Sujet: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Jeu 18 Aoû 2011 - 17:26
Rappel du premier message :
Bonjour à toutes et à tous. Je ne vais pas tenter de vous faire appartenir/adhérer à tel ou tel groupe politique, religieux ou je ne sais quoi encore mais il m'a sembler intéressant de vous faire partager des informations qui pour moi ont été capitales voir indispensables. En effet, il m'a fallut voir une seule conférence de F. Asselineau (qui gouverne la France?) pour saisir et enfin comprendre la plupart des pièces d'un puzzle immense. Oui cette vidéo/conférence a été pour moi un fil conducteur ainsi que tant d'autres car ce monsieur n'est pas n'importe qui (voir "Qui est Monsieur François Asselineau ? ci-après) mais maintenant je vous laisse devant ce flot d'informations CAPITALES...
Qui est Monsieur François Asselineau ?
Spoiler:
François ASSELINEAU est né le 14 septembre 1957 à Paris.
Bachelier scientifique mention Très Bien, Diplômé d’HEC Paris en 1980, il a été reçu au concours d’entrée à l’ENA à l’issue de son service national en 1982.
Sorti deuxième de la voie d’administration économique en 1985 (Promotion Léonard de Vinci), il a choisi le grand Corps de l’Inspection générale des finances.
Il a notamment été chargé de mission auprès du Président du Crédit National puis chef du bureau Asie-Océanie à Bercy avant d’être appelé, en 1993, comme conseiller pour les affaires internationales au cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur du gouvernement Balladur.
En juin 1995, il devient directeur du cabinet de Françoise de Panafieu, ministre du Tourisme, dans le gouvernement Juppé – I, puis en janvier 1996 chargé de mission au cabinet d’Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Juppé – II, où il est en charge de l’Asie, de l’Océanie, de l’Amérique latine et des questions économiques. À ce titre, il prépare sur le fond les voyages du président de la République et du ministre des affaires étrangères, notamment en Chine, au Japon, en Asie du sud-est et en Amérique latine. Il rencontre et participe aux entretiens avec de nombreux dirigeants de la planète, depuis le Pape Jean-Paul II jusqu’à l’Empereur du Japon, et de Nelson Mandela aux chefs d’État brésilien, argentin, saoudien, chinois (Jiang Zemin, Li Peng), vietnamien, indonésien, etc.
Après la dissolution de l’Assemblée Nationale en 1997, il rejoint l’Inspection des finances et se rapproche de Charles Pasqua lorsque celui-ci décide, en janvier 1999, de présenter une liste aux élections européennes de juin pour protester contre la ratification sans référendum du traité d’Amsterdam. Quelques mois plus tard, François Asselineau devient directeur chargé des affaires économiques et internationales au Conseil général des Hauts-de-Seine, présidé par Charles Pasqua, puis son directeur de cabinet de 2000 à 2004. Nicolas Sarkozy, qui devient Président du même Conseil général en avril 2004, l’écarte en le nommant Délégué général à l’intelligence économique à Bercy, poste qui sera vite supprimé parce que ses analyses, bien qu’irréfutables, ne sont pas les bienvenues.
François Asselineau, actuellement Inspecteur général des finances et professeur dans plusieurs écoles de commerce, s’est engagé en politique en 1999, en adhérant pour la première fois à un parti, le Rassemblement pour la France (RPF), dans lequel il espérait retrouver un renouveau du gaullisme. Membre du Bureau National, directeur des études et porte-parole de ce parti, François Asselineau est élu Conseiller de Paris en mars 2001 sur une liste qu’il conduisait dans le XIXe arrondissement (15,8% des voix au second tour, en triangulaire contre le candidat socialiste et contre le candidat RPR-UDF).
Ayant commencé par écrire sous des pseudonymes dans plusieurs revues, analysant avec acuité les raisons pour lesquelles la construction européenne conduit la France dans une impasse politique, économique, sociale et morale d’ampleur historique, il est devenu peu à peu un penseur et un conférencier écouté.
