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| De l'existence de Dieu (suite) | |
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yous_f
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| Sujet: De l'existence de Dieu (suite) Jeu 31 Oct 2013 - 2:20 | |
| Rappel du premier message :Selon Wikipedia, le mot permanent signifie "tout le temps" ou "définitif". Il s'oppose à provisoire, temporaire. Parlons de quelques propriétés permanentes. L’éternité est une propriété permanente. L’omniscience inclut la connaissance de tout événement dans l’espace et le temps. Dans un univers en expansion et sur une flèche du temps où l’on repousse indéfiniment les limites, l’omniscience est une propriété permanente. L’omnipotence suggère en elle-même qu’elle ne faiblit pas. L’omnipotence ne cesse pas, sinon elle n’est plus omnipotence. L’omnipotence est donc une propriété permanente. Elle ne s’accroit pas, car elle quitterait des états inférieurs et donc elle se contredirait. Elle ne commence pas parce qu’elle passerait par des états inférieurs et donc elle se contredirait. Donc l’omnipotence implique l’éternité. Nous avons ici l’exemple d’une propriété permanente qui implique une propriété qui est elle-même permanente. Reprenons maintenant la preuve ontologique de Gödel avec les corrections de C. Anthony Anderson et remplaçons le terme "positive" par permanente. Axiome 1 : Si une propriété est permanente, alors sa négation n'est pas permanente. Axiome 2 : Toute propriété impliquée par une propriété permanente est elle-même permanente. Théorème 1 : Si une propriété est permanente, alors elle est consistante, c’est-à-dire exemplifiée possiblement. Démonstration : soit P une propriété permanente. Alors P implique la propriété d’auto-identité, puisque chaque propriété implique la propriété nécessaire d’auto-identité. D’où, la propriété d'auto-identité est une propriété permanente d’après l’axiome 2. Aussi, d’après l’axiome 1, la négation de la propriété d'auto-identité, la propriété d'auto-différence , n’est pas permanente. Mais si P est inconsistante, cela implique la propriété d'auto-différence, puisqu'une propriété inconsistante implique tout ("paradoxes de l'implication stricte") . Ce qui contredit l’axiome 2. D’où, toute propriété permanente est consistante. CQFD (Propriété d'auto-identité: propriété d’une chose d'être identique à elle-même) Définition 1 : x est semblable à Dieu si et seulement si x possède comme propriétés essentielles celles et seulement celles qui sont permanentes (c’est-à-dire pour tout P, x possède P nécessairement si et seulement si P est permanente). Axiome 3 : La propriété d'être semblable à dieu est permanente. Corollaire 1: La propriété d’être semblable à Dieu est consistante, c’est-à-dire exemplifiée possiblement. Démonstration : d’après l’axiome 3 et le théorème 1. Définition 2 : (Définition de l'essence) Une propriété P est une essence de x si et seulement si pour toute propriété Q, x possède Q nécessairement (ou essentiellement) si et seulement si P implique Q. Axiome 4 : Si une propriété est permanente, alors elle est permanente nécessairement. Théorème 2 : Si quelque chose est semblable à Dieu, alors la propriété d’être semblable à Dieu est une essence de cette chose. Démonstration : Supposons que x est semblable à Dieu et que x possède nécessairement P. Alors, par définition (de « semblable à Dieu »), cette propriété est permanente. Mais nécessairement, si P est permanente, alors si quelque chose est semblable à Dieu, alors elle possède P – encore par définition de « semblable à Dieu » et avec le fait que si une chose possède nécessairement une propriété, alors elle possède cette propriété. Mais si une propriété est permanente, alors elle est permanente nécessairement (axiome 4). D’où, si P est permanente, alors c’est impliqué par le fait d’être semblable à Dieu (par logique modale). Mais P est permanente et donc elle est impliquée par le fait d’être semblable à Dieu. Ainsi, nous avons prouvé que si une entité est semblable à Dieu et possède nécessairement une propriété, alors cette propriété est impliquée par le fait d’être semblable à Dieu. Supposons qu’une propriété Q est impliquée par la propriété d’être semblable à Dieu. Alors Q est permanente d’après les axiomes 2 et 3 et donc, puisque x est semblable à Dieu, x possède Q nécessairement (par définition de « semblable à Dieu »). D’où, si quelque chose est semblable à Dieu, alors elle possède essentiellement une propriété si et seulement si cette propriété est impliquée par le fait d’être semblable à Dieu, c’est-à-dire la propriété d’être semblable à Dieu est une essence de cette chose. CQFD Le principe modal utilisé pour cette démonstration du théorème 2 est que si il est nécessaire que si A alors B, alors si il est nécessaire que A, alors il est nécessaire que B.Définition 3 : (Définition de l'existence nécessaire) x existe nécessairement si et seulement si chaque essence de x est exemplifiée nécessairement (c’est-à-dire, pour chaque P, si P est une essence de x, alors il existe nécessairement un y tel que y possède P). Axiome 5 : L’existence nécessaire est permanente. Théorème 3 : Nécessairement, la propriété d’être semblable à Dieu est exemplifiée. Démonstration : si une chose x est semblable à Dieu, alors elle possède toute les propriétés permanentes (par définition) et donc d’après l’axiome 5, elle possède l'existence nécessaire. C’est-à-dire, si x est semblable à Dieu, alors chaque essence de x est exemplifiée nécessairement (définition de « l’existence nécessaire »). Mais si x est semblable à Dieu, alors la propriété d’être semblable à Dieu est une essence de x, d’après le théorème 2. Donc, si une chose x est semblable à Dieu, alors la propriété d’être semblable à Dieu est exemplifiée nécessairement. D’où, Si quelque chose est semblable à Dieu, alors quelque chose est semblable à Dieu nécessairement. Puisque cette dernière a été démontrée en utilisant uniquement des vérités nécessaires, elle est elle-même une vérité nécessaire. Donc, s’il est possible que quelque chose soit semblable à Dieu, alors il est possible que quelque chose soit nécessairement semblable à Dieu (par logique modale). Or, d’après le corollaire 1, il est possible que quelque chose soit semblable à Dieu. Donc, il est possible que quelque chose soit nécessairement semblable à Dieu. Ainsi, nécessairement, il existe quelque chose qui est semblable à Dieu. CQFD Les principes de la logique modale utilisés pour cette démonstration sont: (1) Si il est nécessaire que si A alors B, alors si il est possible que A, alors il est possible que B et le principe de S5 (2) Si il est possible qu'il soit nécessaire que A, alors il est nécessaire que A.
