptiens arrivant autrefois dans la région de l’Arizona est-elle si contestable et si absurde qu’il fallait l’étouffer à tout prix ?
L’institut Smithsonian est peut-être plus intéressé à maintenir un status quo qu’à faire des vagues avec de nouvelles découvertes stupéfiantes qui mettent sens dessus dessous ce qui était enseigné précédemment.
L’historien et linguiste Carl Han, éditeur du World Explorer, se procura ensuite dans une librairie de Chicago une carte des randonnées dans le Grand Canyon. En étudiant la carte de près, il était étonnant de voir qu’une bonne partie de la région au nord du canyon portait des noms égyptiens. La zone autour de Ninety-four Mile Creek et de Trinity Creek portait des noms comme Tour de Set, Tour de Ra, Temple d’Horus, Temple d’Osiris et Temple d’Isis.
Dans la région du « Canyon hanté » on trouvait des noms comme la Pyramide de Chéops, le cloître de Bouddha, le temple de Bouddha, les temples de Manu et de Shiva. Existait-il un lien entre ces endroits et les supposées découvertes égyptiennes du Grand Canyon ?
En téléphonant à un archéologue d’état du Grand Canyon, sa réponse fut que les premiers explorateurs aimaient simplement les noms égyptiens et hindous, mais que cette zone était inaccessible aux randonneurs et à tout visiteur, « en raison du danger des grottes ».
La totalité de cette région du Grand Canyon aux noms égyptiens et hindous est effectivement une une zone interdite à tout le monde.
La conclusion qui s’imposait était que c’était bien la zone où se trouvaient les grottes. Aujourd’hui pourtant, cette région est curieusement inaccessible à tout randonneur et même en grande partie au personnel du parc.
Je pense que le lecteur perspicace réalisera que si le moindre élément de preuve concernant un « Smithsoniangate » s’avère exact, alors c’est que notre institution archéologique la plus sacrée s’est activement occupée à supprimer des preuves de cultures américaines avancées, des preuves d’anciens voyages de cultures diverses vers l’Amérique du nord, des preuves de géants anormaux et d’artefacts étranges et des preuves qui tendent à réfuter le dogme officiel qui constitue l’histoire actuelle de l’Amérique du nord.
Le conseil d’administration du Smithsonian refuse toujours d’ouvrir ses réunions aux médias de l’information ou au public.
Si des américains étaient autorisés un jour à pénétrer dans le « grenier de la nation », selon l’appellation donnée au Smithsonian, sur quels secrets tomberaient-ils ?
Page de couverture de la Gazette de Phoenix d’avril 1909
De remarquables découvertes indiquent que d’anciens peuples ont migré depuis l’orient.
Les toutes dernières nouvelles sur le progrès des explorations considérées par les scientifiques comme non seulement la découverte la plus ancienne en matière d’archéologie, mais celle qui a la plus grande valeur au monde, mentionnée il y a quelque temps par la Gazette, ont été rapportées par G.E. Kinkaid, l’explorateur qui a découvert la grande citadelle souterraine du Grand Canyon pendant son voyage il y a plusieurs mois sur le Green river, du Wyoming au Colorado, jusqu’à Yuma, sur une embarcation en bois.
Selon le récit fait par M. Kinkaid pour la Gazette, des archéologues du Smithsonian, qui finance les expéditions, ont fait des découvertes qui prouvent sans aucun doute que la race qui habitait cette mystérieuse caverne, taillée dans la roche dure de la main de l’homme, était d’origine orientale, peut-être égyptienne, remontant à Ramsès.
Si les théories sont corroborées par la traduction des tablettes gravées de hiéroglyphes, le mystère des peuples préhistoriques de l’Amérique du nord, leurs anciens arts, qui ils étaient et d’où ils venaient, sera résolu. L’Égypte et le Nil, l’Arizona et le Colorado seront reliés par une chaîne historique remontant loin dans le temps, dépassant l’imagination la plus débridée.
