Sujet: (Dossier Edward Snowden) La NSA Ven 6 Sep 2013 - 14:25
La NSA déchiffre les échanges cryptés sur Internet
Trois médias américains ont révélé que l'agence américaine décoderait aussi bien de simples courriels que des transactions bancaires
La NSA est capable de décoder l'essentiel des systèmes de cryptage sur Internet, des courriels aux transactions bancaires, selon des révélations jeudi 4 septembre 2013 de plusieurs médias risquant d'ajouter aux critiques contre les méthodes de surveillance de l'agence de renseignement américaine. Avec son homologue britannique du GCHQ, l'Agence nationale de sécurité (NSA) "a largement compromis les garanties données par les sociétés internet à leurs clients sur la sécurité de leur communication", affirme le Guardian, à l'origine de ces révélations avec le New York Times et ProPublica. Les trois médias s'appuient sur des documents fournis par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA dont les révélations depuis le mois de juin ont provoqué une vive polémique aux États-Unis et dans le monde sur les atteintes aux libertés publiques et à la vie privée.
Malgré les promesses de transparence du président Barack Obama sur ces programmes, l'addition des révélations, y compris celles de jeudi, dessine les contours d'une organisation toute-puissante aux capacités d'intrusion qui semblent illimitées. Les communications sur Internet sont l'objet d'un cryptage informatique automatique, qu'il s'agisse de courriels, de discussions instantanées, de transactions bancaires en ligne ou encore de transfert de données médicales. À la faveur d'un programme ultra-secret nommé Bullrun, l'agence de renseignements américaine peut "casser" ces systèmes de cryptage (VPN, SSL) et déchiffrer ce qui s'échange, affirment le Times, le Guardian et ProPublica, une organisation à but non lucratif spécialisée dans le journalisme d'investigation.
Casser les codes : première mission de la NSA
D'après les documents dont ces médias divulguent la teneur, la NSA et le GCHQ ont réussi à obtenir les "clés" des différents systèmes de cryptage grâce à leurs supercalculateurs et à la coopération des sociétés internet, parfois obtenue à coup d'injonctions judiciaires. De précédentes révélations d'Edward Snowden avaient déjà permis de lever le voile sur certains programmes de l'agence américaine, comme celui de recueil de millions de métadonnées téléphoniques (numéro appelé, durée de l'appel...) et de surveillance d'internet (Prism). Mais de fait, "casser les codes" est la mission première de l'agence chargée des interceptions électroniques créée en 1952. C'est même une priorité, selon un document de 2007 cité par le Times : "À l'avenir, les superpuissances seront reconnues ou brisées sur la base de la puissance de leurs programmes d'analyse cryptologique". "C'est le prix à payer pour que les États-Unis maintiennent un accès et une utilisation non entravés du cyberespace", poursuit le document.
Le New York Times et ProPublica rapportent que des responsables américains du renseignement leur ont demandé de ne pas publier ces informations, craignant que ces révélations ne conduisent certaines cibles de ce programme à changer de méthodes de cryptage ou de mode de communication. "Les médias n'ont pas mentionné certains aspects, mais ont décidé de publier l'article en raison de l'importance d'un débat public sur les actions du gouvernement qui affaiblissent les outils les plus puissants censés protéger la vie privée des Américains et d'autres", affirme le New York Times. Sollicitée par l'AFP, la direction nationale du renseignement (ODNI) américain n'a pas réagi dans l'immédiat. Si cette capacité à déchiffrer des communications sécurisées peut aider à prévenir des attentats, elle risque d'avoir des "conséquences non prévues en affaiblissant la sécurité des communications", note également le quotidien. "Le risque quand vous créez une porte d'accès dérobée dans des systèmes est que vous ne soyez pas le seul à l'exploiter", explique Matthew Green, un chercheur en cryptographie cité par le Times. "Alors même que la NSA exige davantage de pouvoir pour empiéter sur notre vie privée au nom de la cybersécurité, elle rend Internet moins sécurisé et nous expose aux pirates informatiques, à l'espionnage étranger et à une surveillance illégale", a dénoncé dans un communiqué l'association de défense des libertés civiles ACLU.
le point.
Dernière édition par POSTKILL le Mer 30 Oct 2013 - 15:04, édité 1 fois
EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
Sujet: Re: (Dossier Edward Snowden) La NSA Mar 29 Oct 2013 - 9:47
NSA and Co...
... nombres de jobs participent du système, le confortant.
Pour contrebalancer tout ça, votez si cela vous chante mais votez blanc, votons un maximum blanc et que s'en dégage une majorité de 'blanc', que fait-on alors ? et qui décide quoi quand la décision, en général, en revient constamment aux élus, aux institutions en place ?...
Et à quoi bon même voter quand 2005 et son référendum n'a servi à rien puisque cette même élite, ces pions et ces hommes de main interchangeables à l'envie, a voter et voulu le contraire ?...
Révolutionner les choses est une nécessité, point à la ligne.
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: ( Dossier Edward Snowden ) Espionnage : la NSA assure que Paris lui a fourni des informations Mer 30 Oct 2013 - 14:51
( Dossier Edward Snowden )
Espionnage : la NSA assure que Paris lui a fourni des informations
Les Etats-Unis ont catégoriquement rejeté mardi 29/10/13 de récentes accusations sur l'interception de communications en Europe par leurs services d'espionnage, affirmant que ces données leur avaient été fournies par des agences de renseignement européennes.
