Un sacrifice humain est un rite religieux qui a été pratiqué dans la plupart des civilisations, notamment au Néolithique et durant l'Antiquité, le plus souvent pour s'attirer les faveurs des dieux, par exemple pour conjurer la sécheresse, ou pour que les personnages importants tels que les souverains soient accompagnés dans l'au-delà par les sacrifiés.
Attesté en particulier en Mésoamérique, où le sacrifice par cardiectomie était pratiqué de manière très courante et parfois à très grande échelle (lors de certaines occasions exceptionnelles, les Aztèques ont sacrifié jusqu'à des milliers de personnes en quelques jours), ce type de pratique se retrouve dans d'autres civilisations comme celles de l'Antiquité méditerranéenne, dans la Chine archaïque jusqu'à la dynastie Shang, chez les Dogons en Afrique et même à l'époque contemporaine, dans le nord-est de l'Inde et dans le royaume de Dahomey.
Le courant de pensée fonctionnaliste s'est attaché à la question de la fonction sociale du sacrifice humain au sein du groupe humain.
En effet, il aurait pour but de canaliser la violence vers un individu (sacrifié) et vers le domaine du sacré, institutionnalisant ainsi la violence qui est encadrée et pratiquée selon des rites et règles bien précises. Ainsi, le sacrifice humain assurerait la cohésion et la pérennité du groupe protégé de toute « violence intérieure » qui est évacuée par des rites magico-religieux.
Le sacrifice humain a fait partie des rites pratiqués lors de la fondation de villes dans diverses civilisations ; on le retrouve dans le mythe fondateur de Rémus et Romulus, ainsi que dans la légende attachée à saint Odran lors de la christianisation de l'île d'Iona en Écosse.
Les sociétés pratiquant ces sacrifices ont parfois une attitude ambivalente entre la nécessité de mettre à mort la victime et le refus de prendre la responsabilité de cette mort.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sacrifice_humain