Une investigation approfondie
L’institut Smithsonian, sous la direction du Pr Jordan, poursuit de minutieuses explorations, qui se poursuivront jusqu’à ce que le dernier maillon de la chaîne soit rassemblé. À environ 450 mètres sous la surface, un passage principal a été exploré qui se poursuit par une autre chambre gigantesque d’où partent un grand nombre de couloirs, comme les rayons d’une roue.
Suppression de la science non orthodoxe
Plusieurs centaines de salles ont été découvertes, qu’on atteint par les couloirs partant du passage principal, l’un d’eux a été exploré sur 260 mètres et un autre sur 193 mètres. Les découvertes récentes se composent d’objets qui n’ont jamais été connus comme originaires de ce pays et qui avaient sans aucun doute une origine orientale. Des armes, des instruments en cuivre au bord tranchant et aussi durs que l’acier indiquent l’état élevé de civilisation atteint par ces peuples étranges. Les scientifiques y ont trouvé tellement d’intérêt que des préparations sont en cours pour équiper le camp en vue d’études étendues et qu’un renfort de trente à quarante personnes est attendu.
Avant de s’aventurer dans la grotte, il faudra installer de meilleures installations d’éclairage, car l’obscurité est dense et totalement impénétrable pour les lampes torche habituelles. Pour éviter de se perdre, des câbles seront déroulés depuis l’entrée vers tous les couloirs qui mènent directement aux grandes chambres. Personne ne sait sur quelle distance s’étend la caverne, mais plusieurs parmi nous pensent maintenant que ce qui a été exploré jusqu’ici n’est qu’un « avant-poste » pour employer un terme américain, de soldats et qu’on trouvera plus loin sous terre les habitations principales des familles. Une ventilation parfaite de la caverne, le passage d’un courant d’air constant indiquent qu’elle possède un autre débouché en surface.
Le compte-rendu de M. Kinkaid
M. Kinkaid a été le premier enfant blanc à naître dans l’Idaho et il a été explorateur et chasseur toute sa vie, il est au service de l’institut Smithsonian depuis trente ans. Même raconté brièvement, son récit semble fabuleux, presque caricatural.
J’avais d’abord l’impression que la caverne était presque inaccessible. L’entrée se trouve à 450 mètres en partant du pied de la paroi à pic du canyon. Elle est située sur un territoire du gouvernement et aucun visiteur n’y sera autorisé sous peine de poursuites pour violation de propriété. Les scientifiques souhaitent travailler au calme, sans peur d’être dérangés dans leurs découvertes par des curieux ou des chasseurs de reliques. Tout déplacement ici serait infructueux, les visiteurs seront éconduits. L’histoire de la découverte de la caverne a été publiée, mais la voici en quelques paragraphes :
Je descendais le Colorado en bateau, seul, à la recherche de minéraux.
J’ai vu sur la paroi est des taches dans la formation sédimentaire à environ 600 mètres au-dessus du lit de la rivière. Il n’y avait pas de piste à cet endroit, mais j’ai réussi à grimper avec beaucoup de difficulté. Au-dessus d’une corniche invisible depuis la rivière, il y avait l’entrée d’une grotte. Sur 25 mètres, des marches menaient depuis le niveau de la rivière vers cette entrée, à l’époque où la grotte était habitée. Quand j’ai vu des marques au burin sur la paroi de l’entrée, mon intérêt s’est éveillé, j’ai armé mon fusil et suis entré.
Pendant cette exploration j’ai remonté sur plusieurs dizaines de mètres le passage principal avant d’arriver à une crypte dans laquelle j’ai découvert des momies. J’en ai mise une debout et l’ai photographiée. J’ai rassemblé plusieurs reliques que j’ai emporté à Yuma en descendant le Colorado, de là je les ai expédiées à Washington avec les détails de la découverte. À la suite de quoi les explorations ont démarré.
Les couloirs
Le couloir principal fait environ 3,60 m de large, se rétrécissant à 2,70 m à son extrémité. À environ 17 mètres de l’entrée, les premiers couloirs latéraux bifurquent vers la droite et la gauche, le long desquels se situent des deux côtés plusieurs chambres de la taille d’une salle de séjour ordinaire, bien que certaines mesurent entre 2,70 et 3,70 m². On y accède par des portes de forme ovale et la ventilation est assurée par des trous d’aération circulaires à travers les murs des couloirs.