Attaquée de toute part, l'agence de sécurité nationale (NSA) américaine renvoie la balle aux Européens. Auditionné par la commission du renseignement de la Chambre des représentants, le chef de la NSA, Keith Alexander, a catégoriquement rejeté mardi les accusations en cascade sur l'interception de communications en Europe par ses services d'espionnage. Les révélations des quotidiens français Le Monde, espagnol El Mundo et italien L'Espresso sont «complètement fausses», a affirmé le général, ajoutant même: «Pour être parfaitement clair, nous n'avons pas recueilli ces informations sur les citoyens européens», il s'agissait de «données fournies à la NSA» par des partenaires européens. Une déclaration sous serment qui risque d'empoisonner encore davantage les relations entre Washington et les pays concernés par ces affaires d'écoutes.
Le général Keith Alexander n'est pas le seul à insinuer que les services de renseignements européens ont leur part de responsabilité dans ce scandale. Dans un article publié quelques heures plus tôt, le quotidien The Wall Street Journal , qui cite des responsables américains, assure de son côté que les interceptions téléphoniques pratiquées en France et en Espagne ont en fait été réalisées par les services secrets français et espagnols qui les ont eux-mêmes partagé avec la NSA. Selon le quotidien économique, «des responsables américains affirment que les documents fournis par Snowden ont été mal interprétés et évoquent en fait des interceptions téléphoniques réalisées par les services de renseignement français et espagnol et ensuite partagés avec la NSA». Une information confirmée par le directeur de la NSA: «Ils n'ont, comme la personne qui a volé les données classifiées, pas compris ce qu'ils avaient devant les yeux», a-t-il assuré mardi au Congrès.
Une collaboration étroite avec les Etats-Unis?
Toutefois, les responsables américains cités par le WSJ expliquent aussi que ces interceptions n'ont pas été réalisées depuis le territoire français mais depuis l'étranger. «Les données ne montrent pas que les Français ont espionné leurs citoyens en France», affirme le quotidien. Une information elle aussi corroborée par le général Keith Alexander: selon lui, les interceptions concernaient des opérations dans des états où les pays de l'Otan sont impliqués. «Cela correspond à des renseignements que nous et nos alliés de l'Otan avons recueillis pour défendre nos pays et soutenir nos opérations militaires», a-t-il précisé.
Volonté de brouiller les pistes? De protéger un système planétaire complexe? Quoi qu'il en soit, ces déclarations ajoutent à la confusion générale. La semaine dernière déjà, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ) évoquait le rôle ambigu de la France dans le cadre des activités de surveillance, affirmant que sous le nom de code «Lustre», les services de renseignement français auraient passé un accord secret avec ceux des «Five Eyes», autrement dit des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, acteur dunprogramme d'espionnage planétaire baptisé «Echelon». Selon le quotidien, les services français transféreraient ainsi régulièrement des informations à ces pays.
Depuis plusieurs jours, les révélations s'amoncellent et cette affaire d'espionnage prend des proportions encore difficiles à mesurer. Le Monde en France et El Mundo en Espagne ont rapporté, sur la base de documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, que l'agence américaine avait espionné plus de 70 millions de communications téléphoniques en France et 60 millions en Espagne en l'espace d'un mois. Egalement auditionné mardi, le directeur national du renseignement, James Clapper, qui supervise les 16 agences de renseignement américaines dont la NSA, a dénoncé «un torrent de révélations préjudiciables» pour le travail de ses services.
Dernière édition par POSTKILL le Mer 30 Oct 2013 - 15:01, édité 1 fois
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: Espionnage de la NSA : le monde exige des explications RESUME Mer 30 Oct 2013 - 15:00
Espionnage de la NSA : le monde exige des explications
Le scandale de l'espionnage américain enfle de jour en jour après les révélations en cascade qui paraissent dans la presse. L'ex-n°2 de la CIA, Michael Morell, évoque même les fuites «les plus graves» de l'histoire. Le point sur les pays touchés.
Allemagne, France, Mexique, Brésil... La liste des pays soupçonnant l'agence de surveillance américaine (NSA) de les espionner s'allonge de jour en jour, et le scandale prend une ampleur qui pourrait devenir difficile à gérer pour la Maison-Blanche. Depuis juin, ces révélations, émanant de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden - réfugié en Russie - et du journaliste Glenn Greenwald «ont créé des tensions considérables dans nos relations avec certains de nos partenaires étrangers les plus proches», a admis jeudi Lisa Monaco, la conseillère de Barack Obama pour la sécurité intérieure. L'ex-n°2 de la CIA, Michael Morell, évoque même les fuites «les plus graves» de l'histoire. Le point sur les pays touchés.