Les critiques sont les bienvenues. Je ne mordrais pas cette foi ___________________________________ démonstration, nom féminin Sens 1 Raisonnement par lequel on démontre la vérité d'une proposition.
Dernière édition par yous_f le Ven 18 Avr 2014 - 14:25, édité 13 fois |
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L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 13:18 | |
| nous y somme, ne pas voir, ou disons ne voir que ce qu'ont VEUX voir, ... |
| | | yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 14:59 | |
| Apportes-nous la preuve de l'existence d'un référentiel galiléen. Tada |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 15:50 | |
| Quel est l'intérêt ? Honnêtement, le fait que l'on puisse éventuellement considérer les référentiels galiléens comme des objets métaphysiques ne rendra pas plus vrai par contraste l'existence de Dieu.
Le fait est également, que le savoir, en sciences (humaines ou exactes) est cumulatif. Ce qui fait qu'il est normal que les anciens en savent moins sur les lois de ce monde que les modernes. Aussi, ne voit-on que ce que l'on est capable de voir, et non ce que l'on veut voir. Pour ceux qui vivaient dans un monde ordonné, circulaire et parfait, voir le monde dans son infinité était un non sens. Ils ne pouvaient donc voir le monde tel que nous le percevons, c'est à dire, un monde qui a perdu son sens cosmique unitaire (sur la question voir Hegel, Préface à la Phénoménologie de l'Esprit, et Nietzsche, Les Origines de la Tragédie grecque).
Mais pour en revenir à un référentiel galiléen : - étant donné qu'il est vrai que le MRU existe, - étant donné qu'il est vrai que l'immobilité est un cas particulier de MRU, - étant donné qu'il est possible de supposer deux corps animés par aucune force, - étant donné qu'il est possible de concevoir un espace homogène et un espace isotrope, - il est possible de concevoir un référentiel galiléen, - il est possible qu'il existe des référentiels galiléens.
Finalement, on n'est pas très loin de la démonstration de l'existence de Dieu, l'on reste sur du possible. Et j'ajoute de plus, que momentanément les référentiels galiléens existent, selon le statut accordé à l'observateur, et la durée de l'expérience.
Je t'invite une nouvelle foi à laisser tomber la mécanique strictement causale et la logique strictement causale (ou analytique), pour t'intéresser au transpatial et à la synthèse. On peut montrer en environs 300 pages que l'existence de Dieu est possible, si bien entendu, l'on est capable de montrer la véracité des positions initiales. Cela suppose : - que le vivant est structuré selon deux axes, un axe mécanique, et un axe finaliste, - que cet axe finaliste se reporte dans le domaine mécanique, - de démontrer qu'il existe de l'intelligible, - que s'il y a finalisme, il y a intentionnalité, - que s'il y a intentionnalité, alors il y a quelque chose que l'on peut appeler Dieu.
C'est un résumé.
Si tu cherches réellement à démontrer l'existence de Dieu, je t'invite à sortir du cadre logico-logique, et de replacer l'intellect là où est sa véritable place, c'est à dire, dans notre monde, et non simplement dans un domaine d'idées pures détachées de toute perception sensible. Et je t'invite donc de nouveau à t'intéresser à Ruyer.