Les murs ont une épaisseur d’environ 1,05 m. Les couloirs sont ciselés et taillés aussi droits que s’ils avaient été tracés par un ingénieur. Les plafonds de plusieurs de ces chambres convergent vers le centre. Les couloirs près de l’entrée forment un angle aigu à partir de l’entrée principale mais au fur et à mesure ils s’orientent à angle droit en se poursuivant.
Le sanctuaire
À plus de 30 mètres de l’entrée se trouve une salle transversale de plusieurs dizaines de mètres de long où l’on a découvert une idole, ou image du dieu de ce peuple, assise en tailleur, avec une fleur de lotus ou de lis dans chaque main. Le style du visage est oriental et la sculpture révèle une main habile et l’ensemble est remarquablement bien préservé, comme tout dans cette caverne. L’idole ressemble beaucoup à Bouddha, bien que les scientifiques ne soient pas sûrs du culte religieux représenté.
Compte tenu de tout ce qui a été découvert jusqu’ici, il est possible que cette pratique religieuse soit apparentée à celle des anciens peuples du Tibet. Entourant cette idole, on voit des figures plus petites, certaines d’apparence très belle ; d’autres avec un cou tordu et difformes, symbolisant probablement le bien et le mal. Il y a deux grands cactus avec des branches en saillie, un de chaque côté du dais sur lequel est accroupi le dieu. Tout ceci est sculpté dans un roche dure ressemblant à du marbre. Dans le coin opposé à cette salle, on a découvert différents outils en cuivre.
Ces gens connaissaient sans aucun doute l’art perdu de tremper ce métal, que les chimistes ont cherché sans résultat pendant des siècles. Sur une banquette faisant le tour de l’atelier il y avait du charbon de bois et autres matériaux qui participaient probablement au processus. Il y a aussi des scories et des choses ressemblant à un reste d’alliage, montrant que ces anciens travaillaient les minerais mais jusqu’à présent aucune trace de l’endroit ou de la technique utilisée n’a été découverte ni l’origine du minerai.
Parmi les autres découvertes figurent des vases ou des urnes en cuivre et en or, au dessin très artistique. On trouve des poteries émaillées et des récipients vernissés. Un autre couloir mène à des greniers comme ceux qu’on trouve dans les temples orientaux. Ils contiennent des graines de différentes sortes. Un très grand magasin n’a pas encore été exploré, car il fait 6 mètres de haut et on ne peut y pénétrer que par au-dessus. Deux crochets en cuivre sont accrochés au bord, indiquant qu’une sorte d’échelle y était attachée.
Ces greniers ont une forme arrondie, car le matériau avec lequel elles sont construites, est, je pense, un ciment très dur. Un métal gris a aussi été découvert dans cette caverne qui intrigue les scientifiques car il n’a pas encore été identifié. Il ressemble à du platine. Éparpillés partout sur le sol on trouve ce qu’on appelle populairement des « œil de chat », une pierre jaune sans grande valeur. L’une d’elles porte une tête gravée de type malais.
Les hiéroglyphes
Sur toutes les urnes ou les parois au-dessus des portes et les tablettes de pierre trouvées à côté de l’idole on trouve de mystérieux hiéroglyphes, secret que l’institut Smithsonian espère bientôt percer. Les gravures sur les tablettes ont probablement à voir avec la religion de ce peuple. On a découvert des hiéroglyphes identiques au sud de l’Arizona. Parmi ces gravures écrites, seuls deux animaux ont été découverts. L’un d’eux était de type préhistorique.