- L'Espagne veut des éclaircissements. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy doit convoquer lundi 28/10/13 l'ambassadeur américain à Madrid pour lui demander des explications sur les écoutes présumées des autorités espagnoles. «Nous n'avons aucune preuve que l'Espagne a été espionnée», a précisé Rajoy. Toutefois, si la pratique était confirmée, elle serait «absolument inacceptable et inadmissible entre gouvernements amis et alliés», a averti le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo. Selon le quotidien El Pais , la NSA aurait espionné du personnel et des membres du gouvernement espagnol, dont l'ancien premier ministre socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero. La NSA «n'a pas seulement espionné les communications téléphoniques, les SMS et les courriers électroniques de millions d'Espagnols, elle a aussi espionné des membres du gouvernement et des hommes politiques», selon El Pais.
- Le courroux de l'Allemagne. Mercredi 23/10/13, Berlin a créé la stupeur en annonçant que le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel pourrait être écouté par les services américains. Merkel a indiqué jeudi depuis Bruxelles, avoir demandé des explications à Barack Obama, le mettant en garde contre un «coup sérieux à la confiance» entre les deux alliés si ces pratiques étaient avérées. «L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout», a-t-elle averti. L'espionnage dont aurait été victime la chancelière aurait été effectué depuis l'ambassade des Etats-Unis à Berlin, selon le quotidien Süddeutsche Zeitung de vendredi. Le sujet est sensible en Allemagne, traumatisée par la surveillance massive des citoyens par la Stasi en Allemagne de l'Est du temps de la RDA. Pourtant, Washington a refusé jeudi de dire si les Etats-Unis avaient espionné dans le passé les communications de la chancelière.
- La France épiée de toute part. En France, les révélations tombent en cascade. Dans son numéro de vendredi 25/10/13, Le Monde affirme que Paris avait déjà soupçonné les services secrets américains d'être à l'origine d'une attaque informatique qui a visé en mai 2012 la présidence française, entre les deux tours de la présidentielle. Le quotidien a même publié vendredi un document émanant de la NSA qui fixe les grandes lignes de ce que l'agence devait dire aux deux hauts responsables français qui lui ont rendu visite le 12 avril dernier pour lui demander des explications sur cette affaire. Le Monde, citant toujours des documents d'Edward Snowden, a déjà révélé ces derniers jours que la NSA avait espionné les représentations diplomatiques françaises à Washington et aux Nations unies ou encore qu'elle avait effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013.
- L'Union européenne visée, ne répond pas d'une seule voix. Jeudi 24/10/13 soir, dans un nouveau rebondissement, le quotidien britannique The Guardian a affirmé que la NSA avait mis sur écoutes 35 dirigeants de la planète. Le 30 juin dernier, le Spiegel et le Guardian révèlaient déjà que la NSA avait pris pour cibles les bureaux de l'Union européenne à Bruxelles et la mission diplomatique de l'UE à Washington (outre des écoutes visant la France, l'Italie la Grèce, le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l'Inde ou la Turquie). L'existence du programme de surveillance américain Prism avait déjà été révélé, impliquant que des millions d'Européens étaient scrutés par le Big Brother américain dans le cadre de la lutte antiterroriste. Jeudi et vendredi, le scandale s'est imposé au sommet de Bruxelles: le parlement européen doit envoyer lundi à Washington une délégation de neuf élus pour recueillir la réponse des autorités américaines aux allégations d'espionnage. Mais au-delà des protestations, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE n'ont pris aucune mesure de rétorsion envers les Etats-Unis et n'ont fait aucune déclaration commune. Signe des divergences à ce sujet, le premier ministre britannique David Cameron a d'ailleurs refusé de commenter le scandale.
L'Italie sous la loupe de la NSA et des Britanniques. Les Italiens ont été espionnés non seulement par les services américains mais également par les Britanniques, a affirmé vendredi 25/10/13 le journaliste Glenn Greenwald à l'hebdomadaire italien L'Espresso. «L'Italie n'était pas seulement en ligne de mire du système Prism créé par les services américains. Avec un programme parallèle et convergent dénommé Tempora, les services d'espionnage britanniques ont espionné les câbles de fibre optique qui transportent les conversations téléphoniques, les mails et le trafic internet» en Italie, assure le journaliste, détenteur des dossiers que lui a confié Edward Snowden. Selon lui, les informations importantes recueillies par les Britanniques étaient ensuite échangées avec la NSA.
- Le Mexique promet une enquête «exhaustive». Le ministre mexicain des Affaires étrangères, José Antonio Meade, a convoqué jeudi 24/10/13 pour la deuxième fois en deux mois l'ambassadeur des États-Unis à Mexico, Anthony Wayne. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel avait assuré dimanche dernier que l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine avait espionné les courriers électroniques de l'ex-président mexicain Felipe Calderon (2006-2012) à partir de mai 2010 et «espionné systématiquement et pendant des années le gouvernement mexicain». L'ambassadeur américain avait déjà été convoqué en septembre après des révélations du journal brésilien O Globo, faisant état de l'espionnage de l'actuel président Peña Nieto lorsqu'il était candidat en 2012. Visiblement très courroucé par cette affaire, le gouvernement mexicain a promis mardi de faire toute la lumière sur les activités d'espionnage attribuées aux Etats-Unis.