Encore une fois, le défaut de la philosophie analytique, c'est que c'est du langage formel, et le langage formel ne peut être que le réceptacle de la vérité, sa forme, mais non le fondement de la vérité. C'est là toute l'erreur du raisonnement formel : il prend la forme pour le fond, et il confond l'acte et la puissance. En d'autres termes, il est contradictoire. |
| | | Madarion
Messages : 445 Date d'inscription : 05/06/2013 Age : 50 Localisation : Sud France
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 18:32 | |
| - Citation :
- que le vivant est structuré selon deux axes, un axe mécanique, et un axe finaliste,
C'est quoi un axe mécanique ou finaliste ? Pour moi, le vivant se compose de trois axes : Le corps, l'âme et l'esprit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 18:47 | |
| > Pour moi, le vivant se compose de trois axes : Le corps, l'âme et l'esprit. tout a fait, > le rouge le bleu le jaune le père le fils st esprit .... 1+1=3 |
| | | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 19:10 | |
| L'axe finaliste recoupe la tripartition. Il ne prend pas la perspective sous l'angle traditionnel de la tripartition de l'âme mais l'inclus. Le finalisme c'est poser la raison des choses, et ce en vue de quoi elles ont été crées, et par qui elles ont été créées. En d'autres termes, c'est de la métaphysique au sens traditionnel du terme, mais la différence avec la métaphysique traditionnelle qui se pose en fondement, cette métaphysique finaliste se pose comme aboutissement, et tient donc compte de l'ensemble des travaux des sciences.
Elle en constitue la synthèse et la trame de fond, plutôt que l'explication fondamentale en termes de causalité. |
| | | Madarion
Messages : 445 Date d'inscription : 05/06/2013 Age : 50 Localisation : Sud France
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 19:52 | |
| Bien ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 20:36 | |
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| | | Madarion
Messages : 445 Date d'inscription : 05/06/2013 Age : 50 Localisation : Sud France
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 20:49 | |
| Aegis utilise maladroitement les mots, mais la vision dans sont esprit est parfaitement exact. |
| | | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 20:52 | |
| Disons que j'ai essayé de résumer en quelques lignes 300 pages, d'où la densité des termes (et j'invite à lire Raymond Ruyer). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Dim 2 Mar 2014 - 20:55 | |
| - Aegis a écrit:
- Disons que j'ai essayé de résumer en quelques lignes 300 pages, d'où la densité des termes (et j'invite à lire Raymond Ruyer).
---> http://www.notices-pdf.com/raymond-ruyer-pdf.html pour ceux qui ... |
| | | yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Lun 31 Mar 2014 - 21:08 | |
| Je ne cherche pas à le démontrer, c'est déja fait. - Citation :
- " Je crois au dieu de Spinoza et d'Einstein "
Astrophysicien bouddhiste, spécialiste de l'astronomie extragalactique, Trinh Xuan Thuan explique pourquoi la quête de Dieu et la science sont pour lui intimement mêlées.
Propos recueillis par Christophe Labbé et Olivia Recasens
Il existe un codage extrêmement précis de l'Univers. Il suffit de l'observer pour constater qu'il est gouverné par des lois parfaitement réglées. Aujourd'hui, la plupart des scientifiques étudient ces lois sans se poser - du moins publiquement - la question de leur origine. Pourtant, ces lois ont de façon troublante les propriétés habituellement attribuées à Dieu. Elles sont universelles. Elles sont absolues car elles ne dépendent ni de la personne qui les étudie ni de l'état du système observé. Elles sont éternelles et intemporelles. Grâce à ces machines à remonter le temps que sont les télescopes, nous constatons que les propriétés des galaxies lointaines vues dans leur enfance peuvent s'expliquer avec les mêmes lois physiques que les galaxies proches vues dans leur maturité. Elles sont omnipotentes puisque rien dans l'Univers, du plus petit atome au plus grand amas de galaxies, n'échappe à leur emprise. Enfin, elles sont omniscientes : les systèmes physiques dans l'Univers n'ont pas à les informer de leurs états particuliers pour que ces lois agissent sur eux. Elles "savent" à l'avance.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que ces lois géniales n'existent que dans l'imagination fertile des physiciens ?
Mon activité scientifique n'aurait aucun sens si les régularités que je perçois dans l'Univers étaient imaginaires. Et toutes ces lois qui régissent l'Univers peuvent être exprimées en termes mathématiques. Comment des entités abstraites, sorties de l'esprit des mathématiciens, peuvent-elles se trouver au diapason des phénomènes naturels ? La nature semble parler le langage des mathématiques, avouez que c'est un grand mystère.
On peut penser que le monde physique se prête naturellement aux opérations arithmétiques...
Je crois plutôt que l'extrême efficacité des mathématiques à décrire l'Univers physique vient de ce que les lois naturelles résident dans un monde platonicien de pures entités qui se manifestent dans notre monde matériel.
A vous entendre, les lois physiques et les entités mathématiques ne naissent pas dans le cerveau des hommes ?