Le 25 mars 2007, jour du 50ème anniversaire du Traité de Rome, il a décidé de créer un nouveau mouvement politique, l’Union Populaire Républicaine (UPR), dont le but essentiel est de faire sortir la France des traités européens, sereinement, unilatéralement, démocratiquement et conformément au droit international. Cette rupture décisive – que l’UPR est le seul mouvement à proposer clairement – est la clé pour redonner du sens à notre démocratie et à la République, pour relancer l’économie, protéger nos acquis sociaux, dégager la France de l’Empire qui l’asservit et nous opposer aux dérives guerrières du choc des civilisations. L’UPR invite en conséquence tous les Français de bonne volonté à se rassembler, en mettant provisoirement de côté le clivage droite/centre/gauche, le temps de récupérer, tous ensemble, la plénitude de notre souveraineté et de notre démocratie.
Pour parvenir pour de bon à ce rassemblement de tous les Français sur l’essentiel, l’UPR veille à ne jamais prendre de position qui heurterait la sensibilité et les convictions de tous ceux qui lui font confiance. Conformément à sa Charte fondatrice, l’UPR refuse ainsi de céder aux sirènes des accords électoraux qui la feraient tomber dans l’un des camps. De même, elle refuse de prendre position sur tous les sujets polémiques et secondaires sur lesquels certains s’ingénient à faire s’opposer nos concitoyens, pour mieux leur masquer le fait que le pouvoir de décision, sur ces sujets aussi, leur ont été dérobés.
L’UPR veut refaire de notre pays le porte-parole planétaire de la liberté, de la paix et de la coopération entre les peuples et les nations, en refusant en particulier de procéder à une distinction, suspecte et dangereuse, en fonction de l’appartenance ou non au continent européen.
Marié et père de deux enfants, François Asselineau est aussi un globe-trotter impénitent qui s’est déjà rendu dans 85 pays du monde sur les 5 continents. En particulier passionné d’Asie et d’Océanie, il a vécu au Japon et parle le japonais.
Conférence de François Asselineau sur L'histoire de France et les empires (2h05)
Qui gouverne réellement la France ? (2h13)
Les 12 impasses de la construction européenne (2h18)
L'unique position de F. Asselineau est de sortir de l'union €uropéenne et sans tenter de vous convaincre moi même je vous copie/colle une partie de la présentation de ce parti ci-dessous...
Nouvelle venue dans le débat politique, l’Union Populaire Républicaine (UPR) rassemble des Français, de droite et de gauche, dont les rangs grossissent rapidement. Notre point commun à tous, c’est que nous refusons l’asservissement de la France, et que nous posons la question fondamentale qu’aucun parti ni aucun média ne veut poser : Avons-nous oui ou non intérêt à rester encore dans l’Union européenne ?
En exigeant que ce débat ait lieu, l’UPR ouvre ainsi la voie du vrai changement que tout le monde attend. Allant au fond des choses, nos analyses prouvent que la crise politique, économique, sociale et morale de la société française trouve justement son origine dans cette Union européenne qui nous asphyxie mais dont on nous prétend faussement qu’elle serait irréversible et non sujette à débat. Notre programme en tire la conséquence : LA FRANCE DOIT SORTIR DE L’UNION EUROPÉENNE
L’UPR n’est pas un parti de politiciens-caméléons qui multiplient les promesses vagues et contradictoires afin de plaire à tous les publics, juste avant les élections. Les Français en sont écœurés et ils ont raison ! Nos propositions sont très réfléchies, adéquates, précises, et sans ambiguïté. Voilà qui change tout. Elles sont aussi parfaitement applicables, il faut seulement du courage politique pour en décider :
La sortie nécessaire de l’euro. Il ruine notre pouvoir d’achat, entretient le chômage, plombe nos entreprises, et accélère les délocalisations. Rétablir le franc, c’est évidemment possible, et c’est indispensable !...
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Réédité par Akasha : Vidéo Histoire de France par Asselineau.
Dernière édition par fr_ankh le Sam 7 Jan 2012 - 8:40, édité 1 fois
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tipol
Messages : 288 Date d'inscription : 12/02/2011 Age : 62 Localisation : Valenciennes
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 7:33
Son Programme Présidentiel 2012, excellent. C'est autre chose que ces bla-bla purement médiatique des autres candidats. C'est plutôt long, et étoffé. En 10 parties d'environ 30mn, il faut prendre son temps.