- Au Brésil, Dilma Rousseff annule une visite d'Etat à Washington en signe de protestation. Début septembre au G20 de Saint-Pétersbourg, en Russie, Barack Obama avait dû réorganiser en catastrophe son emploi du temps pour un entretien en tête-à-tête avec son homologue brésilienne Dilma Rousseff, scandalisée après des révélations de presse sur la surveillance de ses communications personnelles par la NSA. En signe de protestation, la présidente avait pris la décision d'annuler une visite d'Etat à Washington. Elle avait même vivement condamné l'espionnage américain devant l'Assemblée générale de l'Onu. Les accusations d'espionnage portent notamment sur ses communications à elle, mais aussi sur celles de ses proches collaborateurs, ainsi que de responsables de la compagnie pétrolière publique Petrobras. Les responsables brésiliens des entreprises américaines ont déjà été interrogés par la police, et ont démenti toute complicité avec les services de renseignement américains. Mais les autorités ne veulent pas en rester là. La presse a annoncé vendredi que la police brésilienne allait en effet demander aux Etats-Unis l'autorisation d'interroger dans leur pays les dirigeants des entreprises Facebook, Microsoft, Google, Yahoo et Apple dans le cadre d'une enquête ouverte sur la dénonciation de cas d'espionnage américain au Brésil. Selon TV Globo, cette requête va être faite dans le cadre d'un accord de coopération judiciaire qui autorise les policiers des deux pays à conduire des interrogatoires sur le territoire de l'autre.
FIGARO
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: Dossier Echelon Mer 30 Oct 2013 - 15:21
Liens Dossier Echelon
http://fr.wikipedia.org/wiki/Echelon
Om3n
Messages : 351 Date d'inscription : 24/01/2013 Age : 31
Sujet: Re: (Dossier Edward Snowden) La NSA Mer 30 Oct 2013 - 16:05
Merci pour le partage de ces articles très intéressants.
Malgré la position inconfortable dans laquelle se trouve les États-Unis aujourd'hui ce n'est malheureusement pas demain qu'ils mettront fin à leur programme de surveillance de masse, ils vont sans doute même chercher à le renforcer. Cet espionnage exacerbé ne peut que mettre la puce à l'oreille sur ces nombreuses magouilles que les EU cherchent à dissimuler en prétextant la lutte anti-terroriste, tout du moins elle montre clairement la position de ce pays dans le monde, craintif, aux aguets et ne voulant rien laisser passer, on ne se comporte pas comme ça quand on a rien à cacher..
Une affaire à suivre donc,
Avec mes amitiés,
akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: La NSA a un « accès d’ensemble » aux centres de traitement des données de Google et Yahoo grâce à un programme secret Lun 4 Nov 2013 - 9:52
La NSA a un « accès d’ensemble » aux centres de traitement des données de Google et Yahoo grâce à un programme secret
La National Security Agency (NSA) espionne des centaines de millions d’utilisateurs de Google et Yahoo, selon un article du Washington Post paru le 30 octobre et s’appuyant sur les documents internes fournis par l’ex-agent Edward Snowden.
La NSA a pénétré les principaux canaux de communication qui relient les serveurs de Yahoo et Google sur toute la planète dans le cadre d’un programme intitulé « MUSCULAR » établi en partenariat avec le GCHQ (Government Communications Headquarters) britannique. Ces agences collectent et passent en revue toutes les communications – qu’elles concernent des citoyens américains ou non – entre ces serveurs.
En raison du caractère indiscriminé de cette collecte de données, la NSA décrit cette opération comme une « prise complète, » un « accès total » et de « gros volume. » Une fois les communications collectées, elles sont explorées en s’appuyant sur des critères qu’elle ne divulgue pas, et l’essentiel est stocké de manière permanente dans des sites de la NSA.
Ce reportage dément totalement les affirmations du gouvernement Obama et des députés américains selon lesquelles les agences américaines respectent la vie privée et opèrent sous supervision stricte de la loi. Les témoignages des chefs des agences de renseignements devant la Commission de la Chambre des députés mercredi, qui visaient à désamorcer la crise diplomatique sur les révélations d’espionnage par les Etats-Unis de la Chancelière allemande Angela Merkel et de centaines de millions d’appels téléphoniques et de SMS en Europe, étaient de la désinformation et du mensonge.
Un document top secret de la NSA montre que durant la période d’un mois précédant le 9 janvier 2013, le programme MUSCULAR a expédié plus de 181 millions de nouveaux enregistrements pour archivage au quartier général de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland. Ces données comprennent à la fois des « metadonnées » – comme l’identité ou l’emplacement de l’expéditeur et du destinataire des messages – et le contenu des communications, qu’elles soient en texte, audio ou vidéo.
Google et Yahoo gèrent d’énormes centres de traitement des données sur toute la planète, qui conservent les données des utilisateurs en plusieurs endroits en cas de perte accidentelle des données ou de coupure du système. Ils expédient également des sauvegardes d’archives entières – contenant des années d’emails et de fichiers joints – d’un serveur à l’autre, que la NSA collecte dans leur ensemble. Les documents de la NSA affirment que cela permet à l’agence non seulement d’intercepter des communications sur le vif, mais aussi d’avoir « une vue rétrospective de l’activité de la cible. »
Les ingénieurs de Google qui ont parlé au Post sous le couvert de l’anonymat « ont proféré un flot d’injures » quand les journalistes leur ont montré les diagrammes de la NSA sur l’« exploitation du cloud de Google, » qui révèlent comment la NSA a brisé le cryptage de Google.