Je crois en fait que ces lois existent en dehors de la personne qui les découvre. Si Newton et Einstein n'avaient pas existé, les théories de la gravitation universelle et de la relativité du temps et de l'espace auraient été découvertes, tôt ou tard, dans les grandes lignes, par d'autres chercheurs. Pour paraphraser le physicien allemand Heinrich Hertz, je pense que les formules mathématiques ont une vie propre, qu'elles en savent plus que leurs découvreurs. Le fait que, grâce à ces lois, l'Univers est compréhensible et intelligible prouve que la conscience n'est pas un simple accident de l'évolution cosmique, un heureux hasard. Nous pourrions vivre dans un Univers où les régularités sont si bien cachées que déchiffrer le code cosmique serait impossible au cerveau humain. A l'inverse, nous pourrions habiter un Univers où les régularités seraient si évidentes qu'elles ne requerraient aucun effort mental pour en saisir le sens. Or nous vivons dans un Univers où la difficulté du code cosmique semble ajustée à l'aptitude du cerveau humain à le comprendre. Selon vous, la vie et la conscience n'ont pas émergé par hasard ? L'Univers semble réglé de façon précise dès sa naissance, pour l'apparition de la vie et de la conscience. Les partisans du hasard font appel à la théorie du "multivers" selon laquelle notre monde ne serait qu'une petite bulle parmi une infinité d'autres dans un "méta-Univers". Le seul à posséder la combinaison gagnante au loto de la vie, capable de donner naissance à une conscience. Les partisans de la nécessité soutiennent, eux, que tout cela est la conséquence d'un principe créateur. La science n'a pas encore, à ce jour, les moyens de trancher entre le hasard et la nécessité. Il faut donc nous jeter à l'eau et parier, comme Pascal. Je parie sur la nécessité.
Diriez-vous que la physique moderne a rendu plus crédible l'existence d'un principe créateur ?
Elle apporte des éléments dont il nous faut tenir compte afin d'accéder à la réalité ultime. D'abord, la théorie du big bang, qui introduit l'idée d'un commencement de l'Univers, d'un instant pouvant être présenté comme celui de la "création". Une théorie crédibilisée en 1965 par la découverte de la lumière fossile, qui nous parvient de l'époque où l'Univers n'était âgé que de 380 000 ans. Le big bang est la meilleure description de l'Univers. Ensuite, la physique quantique. En démontrant que toute particule de matière ou de lumière possède deux visages, particule ou onde, la physique quantique rejoint le concept bouddhique de vacuité : l'absence d'existence intrinsèque. En ce sens, la physique moderne offre une représentation du monde proche de la vision bouddhiste. Celle d'un monde interdépendant, où chaque partie porte en elle la totalité et où de chaque partie dépend tout le reste. Prenez l'expérience du pendule de Foucault, qui ajuste son comportement en fonction non de son environnement local, mais des galaxies les plus éloignées. Il nous force à admettre qu'il existe dans l'Univers une interaction d'une tout autre nature que celles décrites par la physique connue, qui ne fait intervenir ni force ni échange d'énergie, mais qui relie l'Univers en son entier.
Et Dieu, dans tout ça ?
La physique quantique a apporté la preuve que l'observateur et le phénomène observé sont interdépendants. Il était donc inévitable qu'un être conscient émerge dans l'Univers pour l'observer et lui donner un sens. Pas forcément l'homme, mais toute forme d'intelligence capable d'appréhender son organisation, sa beauté et son harmonie. L'existence de la conscience n'est donc pas contingente mais nécessaire. Mais quand je parle d'un principe unificateur, il s'agit d'un pari métaphysique personnel. La science ne peut pas trancher entre le hasard et la nécessité. Par ailleurs, un "principe créateur" ne signifie pas pour moi un Dieu personnifié qui crée ex nihilo l'Univers, mais un principe panthéiste omniprésent dans la nature, tel que l'entendaient Spinoza et Einstein.
Est-ce à la science de répondre à la question de l'existence de Dieu ?
Beaucoup de mes collègues pensent que la science peut tout expliquer. C'est une attitude trop arrogante. La science n'arrivera jamais à dissiper tous les mystères. Elle est même caractérisée par une sorte de régression infinie. Derrière chaque réponse se cachent de multiples questions. La mécanique quantique et la théorie du chaos ont introduit dans la science les notions d'incertitude, d'indétermination et d'imprédictibilité. Le mathématicien Kurt Gödel a démontré qu'il existera toujours une limite à notre connaissance d'un système car nous faisons nous-mêmes partie de ce système. Pour aller au-delà, il nous faudrait en sortir. C'est pourquoi, à mon sens, nous devons faire appel à d'autres sources de connaissance comme la spiritualité
Source: http://www.lepoint.fr/je-crois-au-dieu-de-spinoza-et-d-einstein-22-12-2011-1429905_19.php |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Lun 31 Mar 2014 - 23:37 | |
| C'est marrant ton texte, parce que Ruyer y arrive aussi par le même support de la physique quantique. |
| | | Graal
Messages : 362 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 59 Localisation : ici ou là
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 0:22 | |
| La connaissance de l'existence de Dieu se fait dans l'intimité de l'être et pas du non-être. Cette connaissance de l'existence de Dieu se fait entre le croyant et Dieu, c'est un rapport incluant deux êtres dont l'un est demandeur et l'autre est donneur. Lorsqu'il y a existence, il y a la présence de cette vie, elle est mouvante et vivante.Chercher l'existence de Dieu, c'est aussi se chercher soi-même.Elle est réciproque.Chercher la non existence de Dieu, c'est s'ignorer soi-même dans son existence et c'est se conformer à de l'ignorance ou sur un schéma déjà construit par d'autre fondé sur de l'ignorance.Dieu est aussi Esprit et il se découvre aux personnes qui ont de l'esprit . Donc ignorer Dieu c'est s'ignorer soi-même en tant qu'esprit ou porteur d'un véritable MOI. Alors c'est marrant sans cervelle on ne peut pas connaitre ce Dieu du Ciel. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 0:39 | |
| ont peux dire sa comme ça, reste plus cas définir Dieu "rire" donc définir sois même ^^ |
| | | Graal
Messages : 362 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 59 Localisation : ici ou là
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 1:13 | |
| Oui pour pouvoir commencer une approche de l'existence de Dieu, on le découvre dans le Soi. Lorsque notre petit "moi" s'éveillant, il débute dans la conscience du grand "Moi"et il devient le Soi. Lorsqu'il acquiert le Soi, il apprends à devenir un Moi réciproque au grand Moi.
