Qui dit détonation pyrotechnique dit pression importante, et les armes à blanc ne font pas exception. En conséquence, certaines personnes sont parfois étonnées d’apprendre que la glissière de leur pistolet à blanc n’est pas en acier, mais en Zamak. Qu’en est-il vraiment et pourquoi l’industrie peut-elle se permettre l’utilisation de ce matériau économique ? Va ton modifier son pistolet à blanc , sans soucis?
Derrière ce nom exotique, se cache en réalité un alliage de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre. Mécaniquement, c’est là un cocktail très intéressant qui profite d’une résistance à la déformation bien supérieure à un alliage simple d’aluminium et de magnésium. Cette élasticité procurée par l’ajout de zinc s’avère donc tout à fait appropriée à la fabrication d’une glissière appelée à subir des sollicitations répétées, comme c’est le cas sur un pistolet semi-automatique.
En termes de pressions, une cartouche de 9 mm PAK se définit par la Commission Internationale Permanente pour l’épreuve d
Les armes à feu portatives (CIP) comme suit :
Pression maximale moyenne de 400 bars.
Pression maximale statistique individuelle de 460 bars.
Pression moyenne d’épreuve de 520 bars.
Ces relevés sont réalisés par un transducteur positionné à 8.5 mm de l’origine du canon manométrique. Ils mettent en lumière des pressions que peuvent encaisser des pièces en zamak sans rompre, l’essentiel des armes du marché fonctionnant sur le principe de la culasse non calée.
Toutefois, gare à qui franchirait la ligne blanche en voulant modifier, bricoler, trafiquer leur pistolet à blanc. Le Zamak est bien sûr un matériau résistant, mais comme tous il a son point de rupture. A titre de comparaison une cartouche de 9 mm parabellum génère une pression maximale moyenne de 2350 bars et les armes la chambrant subissent une pression moyenne d’épreuve de 3055 bars. Ceci nous l’espérons dissuadera les bricoleurs du dimanche qui seraient tentés de modifier un pistolet à blanc avec glissière en Zamak pour tirer du 9×19.