« L’objectif clair de la NSA n’est pas simplement de collecter tout cela, mais de le conserver aussi longtemps qu’ils peuvent, » a déclaré le journaliste Glenn Greenwald au quotidien espagnol El Mundo. « Donc ils peuvent désigner à n’importe quel moment un citoyen espagnol ou de n’importe où ailleurs et savoir ce qu’il a fait, avec qui il a communiqué. »
Les responsables de la NSA contactés par le Post et Politico ont refusé de nier le rapport du Post ou d’expliquer les caractéristiques du programme MUSCULAR. Une porte-parole de la NSA a déclaré à Politico, « la NSA est une agence de renseignements extérieurs. Et nous nous concentrons sur la découverte et le développement de renseignements sur des cibles valides pour les renseignements extérieurs uniquement. »
Les affirmations de la NSA n’ont cependant aucune crédibilité. Des documents du tribunal FISA (Foreign Intelligence Surveillance) montrent que les agences américaines de renseignements ont déjà collecté une énorme masse de données sur les citoyens américains et ont menti à ce sujet devant ce tribunal. (Lire en anglais : FISA records document “daily violations” by government spy agencies).
Les responsables de Google et Yahoo, qui confient déjà des données sur leurs utilisateurs au gouvernement américain dans le cadre du programme PRISM de la NSA, ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de cette infiltration supplémentaire dans leurs Centres de traitement des données. Google a publié une déclaration disant qu’ils sont « troublés par les allégations sur l’interception par le gouvernement du trafic entre nos centres de traitement des données, et [qu’ils ne sont] pas au courant de cette activité. »
Cet article est une indication de plus de la manière dont le complexe militaro-secret américain a développé, par des moyens illégaux, l’infrastructure de surveillance dont aurait besoin un état policier mondial.
L’ampleur des opérations et le fait qu’elles visent des chefs d’états européens démentent les affirmations selon lesquelles ces programmes sont conçus pour lutter contre Al Qaïda dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Ils visent toute personne considérée comme une menace potentielle pour les intérêts stratégiques de la classe dirigeante américaine, non seulement les gouvernements européens, mais, surtout, la population des États-Unis, d’Europe et du monde.
Cette activité a été menée durant des années en violation manifeste du droit des États-Unis, ce que même le tribunal FISA, un tribunal secret qui fonctionne sans rendre de comptes au public et sans possibilité d’appel, a reconnu. En 2011, quand il a découvert que des méthodes similaires étaient utilisées à une plus petite échelle pour espionner les flux d’informations aux États-Unis, le juge John D. Bates de ce tribunal a rendu une décision qui affirmait que ce programme n’était « pas conforme » au quatrième amendement de la constitution américaine.
La tentative du gouvernement de rassurer le public sur ces programmes a consisté en des séances de désinformation. L’audience de mercredi a été l’occasion d’une déclaration conjointe minutieusement élaborée par James Clapper, directeur des renseignements nationaux, le général Keith Alexander, directeur de la NSA, et James Cole, adjoint du ministre de la justice.
Cette déclaration insistait sur l’idée que les reportages des médias sur la collection de renseignements effectués conformément à la section 215 du USA Patriot Act et à la section 702 de la Loi sur les renseignements extérieurs (Foreign Intelligence Surveillance Act) étaient « inexacts. » Ils affirmaient que dans le cadre de la section 215, les agences de renseignement « ne collectent le contenu d’aucun appel téléphonique ni d’aucune information identifiant les appelants, nous ne collectons pas non plus les informations sur la localisation des téléphones portables. » Ils expliquaient aussi que l’espionnage mené dans le cadre de la section 702 « ne visait que des non-Américains à l’étranger. »
Aucune de ces affirmations ne réfute les informations qui disent que Washington est impliqué dans une vaste opération d’espionnage contre des cibles aux États-Unis comme à l’étranger. En admettant que ces affirmations ne sont pas des mensonges éhontés, elles signifient simplement que les espions utilisent d’autres justifications pseudo-légales pour enregistrer les appels téléphoniques des citoyens américains et pour espionner ceux-ci.
Dans le cas des saisies totales de données de Google et Yahoo, la NSA a exploité le fait que les centres de traitement des données en question sont situés en dehors des États-Unis, ils ne tombent pas sous la juridiction de la FISA, mais relèvent directement du pouvoir exécutif. Les données en question sont cependant les mêmes que celles qui se trouvent dans les centres de ces compagnies situés aux États-Unis.
« Une collection de contenu Internet d’une telle ampleur serait illégale aux États-Unis, » écrit le Post, « mais les opérations ont lieu à l’étranger, où la NSA a le droit de présumer que toute personne qui se sert d’un lien de communication étranger est un étranger. »
En dépit des contorsions et des mensonges évidents des responsables des services de renseignements, les représentants du peuple se sont aplatis devant les chefs de l’espionnage mercredi. Le député démocrate Dutch Ruppersberger a déclaré qu’il voulait « remercier les gens de la communauté des renseignements » et a ajouté : « la NSA ne cible pas les Américains aux États-Unis et ne cible pas non plus d’Américains n’importe où ailleurs, sans un mandat judiciaire. »
Comme le montrent clairement les révélations du Post, les affirmations de Ruppersberger sont fausses et l’ensemble de cette audience n’était qu’une parodie destinée à tromper le public.