Le Moi de l'Être : "Au Commencement Je Suis Eternel"
C'est aussi pourquoi Dieu est Un. Dieu est un MOI, un "Je Suis au-dessus de tout ce qui Est , de tout ce qu'il a conçu et créer. Il n'est pas un Dieu au pluriel autrement ce Dieu ne pourrait pas dire "Je Suis", il devrait dire dans ce cas de la multiplicité ou de la division "Nous sommes". Le principe de la division et de la multiplication revient à Lucifer s'exprimant par un "Nous".
Lorsqu'on dit Dieu en trois c'est parce qu'il se trouve sur trois plans et dimensions ou sur trois macrocosmes indécelables aux non-croyants car ils ne peuvent pas voir sans la vue, ils ne peuvent pas entendre sans l'ouïe, ils ne peuvent pas comprendre sans raisonnement , ils ne peuvent pas aimer sans amour,ils ne peuvent pas être sans se connaitre, ils ne peuvent pas être esprit en ignorant l'esprit, ils ne peuvent être un moi en ignorant le Moi...
Bien sur, les matérialistes ne pourront pas le trouver ainsi uniquement sur le Plan terrestre car il y a un certain nombre de plans inaccessibles aux non-croyants puisque ces non-croyants ne se connaissent,pas eux-même, car ces non-croyants reproduisent un schéma déjà conçu de toute pièce par d'autres, ces non-croyant pensent les pensées des autres parmi la masse. Puisque ce rapport entre Dieu et le croyant est une intimité de Soi,une réciprocité du même être. |
| | | Madarion
Messages : 445 Date d'inscription : 05/06/2013 Age : 50 Localisation : Sud France
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 8:13 | |
| Le principe de trois plans séquents peut aussi bien être considérer pour l'univers comme pour nous !? Car nous sommes un univers a nous tout seul. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 9:30 | |
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| | | SuperMamie
Messages : 33 Date d'inscription : 14/06/2013 Age : 53 Localisation : region parisienne
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 1 Avr 2014 - 22:00 | |
| Tout est Univers, chaque microcosme, de l’infiniment petit à l'infiniment grand, et ce qui est beau, c'est qu'à eux seul ces écosystèmes s'imbriquent et se complètent pour former les uns les autres |
| | | yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mer 2 Avr 2014 - 21:06 | |
| - Citation :
- La science a-t-elle quelque chose à dire sur le sens ?
Par Jean Staune
Il y a de la hardiesse à poser une telle question parce que, pour les deux écoles qui ont dominé la pensée scientifique du XXème siècle, la réponse est non. En effet, après la poussée (ou la crise, si l’on préfère) scientiste du XIXème siècle, un modus vivendi s’est établi. Matérialistes et spiritualistes admettent tous deux que la Science n’est plus toute puissante, qu’elle ne détient pas la Vérité avec un grand V comme l’a cru un Berthelot, et donc qu’elle ne peut interdire la foi. Leurs positions scientifiques ne diffèrent pas : la Science n’a rien à dire sur le Sens, il s’agit de deux domaines séparés (c’est pourquoi je nomme « séparationistes » cette catégorie de spiritualistes) et la question du Sens dépend des convictions de chacun. Certes, cette possibilité donnée par l’écroulement du scientisme est déjà en soi une grande nouvelle, tant pour les scientifiques d’avant la première guerre mondiale que pour le grand public au cours du XXème siècle, la Science a pu paraître s’opposer aux différentes traditions de l’humanité qui, elles, postulaient l’existence d’un tel sens. Ainsi le prix Nobel de Physique Eddington a-t-il pu dire en faisant référence à l’année d’élaboration de la synthèse de la mécanique quantique : « Après 1927 il est devenu possible à un homme intelligent de croire en Dieu. » Mais il s’agit là d’une possibilité, rien de plus. Et il ne semble guère possible d’aller plus loin. En effet, une fois descendue du piédestal où l’avait placée le scientisme, la science ne peut prétendre à des conclusions d’ordre ontologique, car on ne peut jamais dire qu’une théorie scientifique est vraie, mais seulement, comme l’a montré Karl Popper, qu’elle n’a pas encore été démentie par l’expérience. Quelle conclusion pouvez-vous tirer de cela ? 2) Le « pas en plus » Ce que nous allons essayer de faire ici, c’est de voir comment il pourrait être possible de faire un pas en plus (oh, juste un petit pas supplémentaire) à partir de cette position si raisonnable qu’elle semble indépassable. Le premier point, essentiel, est d’ordre méthodologique. Quand on parle des conséquences des nouvelles théories scientifiques on ne sépare pas assez souvent les faits parlant en faveur d’un autre niveau de réalité de ceux concernant l’existence d’un sens à cet autre niveau. Fourastié note que pour les matérialistes le réel existant se confond avec le réel observable ou qui sera observé dans le futur. L’existence d’un autre niveau de réalité qui ne serait ni observable ni détectable ne saurait bien évidemment concerner la science. L’éventuelle démonstration scientifique de l’existence d’un tel autre niveau constituerait donc une première partie du pas que nous cherchons à accomplir. Mais cela ne suffit pas, car rien ne garantit l’existence d’un sens à cet autre niveau (il pourrait y régner le chaos). De plus il y a des « matérialistes intelligents » selon l’expression du philosophe André Comte-Sponville, qui admettent l’existence de cet autre niveau. Selon lui être matérialiste c’est être étranger à l’Univers, c’est avoir des projets, des sentiments dans un Univers qui n’a ni projets ni sentiments. Être croyant c’est être chez soi dans l’Univers, c’est penser que comme nous il a des projets et des sentiments. Voici donc la vraie question : sommes-nous ou non étrangers à l’Univers ? 