. . . - - - . . . Présidentielle 2012 : le programme de François Asselineau
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 11:50
Le problème qu'il ne soulève pas, c'est qu'il n'existe pas de moyen légal de sortir de l'europe. A moins que la majorité ne le décide.
Donc si un président européen tentait de sortir du traité européen sans l'accord des autres, il serait hors la loi et ne vaudrait pas plus cher que kaddaffi sur l'echelle de la considération maçonique.
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fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 12:20
blakbird a écrit:
Le problème qu'il ne soulève pas, c'est qu'il n'existe pas de moyen légal de sortir de l'europe. A moins que la majorité ne le décide.
Donc si un président européen tentait de sortir du traité européen sans l'accord des autres, il serait hors la loi et ne vaudrait pas plus cher que kaddaffi sur l'echelle de la considération maçonique.
Article 49
(ex-article 49 TUE)
Tout État européen qui respecte les valeurs visées à l'article 2 et s'engage à les promouvoir peut demander à devenir membre de l'Union. Le Parlement européen et les parlements nationaux sont informés de cette demande. L'État demandeur adresse sa demande au Conseil, lequel se prononce à l'unanimité après avoir consulté la Commission et après approbation du Parlement européen qui se prononce à la majorité des membres qui le composent. Les critères d'éligibilité approuvés par le Conseil européen sont pris en compte.
Les conditions de l'admission et les adaptations que cette admission entraîne en ce qui concerne les traités sur lesquels est fondée l'Union, font l'objet d'un accord entre les États membres et l'État demandeur. Ledit accord est soumis à la ratification par tous les États contractants, conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.
Article 50
1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union.
2. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l'Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union. Cet accord est négocié conformément à l'article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Il est conclu au nom de l'Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
3. Les traités cessent d'être applicables à l'État concerné à partir de la date d'entrée en vigueur de l'accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l'État membre concerné, décide à l'unanimité de proroger ce délai.
4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l'État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent.
La majorité qualifiée se définit conformément à l'article 238, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.
5. Si l'État qui s'est retiré de l'Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est soumise à la procédure visée à l'article 49.
De plus F.A. a déjà clarifié cela dans une récente vidéo... c'est tout à fait possible avec du temps (2 ans ou plus).
@Tipol
Le programme présidentiel de François Asselineau pour 2012 (topic sur PR) : http://www.planete-revelations.com/t9761-le-programme-presidentiel-de-francois-asselineau-pour-2012
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 12:49
Comme vous vous en êtes aperçu, je suis un farouche anti-système politique actuel et contre le vote d'un maître, d'un oligarque mais je dois avouer que le programme de Monsieur Asselineau est de loin le plus démocratique des programme depuis au moins un siècle...peut-être trop d'ailleurs. J'ai bien peur que c'est pour cette raison qu'il n'aura pas les 500 sigantures...Il est trop radicale pour un prétendant à l'oligarchie française...car il ne faut pas se leurrer ce sympathique monsieur n'est rien de plus qu'un Oligarque qui veut-être à la place de l'Oligarque actuel tout comme l'autre blondasse.
Si jamais par le plus grand des miracles, il obtenait ses signatures. Je m'intéresserais à lui car son programme ouvre la voie à la vrai démocratie celle originelle tel que l'avait pensé les philosophes athéniens.
Les articles sur le vote blanc, l'exclusion à vie des fauteurs......sont intéressants mais ne vous existez pas, la World Compagny veillera à ce que les choses reste telles qu'elles.
Dernière édition par Bojackoh le Sam 14 Jan 2012 - 13:04, édité 1 fois
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 12:56
Bojackoh, vois-tu FA dissoluera son mouvement une fois la France sortie de l'EU, enfin c'est ce qu'il dit (depuis assez longtemps) ;-)
Je vois bien un travail commun avec E. Chouard pour prendre la relève... Pour le moment le système est comme cela et il faut faire (à mon sens) avec, le nettoyer (avec les profondes réformes de FA) puis proposer un autre système pourquoi celui de E. Chouard.
blakbird
Messages : 834 Date d'inscription : 06/04/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 13:15
"2. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l'Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union. Cet accord est négocié conformément à l'article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Il est conclu au nom de l'Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen."
Tout est là.......après approbation du parlement......!! Et crois moi que la france est trop importante financièrement parlant,pour qu'on l'autorise à quitter l'union sans un gros gros chèque, tellement gros que l'on ne peut se permettre de le donner.