(Article original paru le 31 octobre 2013)
Source : WSWS, le 1er Novembre 2013
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: MUSCULAR Le post-it qui explique comment la NSA a piraté vos données. Jeu 7 Nov 2013 - 14:01
[img][/img]Le post-it qui explique comment la NSA a piraté vos données
Extrait des documents récoltés par Edward Snowden, le morceau de papier met au jour le plan de surveillance de la NSA visant Google et Yahoo!
Au centre de son schéma, l'employé dessinateur de la NSA fait figurer le serveur Google GFE, interface entre les internautes et leurs données stockées via les applications du géant américain (messagerie Gmail, Google documents...) Il montre qu'en déjouant le SSL de Google (protocole de sécurisation des informations échangées sur Internet), on peut accéder aux données des internautes non cryptées. L'homme ne cache d'ailleurs pas sa fierté et appose un sarcastique smiley en signe de victoire. Selon le Washington Post, ce serait de cette manière que la NSA se serait introduite pour récupérer des données.
181 millions d'éléments récoltés
Pour s'infiltrer dans les centres de stockage de données Google et Yahoo!, la NSA a donc piraté, avec l'aide des services de renseignements britanniques (GCHQ), les flux de données de plusieurs millions d'utilisateurs circulant dans les milliers de kilomètres de fibre optique reliant les serveurs des entreprises du Net à travers le monde.
Ces interceptions mises en oeuvre par la NSA auraient eu lieu en dehors des États-Unis, grâce à un fournisseur d'accès internet dont le nom n'est pas révélé, semblent suggérer les documents évoqués par le Washington Post. Un graphique laisse ainsi penser que l'interception aurait eu lieu entre les sites internet eux-mêmes et les serveurs délocalisés de Google. Agir en dehors des États-Unis permettrait à la NSA d'avoir plus de latitude que dans le pays, où des décisions de justice seraient nécessaires pour ces actions, selon le quotidien américain.
Connu sous le nom de "Muscular", ce programme d'espionnage aurait permis aux renseignements américains de récolter, selon un document du Washington Post daté du 30 janvier 2013, près de 181 millions d'éléments au cours des 30 jours précédents - allant de métadonnées sur des e-mails à des éléments de texte ou des documents audio ou vidéo.
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: World of Warcraft, Second life, XBOX Live PS4 sert les services secrets anglo-saxons Mar 10 Déc 2013 - 11:33
World of Warcraft, Second life, XBOX Live PS4 sert les services secrets anglo-saxons
Les États-Unis et la Grande-Bretagne espionnent les gigantesques plateformes de jeux en ligne, comme Second Life ou World of Warcraft, avec la crainte que des extrémistes ne les utilisent pour communiquer et planifier des attentats, selon le New York Times de lundi. Des espions créent ainsi des personnages dans ces jeux très populaires pour surveiller, collecter des informations et recruter des informateurs, selon le quotidien qui cite de nouveaux documents rendus publics par Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), actuellement recherché par Washington.
Ces nouvelles informations interviennent alors même que huit géants d'Internet (Microsoft, Google, Apple, Facebook, LinkedIn, Yahoo!, AOL et Twitter) ont pressé le président américain, Barack Obama, lundi d'encadrer les pratiques de surveillance, les révélations d'Edward Snowden ayant sérieusement entamé leur capital confiance auprès des utilisateurs. "Craignant que des réseaux terroristes ou criminels n'utilisent ces jeux pour communiquer secrètement, transférer de l'argent ou planifier des attentats, les documents montrent que des agents du renseignement ont pris position dans ces mondes peuplés d'avatars numériques qui incluent des elfes, des gnomes ou des top-modèles", note le New York Times.
Protection de la vie privée
Les espions ont créé des personnages pour fouiner et essayer de recruter des informateurs, tout en collectant des données et le contenu de communications entre joueurs", ajoute le rapport. "Les militants se servent souvent de subterfuges dignes de jeux vidéo - fausses identités, voix, messageries instantanées - pour conclure des transactions financières, les espions américains et britanniques craignent qu'ils n'opèrent dans ces jeux", reprend le quotidien.
Cette surveillance du monde des jeux, qui inclut également le réseau de Microsoft Xbox Live, fait naître des craintes quant à la protection de la vie privée des joueurs en ligne, souligne encore le journal.
Le point.
POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: La NSA, un Big Brother tout-puissant et incontrôlable ? Mar 10 Déc 2013 - 11:40
La NSA, un Big Brother tout-puissant et incontrôlable ?
Nouvelles révélations : l'agence serait capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable.
De nouvelles révélations montrent que la NSA est capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable, renforçant encore la crainte d'un Big Brother tout-puissant et incontrôlable. Six mois après les premières révélations de l'ancien consultant Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie, l'étendue du pouvoir de l'agence américaine chargée des interceptions de communications s'apparente à un tonneau des Danaïdes : seul 1 % des documents secrets fournis par Snowden à la presse a été publié, selon un rédacteur en chef du quotidien britannique The Guardian.
