Après avoir perdu 2,34 % la semaine dernière, la Bourse de Paris poursuit son repli, pénalisé par la chute des valeurs financières sur fond de crainte d'une propagation de la crise de la dette souveraine à l'Italie troisième économie de la zone euro. Le CAC 40 est repassé sous les 3.900 points.
CAC40 - Evolution du cours de BourseDans un contexte économique où les craintes d’une propagation de la crise de la dette souveraine sont de plus en plus présentes, la Bourse de Paris poursuit son repli. Vers 13h, le CAC 40 reculait de 1,77% à 3.844,11 points.
Après la Grèce, le Portugal, c’est maintenant au tour de l’Italie d’inquiéter les investisseurs. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy organise ce lundi matin une réunion d'urgence où sont conviés de hauts responsables européens. Si officiellement il s’agit d’une réunion de coordination et non de crise, selon des informations de l’agence Reuters, les pressions exercées sur l'Italie par les marchés seraient évoquées. La crainte de voir s’y propager la crise de la dette a en effet accentué la glissade des marchés transalpins. Ce d'autant plus que, selon les derniers indicateurs de l'OCDE, la croissance de la plupart des grandes économies mondiales - notamment pour la zone euro celle de la France, l'Allemagne, l'Italie et du Royaume-Uni - devrait avoir décéléré en mai
Outre Atlantique, la situation quant au relèvement du plafond de la dette est toujours bloquée. Alors que les discussions qui ont débuté dimanche à la Maison Blanche en présence du président républicain de la chambre des représentants, John Boehner, et des élus des deux partis (démocrate et républicain) devaient reprendre ce lundi, Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor s’est voulu rassurant en affirmant que les Etats-Unis ne feraient pas défaut.
Si aucun indicateur macroéconomique d’importance n’est attendu ce jour, les investisseurs sont dans l’attente de l’ouverture du bal des résultats semestriels qui sera lancé ce soir, après la clôture des marchés américains, par Alcoa.
Valeurs en baisseDans un contexte toujours plombé par les problèmes de dettes et alors que les résultats des nouveaux "stress tests" devraient être connus en fin de semaine, le secteur bancaire est malmené. BNP Paribas recule de 4,09 %, Crédit Agricole lâche 3,60 % et Société Générale se repli de 3,93 %. Seul Natixis (-0,21 %) résiste après avoir annoncé s'être renforcé en Afrique.
Renault (-2,14 %) a revu en légère baisse lundi sa prévision de croissance du marché automobile mondial en 2011 en raison des retombées sur le secteur de la catastrophe qui a frappé le Japon en mars dernier. Le constructeur a enregistré une hausse de 1,9% de ses ventes mondiales au premier semestre.
Total plie de 1,41 %. Samedi, le PDG du groupe, Christophe de Margerie, a indiqué que les discussions exclusives pour la vente de sa raffinerie britannique de Lindsey avaient été interrompues et qu’il avait rouvert les négociations à plusieurs candidats. Il a également indiqué que le groupe réfléchissait à l'intérêt d'utiliser ou non le bénéfice mondial consolidé, un régime fiscal souvent critiqué dont il bénéficie.
Sanofi (-1,30 %) a annoncé la cession de Dermik, son activité en dermatologie, au groupe canadien Valeant Pharmaceuticals International Inc pour un montant de 425 millions de dollars US.
Valeurs en haussePeu de valeurs arrivent à résister à la chute de l’indice. Plus forte progression, EADS prend 0,43 % suivie d'EDF (+0,41 %)
Hors CACMontaigne Fashion Group s’envole de 10,71 % après avoir annoncé l’acquisition de la marque LOLA.
Mercialys recule de 1,02 % après la dégradation de la recommandation de Kleper. L’intermédiaire est passé de " acheter " à " conserver ".
Devise et PétroleLa monnaie unique, subissant les craintes de la propagation de la contagion de la crise souveraine, recule face au billet vert. Vers 13h un euro s’échangeait contre 1,409 dollar.
Sur le marché du pétrole, les cours du baril sont à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord perd 0,99 % à 117,16 dollars tandis que le WTI s’échange contre 94,96 dollars (-1,29 %).
Source :
La Tribune.Tout est en train de s'accélérer...