3) Les pièces du dossier La physique quantique Certes une onde n’est pas plus spirituelle qu’une particule, comme me le faisait remarquer M.P. Schutzenberger, mais cette « déchosification » de la matière, selon l’expression de Bernard d’Espagnat, qu’amène la physique quantique, le fait que les constituants fondamentaux des objets ne soient pas des objets, est une situation moins « confortable » pour un matérialiste que celle qui l’a précédée. On accède ici à un niveau de complexité du réel où déjà certaines certitudes se dissolvent. On peut ensuite carrément parler d’autre niveau de réalité avec l’apport de la non-séparabilité, cette influence mystérieuse qui relie deux particules en échappant à l’espace et au temps. Il existe ainsi une « causalité globale » dans l’Univers qui, quelles que soient les explications envisagées, nécessite l’existence de cet autre niveau. Il n’est pas nécessaire ici de développer des spéculations sur le fait de savoir si c’est la conscience qui réduit ou non le paquet d’ondes. Le simple phénomène de la réduction du paquet d’ondes est un phénomène instantané et global qui contenait déjà en germe la non-séparabilité avant la mise en évidence expérimentale de celle-ci. L’astrophysique Le Big Bang n’est pas la preuve d’un commencement de l’Univers, puisqu’on ne peut remonter au-delà du temps de Planck (10-43 secondes « après » un début supposé), mais elle rend cette hypothèse au moins aussi probable que le contraire, comme le dit Trinh Xuan Thuan : »La notion de création introduite dans la pensée cosmologique par Saint Thomas d’Aquin au Xlllème siècle, puis écartée avec dédain par Laplace et ses successeurs, trouvait ainsi un support scientifique au moment où l’on s’y attendait le moins. » (1) Le Principe Anthropique, par contre, l’existence d’un réglage particulièrement précis de l’Univers sans lequel la Vie n’aurait pu apparaître, pose directement la question du Sens ; c’est sur lui que le physicien de Princeton Freeman Dyson s’appuie pour répondre à la question fondamentale, celle de notre rapport à l’Univers : « Je ne me sens pas étranger dans l’Univers, plus je l’examine et étudie en détail son architecture, plus je découvre de preuves qu’il attendait sans doute notre venu (2), prenant ainsi l’exact contre-pied de Monod qui affirmait « l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. » La biologie Dans la vision darwinienne et néodarwinienne « la Vie est un long fleuve tranquille », un continuum où la notion d’espèce n’existe pas vraiment, la transformation d’une espèce en une autre étant continue et insensible. Sous la contrainte de faits liés à l’anatomie comparée comme à la paléontologie, les théories de l’évolution actuelles ont dû réviser ce jugement : ainsi Stephen Jay Gould nous dit que l’évolution ressemble plutôt à la vie d’un policier : de longues périodes d’inactivité entrecoupées de quelques minutes de terreur. Cette vision non-gradualiste de l’évolution est très importante car elle permet de redonner crédit à la conception typologiste de la Nature que l’on trouvait déjà chez Aristote. Ainsi un paléontologue comme Roberto Fondi, un biologiste moléculaire comme Michael Denton, défendent une telle conception dans laquelle ce sont les types (homme, chien, papillon, champignon…) qui existent et il ne saurait y avoir d’intermédiaires entre eux. Mais comment le passage d’un type à l’autre pourrait-il être le fruit du hasard ? Cette conception a été depuis fortement renforcée par les tra vaux d’Anne-Dambricourt Mallassé montrant l’existence « d’embryogénèses fondamentales », véritables « plans d’organisation » sur lesquels reposent les types. Cela pose immédiatement le problème de l’existence d’archétypes correspondant aux idées platoniciennes, sortes « d’attracteurs » dirigeant les macromutations nécessaires pour passer d’un type à un autre, et nous renvoie à cette notion d’autre niveau de réalité. La Biologie pose aussi la question du Sens. Le célèbre argument de William Paley selon lequel en rencontrant une montre dans le désert on postulerait l’existence d’un horloger et non sa fabrication à partir de l’érosion due à l’eau et au vent, et que, donc, face à un système vivant, il faut postuler un créateur, a été réfuté par David Hume. Selon lui l’analogie entre systèmes vivants et machines n’est que très imparfaite. Pour conclure qu’un objet est dû à un créateur intelligent, il faut que l’analogie avec une machine soit très forte. Mais Michael Denton a fait remarquer que pour une civilisation primitive un objet comme une calculatrice ne saurait