Cette fois, c'est le Washington Post qui a dévoilé mercredi que l'agence interceptait les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables dans le monde. L'agence stocke des informations sur "au moins des centaines de millions d'appareils" et enregistre "près de 5 milliards" de données de localisation par jour, affirme le quotidien sur son site internet. "Nous obtenons de vastes volumes" de données de géolocalisation partout dans le monde, a confirmé un haut responsable de cette collecte cité par le Post. Sollicitée, la NSA n'a pas souhaité faire de commentaires.
Co-Traveler
Jusque-là, les révélations de Snowden ne mentionnaient, outre l'espionnage de nombreux responsables étrangers, que l'impressionnante collecte des métadonnées téléphoniques, comprenant notamment la durée des appels et les numéros appelés. Mais le Post révèle mercredi que l'agence parvient aussi à pister les portables en se connectant aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde, y compris américains, et, de ce fait, collecte "incidemment" des données de localisation de citoyens américains.
Au moins deux sociétés, dont le nom n'est pas cité, collaborent avec l'agence de renseignements à cette fin, selon le Post. Les données de localisation des téléphones appartenant à des citoyens américains en déplacement à l'étranger sont également captées. L'intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l'antenne-relais la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de "retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes", explique le quotidien, selon qui le programme est baptisé Co-Traveler.
Ce nouvel empiétement dans la sphère privée a ulcéré les associations de défense des libertés individuelles. "Les chemins que nous empruntons chaque jour peuvent révéler beaucoup sur nos relations politiques, professionnelles et intimes. Cette surveillance à grande échelle de centaines de millions de portables bafoue nos obligations internationales de respect de la vie privée des étrangers comme des Américains", s'est insurgée dans un communiqué Catherine Crump, une avocate de l'ACLU, la puissante association des libertés civiles.
Géolocalisation
Ces révélations sont "plus que troublantes", a de son côté estimé le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), selon qui "la géolocalisation des portables a de profondes implications pour la vie privée et fait froid dans le dos quant à la liberté de réunion". Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 terabits, soit deux fois le volume de l'ensemble du contenu de la bibliothèque du Congrès, la plus importante du monde.
Ce volume d'informations serait tel qu'il "surpasse notre capacité à digérer, traiter et stocker" les données, affirme le Washington Post, citant un document interne de la NSA datant de 2012. "Les capacités de la NSA pour géolocaliser sont ahurissantes (...) et indiquent que l'agence est capable de rendre la plupart des efforts pour avoir des communications sécurisées futiles", croit encore savoir le Washington Post. Le seul moyen de s'en prémunir est de ne pas avoir de téléphone. Ou de l'éteindre.
À la suite des révélations de Snowden, des sénateurs des deux camps ont commencé à plancher sur une proposition de loi, le USA Freedom Act, visant à introduire davantage de garde-fous aux activités de la NSA. Mais celle-ci se concentre sur la captation des métadonnées téléphoniques et ne fait aucune mention de la géolocalisation des téléphones portables.
OSIRIS
Messages : 4965 Date d'inscription : 12/10/2012 Age : 53
Sujet: Re: (Dossier Edward Snowden) La NSA Mar 10 Déc 2013 - 12:11
POSTKILL a écrit:
La NSA, un Big Brother tout-puissant et incontrôlable ?
Nouvelles révélations : l'agence serait capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable.
De nouvelles révélations montrent que la NSA est capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable, renforçant encore la crainte d'un Big Brother tout-puissant et incontrôlable. Six mois après les premières révélations de l'ancien consultant Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie, l'étendue du pouvoir de l'agence américaine chargée des interceptions de communications s'apparente à un tonneau des Danaïdes : seul 1 % des documents secrets fournis par Snowden à la presse a été publié, selon un rédacteur en chef du quotidien britannique The Guardian.
Cette fois, c'est le Washington Post qui a dévoilé mercredi que l'agence interceptait les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables dans le monde. L'agence stocke des informations sur "au moins des centaines de millions d'appareils" et enregistre "près de 5 milliards" de données de localisation par jour, affirme le quotidien sur son site internet. "Nous obtenons de vastes volumes" de données de géolocalisation partout dans le monde, a confirmé un haut responsable de cette collecte cité par le Post. Sollicitée, la NSA n'a pas souhaité faire de commentaires.
Co-Traveler
Jusque-là, les révélations de Snowden ne mentionnaient, outre l'espionnage de nombreux responsables étrangers, que l'impressionnante collecte des métadonnées téléphoniques, comprenant notamment la durée des appels et les numéros appelés. Mais le Post révèle mercredi que l'agence parvient aussi à pister les portables en se connectant aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde, y compris américains, et, de ce fait, collecte "incidemment" des données de localisation de citoyens américains.
Au moins deux sociétés, dont le nom n'est pas cité, collaborent avec l'agence de renseignements à cette fin, selon le Post. Les données de localisation des téléphones appartenant à des citoyens américains en déplacement à l'étranger sont également captées. L'intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l'antenne-relais la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de "retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes", explique le quotidien, selon qui le programme est baptisé Co-Traveler.