La crypte
Le tombeau ou crypte dans laquelle on a découvert les momies est l’une des chambres les plus grandes, dont les murs sont inclinés avec un angle d’environ 35 degrés. Sur ces murs on voit des gradins où reposent les momies, chacune occupant séparément un niveau grossièrement taillé. À la tête de chaque momie il y a un petit banc, sur lequel on trouve des coupes en cuivre et des morceaux d’épées brisées. Certaines momies sont recouvertes d’argile et toutes sont drapées de fibres d’écorce. Les urnes ou coupes du tiers inférieur sont grossières, alors que sur les niveaux supérieurs, elles ont une ligne plus épurée, montrant une étape de civilisation plus tardive. Il est important de signaler que toutes les momies examinées jusqu’à présent sont masculines, aucun enfant ou femme n’a été enterré ici. Ce qui fait penser que cette section extérieure était le quartier des guerriers.On n’a retrouvé aucun os d’animal, aucune peau, aucun vêtement, aucun élément de literie. De nombreuses salles sont vides en dehors de récipients à eau. Une pièce, d’environ 12 mètres par 200 mètres, était probablement la salle à manger, car des ustensiles de cuisine y ont été découverts. Comment ces gens vivaient est un problème, bien qu’on suppose qu’ils partaient vers le sud en hiver et cultivaient les vallées, et remontaient vers le nord en été. Plus de 50.000 personnes ont pu vivre confortablement dans ces cavernes.
Une des théories est que les tribus indiennes qu’on trouve en Arizona sont les descendantes des esclaves des peuples qui habitaient la grotte. Il ne fait aucun doute que plusieurs milliers d’années avant l’ère chrétienne un peuple vivait ici qui a atteint un haut niveau de civilisation. La chronologie de l’histoire humaine comporte de nombreux manques. Le Pr Jordan est plus qu’enthousiasmé par les découvertes et pense qu’elles se prouveront d’une inestimable valeur pour la recherche archéologique.
Une chose dont je n’ai pas parlé est peut être digne d’intérêt. Il y a une salle dans un couloir qui n’est pas ventilée et quand nous nous en sommes approchés une odeur de mort s’est insinuée dans nos narines. Notre éclairage ne pouvait percer l’opacité et tant que nous n’aurons pas de lampes plus puissantes à notre disposition nous ne saurons pas ce que contient la pièce.
Certains parlent de serpents, mais d’autres rejettent cette idée et pensent qu’elle peut contenir un gaz mortel ou des produits chimiques utilisés autrefois. On n’entend aucun bruit, mais cela sent exactement comme s’il y avait des serpents. L’ensemble de l’installation souterraine met les nerfs à rude épreuve. L’obscurité pèse sur les épaules et nos lampes et bougies ne font que renforcer la noirceur. L’imagination travaille et fait remonter des fantasmes impies du fond des âges qui donnent le vertige.
Une légende indienne
En lien avec ce récit, on peut remarquer que parmi les indiens hopis la tradition verbale veut que leurs ancêtres aient vécu autrefois dans un monde souterrain sous le Grand Canyon jusqu’à ce que des dissensions se manifestent entre le bien et le mal, entre les gens au cœur unique et ceux aux deux cœurs. Machetto, qui était leur chef, leur conseilla de quitter le monde souterrain, mais il n’y avait aucun moyen de sortir.
Le chef fit alors pousser un arbre pour percer le toit du monde souterrain et ensuite les gens au cœur unique sortirent en escaladant. Ils se sont attardés près de Paisisvai (la rivière rouge), le Colorado, et cultivèrent le blé et le maïs. Ils envoyèrent un messager au Temple du Soleil, en demandant des bénédictions de paix, de bonne volonté et la pluie pour le peuple au cœur unique.
Le messager ne revint jamais, mais on peut voir aujourd’hui dans les villages hopis au moment du coucher du soleil les anciens de la tribu observer en direction du soleil à la recherche du messager. À son retour leurs terres et les anciens lieux d’habitation leur seront rendus. C’est la tradition. Parmi les gravures d’animaux de la grotte on voit la représentation d’un cœur au-dessus d’eux.
La légende a été rapportée par W.E. Rollins, un artiste, durant son année passée avec les indiens hopis. Il existe deux théories sur l’origine des égyptiens. L’une est qu’ils venaient d’Asie, l’autre est que le berceau de la race se situait dans la région supérieure du Nil. Heeren, égyptologue, pensait à une origine amérindienne des égyptiens.
Les découvertes du Grand Canyon pourraient jeter une nouvelle lumière sur l’évolution de l’homme et les ères préhistoriques.