être considéré comme ayant été créé par l’homme car il s’agit d’une technique trop avancée par rapport à celle concevable pour une telle civilisation. Ainsi, selon lui, les progrès de la biochimie et de la biologie moléculaire infirment la critique de Hume : « Dans toutes les directions où se pose son regard, le biochimiste qui chemine à travers le fantastique labyrinthe moléculaire aperçoit des dispositifs et des applications qui lui rappellent la technologie la plus avancée de ce siècle. Nous avons observé un monde aussi artificiel que le nôtre, aussi familier que si nous avions tendu un miroir devant nos propres machines. » Il n’hésite pas à conclure par l’une des phrases les plus audacieuses écrites par un biologiste contemporain : « L’hypothèse de la création intelligente de la Vie est un concept métaphysique à priori qui doit donc être rejeté comme dépourvu de toute valeur scientifique. Au contraire l’inférence de la création est une induction a posteriori qui procède inéluctablement de la logique de l’analogie entre système vivant et technologie avancée. Même si la conclusion peut avoir des implications religieuses elle ne dépend pas de présupposés religieux. La neurologie Nous ne détaillerons pas ici les différentes expériences qui permettent à Sir John Eccles ou à J.F. Lambert d’affirmer que toute description de ce que nous sommes en termes de neurones est incomplète. On localise de mieux en mieux les aires visuelles, auditives, les aires du langage, mais comme l’a montré J.F. Lambert quelque chose échappe à toute représentation en termes de neurones, et ce quelque chose c’est l’essentiel, c’est l’unité de l’esprit humain, notre « Soi conscient » dirait Eccles. Les mathémathiques Einstein disait « le plus incompréhensible » c’est que le monde soit compréhensible » indiquant par là que le seul fait qu’une mathématique soit possible et fonctionne indique l’existence d’un certain lien entre la structure du Monde et l’esprit humain. Des débats récents comme celui de Connes et Changeux (6) ont remis à l’ordre du jour la question du Platonisme » en mathématiques. Pour ceux qui ont la pratique de cette science il apparaît clairement que les concepts mathématiques existent en dehors de l’espace, du temps et du cerveau humain. Résumons-nous : dans toutes les grandes disciplines scientifiques nous voyons poindre « des choses cachées derrière les choses », selon l’expression de Jacques Prévert. Derrière la non-séparabilité en Physique Quantique, derrière le Big Bang, derrière les archétypes de l’évolution, derrière le cerveau humain et les mathématiques se profile « le réel voilé », selon l’expression de Bernard d’Espagnat, ou « l’ordre impliqué » de David Bohm. Ainsi semble accomplie la première partie « du pas en plus ». Le principe anthropique et le caractère de technologie avancée du phénomène vivant ne sauraient à eux seuls prouver l’existence d’une finalité ; ils nous fournissent néanmoins des « symptômes » de sens, comme le dirait J.F. Lambert. Nous devons faire maintenant face à une objection fondamentale : au nom de quoi allons-nous dire que tout cela ne va pas disparaître avec les progrès de la science, et que ceux-ci ne vont pas faire voler en éclats la notion d’autres niveaux de réalité ? Au nom d’une tendance, d’un postulat et d’un théorème. La tendance c’est justement celle qui se manifeste dans tous les domaines scientifiques en même temps (avec quelques décennies de décalage). L’une des expressions clés de la vision nouvelle c’est le holisme, l’idée que le tout est plus que la somme des parties. Cela s’applique ici : s’il n’y avait que la mécanique quantique ou que l’astrophysique à aller dans ce sens, la démonstration n’aurait plus du tout la même valeur. Mais, auparavant aussi toutes les sciences allaient dans le même sens, et c’était celui du réductionnisme et du matérialisme. Alors ? Alors c’est là qu’intervient le postulat. Il consiste à affirmer que la science ne connaîtra plus jamais d’état d’indéterminisme comparable à celui existant avant notre civilisation ( « le ciel qui peut nous tomber sur la tête » ! ), ni d’état de déterminisme absolu que nous avons connu au début du siècle. Ce postulat est résumé par la figure 1 qui montre l’évolution prévue au cours du temps des conceptions scientifiques entre les notions de déterminisme et d’indéterminisme. On voit que la courbe se stabilise au milieu de la figure, ce qui correspond à une vision du monde que j’appellerai « semi-déterminée ». En fonction d’un tel postulat, même s’il est conçu d’une manière très différente, cet autre niveau de réalité existera toujours, une fois dépassée l’étape de la méconnaissance scientifique et celle de l’illusion de l’omniscience. Certains protesteront en s’exclamant comme Jean-Pierre Changeux qu’on ne saurait assigner des limites à la science. C’est là qu’intervient le théorème. Le théorème de Gödel, l’un des résultats les plus importants de ce siècle, affirme justement que tout système fini d’axiome contient une proposition indécidable. On peut dire qu’il s’agit ainsi de la démonstration que l’on ne peut tout démontrer.