Ce nouvel empiétement dans la sphère privée a ulcéré les associations de défense des libertés individuelles. "Les chemins que nous empruntons chaque jour peuvent révéler beaucoup sur nos relations politiques, professionnelles et intimes. Cette surveillance à grande échelle de centaines de millions de portables bafoue nos obligations internationales de respect de la vie privée des étrangers comme des Américains", s'est insurgée dans un communiqué Catherine Crump, une avocate de l'ACLU, la puissante association des libertés civiles.
Géolocalisation
Ces révélations sont "plus que troublantes", a de son côté estimé le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), selon qui "la géolocalisation des portables a de profondes implications pour la vie privée et fait froid dans le dos quant à la liberté de réunion". Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 terabits, soit deux fois le volume de l'ensemble du contenu de la bibliothèque du Congrès, la plus importante du monde.
Ce volume d'informations serait tel qu'il "surpasse notre capacité à digérer, traiter et stocker" les données, affirme le Washington Post, citant un document interne de la NSA datant de 2012. "Les capacités de la NSA pour géolocaliser sont ahurissantes (...) et indiquent que l'agence est capable de rendre la plupart des efforts pour avoir des communications sécurisées futiles", croit encore savoir le Washington Post. Le seul moyen de s'en prémunir est de ne pas avoir de téléphone. Ou de l'éteindre.
À la suite des révélations de Snowden, des sénateurs des deux camps ont commencé à plancher sur une proposition de loi, le USA Freedom Act, visant à introduire davantage de garde-fous aux activités de la NSA. Mais celle-ci se concentre sur la captation des métadonnées téléphoniques et ne fait aucune mention de la géolocalisation des téléphones portables.
Edward Snowden réapparait à la télévision Allemande.
Video de 30 minutes : http://cryptome.org/2014/01/snowden-video-13-0126.zip
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POSTKILL
Messages : 179 Date d'inscription : 23/01/2010
Sujet: La NSA utilise Angry Birds et Google Maps pour espionner Jeu 30 Jan 2014 - 13:35
La NSA (National Security Agency) et leurs confrères britanniques de la GCHQ utiliseraient des applications mobiles populaires comme le jeu Angry Birds ou encore... Google Maps pour collecter des données sur les utilisateurs comme le mentionne le quotidien The Guardian.
Selon le journal, les agences de renseignement sont capable de collecter des données fournies par chaque utilisateur (pays de résidence, âge, sexe, situation maritale, revenus, orientation sexuelle...) tout comme des informations qui peuvent être liées à votre smartphone (adresse e-mails, numéros de téléphone...).
La NSA viserait principalement les smartphones équipés d'iOS et d'Android, mais surtout les applications populaires comme l'est le jeu phare de Rovio.
Un rapport émis en 2012 rapporte en effet que l'agence de renseignement se serait servi du jeu pour suivre la position d'utilisateurs, grâce au système de géolocalisation présent sur les smartphones. A chaque lancement d'Angry Birds, le jeu enregistre la position du joueur via cette technologie. Les informations ont pu être ainsi récupérées par l'intermédiaire des annonceurs qui publient de la publicité sur le jeu.
Google Maps serait dans le même cas de figure. Il en est de même pour des jeux comme Farmville ou encore Call of Duty, même si se fait de manière plus indirecte pour ces deux titres. Le studio Rovio a d'ailleurs déclaré qu'il n'était pas au courant de ces agissements.
La NSA n'a pas confirmé ces propos, déclarant seulement via l'AFP :
“Les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères "valides" n'intéressent pas la NSA [...] Nous collectons seulement les communications qui sont autorisées par la loi pour des raisons de surveillance et de contre-espionnage de cibles étrangères, quels que soient les moyens techniques utilisés par les cibles."
fossenbrique
Messages : 81 Date d'inscription : 06/05/2012 Age : 63
Sujet: nouvelle révélation de Snowden Sam 1 Fév 2014 - 13:22
Messages : 452 Date d'inscription : 01/03/2011 Age : 34 Localisation : Dans ton c**
Sujet: The day we Fight Back Mar 11 Fév 2014 - 17:33
The Day We Fight Back
Aujourd'hui, (11 février 2014), des milliers de sites à travers le monde protestent au travers d'une journée internationale contre la surveillance de masse de la NSA. Les internautes du monde entier sont appelés à signer une pétition pour la cause, et a prendre part à l'action en ajoutant une bannière sur tout site web dissident, et en employant les hashtag #stopspying #StopTheNSA #NullifyNSA sur les réseaux sociaux.
Plus d'infos sur le site : https://thedaywefightback.org/international/
Akhenuræus
Messages : 1103 Date d'inscription : 28/12/2012 Age : 43
Sujet: Re: (Dossier Edward Snowden) La NSA Dim 6 Juil 2014 - 15:22
Je suis tombé sur cet article :
La NSA traque un autre Snowden en surveillant Tor et Tails ? http://www.silicon.fr/nsa-traque-autre-snowden-en-surveillant-tor-tails-95442.html
L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message
Akhenuræus
Messages : 1103 Date d'inscription : 28/12/2012 Age : 43
Sujet: Re: (Dossier Edward Snowden) La NSA Sam 12 Juil 2014 - 13:53