Source: http://oumma.com/201926/science-a-t-quelque-chose-a-dire-sens |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Jeu 3 Avr 2014 - 13:22 | |
| Là encore, Ruyer a tout dit là-dessus.
Décidément, ce Ruyer est en avance sur son temps : 1932. C'est un contemporain d'Einstein, et l'un des premiers français à avoir eu accès à la relativité.
Ensuite, et pour répondre plus spécifique sur la question de l'existence de Dieu : - Gödel reste dans l'analyse formelle. Son raisonnement est formel et constitue de la pure logique. Sa démonstration définit les conditions nécessaires requises pour permettre d'arriver à démontrer l'existence de Dieu. Pour que la démonstration soit en définitive valide : il faut qu'elle soit en accord avec la nature, le monde, et bien entendu, l'objet lui-même de la démonstration, c'est à dire, Dieu. C'est là où Ruyer dépasse Gödel, car il sort du cadre formel, purement logique, pour en revenir à ce que les faits montrent par eux-mêmes. C'est à dire qu'il fonde le divin à partir des faits, et non à partir de la logique pure, qui de toute façon, à partir du moment où c'est logique, peut tout fonder (sur la question, la Critique de la Raison Pure est indépassable). - La question est donc de savoir sur quoi fonder l'existence de Dieu. Partir du sensible pour remonter à l'intelligible est la seule approche valide, car elle est la seule qui peut fonder la vérité de quelque chose. Les mathématiques sont vrais, parce qu'ils se manifestent dans le sensible, et qu'ils ne sont pas purement des relations logiques. La différence entre Dieu et le triangle (d'un point de vue formel), c'est que l'en soi du triangle se donne dans la manifestation du triangle. Dieu pose une toute autre difficulté : où se situe la manifestation de Dieu ? Quel est son en soi ? - Gödel permet de montrer un en soi possible de Dieu. Il y en a peut-être un autre ou peut-être qu'il n'y a en vérité pas d'en soi de Dieu, si Dieu n'existe pas (et je ne me prononce pas sur cette question). - Pour montrer que Dieu existe, il faut déterminer une manifestation de Dieu. - Cette manifestation commence peut-être, en effet, à partir de la virtualité, ou du caractère vérace des idées (reprise par Ruyer).
En d'autres termes : preuve de l'existence de Dieu est faite depuis Platon (assez ironique d'ailleurs qu'un païen ait démontré l'existence de Dieu tel que l'entend par exemple la démonstration de Gödel).
Par conséquent, l'article de Jean Staune est très incomplet, voire partial, et même inconsistant sur certains points, car il ne tient absolument pas compte du travail qui a été fait par la philosophie réaliste. |
| | | yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Lun 7 Avr 2014 - 22:53 | |
| La démonstration de Gödel est valide. Les lois de l'Univers sont la manifestation d'un législateur unique, éternel, omnipotent et omniscient. |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 8 Avr 2014 - 16:37 | |
| Elle est valide en effet, mais elle n'est pas forcément en accord avec son objet, faute d'observation nécessaire et suffisante des propriétés qu'il prête à Dieu.
Comprends-tu cette nuance ? Car cette nuance est essentielle, elle constitue la bascule entre le théorique et l'effectif. La démonstration de Gödel n'est qu'une démonstration théorique, elle ne constitue pas une preuve.
Et quand bien même les lois de l'univers prouveraient quelque chose, elles prouveraient du divin et non pas un être divin. Et plus important, qu'il y ait du divin ne prouve rien de la nature du divin. |
| | | yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mar 8 Avr 2014 - 22:07 | |
| La démonstration est un type de preuve. - Aegis a écrit:
elles prouveraient du divin et non pas un être divin. Affirmer une chose et son contraire dans la même phrase... |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | BlackHole
Messages : 963 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 57
| Sujet: Re: De l'existence de Dieu (suite) Mer 9 Avr 2014 - 18:39 | |
| Je pense au contraire que tu as compris le sujet même de ce que dis Aegis et par extension ce que dis précisément la démonstration de Godel.
Mais, le prosélytisme n’aillant cependant pas de limite, cela ne m'étonne guère. |
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