Ceux qui ont pondu le traité, ont soigneusement pris soin de faire en sorte que lorsqu'on y rentre, on n'en sort que mort ! Système mafieux&CO.
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tipol
Messages : 288 Date d'inscription : 12/02/2011 Age : 62 Localisation : Valenciennes
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 13:25
J'aime ce point là : le rétablissement du crime de haute trahison. https://www.dailymotion.com/video/xmsm3d_presidentielle-2012-le-programme-de-francois-asselineau-president-de-l-upr-4-10_news?start=264
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 13:33
Je sais très bien que le monde est scellé, cadnassé....que la World Compagny a tout verrouillé au niveau loi et réglementation. Quoi que l'on fasse; laiser faire ou protester on est baisé...
Alors, Comment fait-on???? Une révolution française 2.0 en faisant attention qu'elle ne soit pas fomentée, organisée, planifiée, préparée par la bourgeoisie Franc-Maçonne comme cela était le cas à la fin du 18ème qui n'était absolument pas une révolution populaire mais plutôt bourgeoise quoi qu'en disent les historiens vendus de l'éducation nationale... Les Gentilhommes (à vomir) de l'époque ont attisés, canalisés la colère du petit peuple et l'on fait déferlé sur l'aristocratie, ce fut une véritable BOUCHERIE sans nom....les aristos furent émasculés, mutilés, torturés, leurs têtes finirent sur des pîques... QUE FAIRE, QUOI FAIRE????? pour reprendre notre liberté tout en évitant un massacre.
blakbird
Messages : 834 Date d'inscription : 06/04/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 13:48
Que faut il faire ?
S'instruire, s'instruire pour ne pas tomber dans le filet tendu, comprendre l'histoire des peuples en conflit, lire les livres qui expliquent notre époque,prier, aider son prochain.
Tout du moins, c'est ce que je m'efforce de faire. Parfois je me dis aussi qu'on ne peut pas laisser faire sans rétorquer, mais c'est la colère qui parle et pas l'intellect, sur ce coup là, l'homme ne se sortira du pas du guêpier tout seul.
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mesange30
Messages : 227 Date d'inscription : 28/01/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 14:29
Si la France ne peut pas retouver sa souveraineté car trop "cadenassée"....
ne perdons pas espoir car nous pouvons toujours (et c'est là qu'est la solution) retrouver notre propre souveraineté, en se mettant en accord avec notre moi profond
Ne plus alimenter "leur" système en SORTANT du système !
Pour ceux qui veulent le mode d'emploi, voir les conférences de GHIS entre autres...
La désobéissance civile est une forme de résistance passive qui consiste à refuser d'obéir aux lois ou aux jugements d'ordre civil. Elle a pour objectif d'attirer l'attention de l'opinion publique sur le caractère inique ou injuste d'une loi avec l'espoir d'obtenir son abrogation ou son amendement. Ceux qui pratiquent la désobéissance civile sont prêts à encourir les peines, dont l'emprisonnement, qui pourraient leur être infligées pour avoir enfreint la loi.
Les principes de mode d'action ont été exposés pour la première fois par Henry David Thoreau, écrivain américain (1817-1862) dans son essai, la "Désobéissance civile" (1849). Il faisait suite à son refus de payer un impôt devant financer la guerre contre le Mexique. Pour Henry David Thoreau, c'est de l'individu que l'Etat détient son pouvoir.
Caractéristiques généralement admises de la désobéissance civile : •une infraction consciente et intentionnelle, •un acte public ayant une valeur symbolique, pour sensibiliser la majorité "endormie", •un mouvement collectif, •l'utilisation de moyens pacifiques, •l'acceptation des risques de sanction, •l'appel à des principes éthiques "supérieurs".
Les deux principales actions de désobéissance civile furent :
•les actions non violentes de conduites par Gandhi (1869-1948), avec le mot d'ordre "satyagraha" ("chemin de la vérité") pour dénoncer les lois injustes de l'empire colonial britannique et qui aboutirent à l'indépendance de l'Inde.
•le mouvement des droits civiques dirigé par le pasteur Martin Luther King, aux États-Unis, pour abolir les lois de ségrégation raciale.
Si un maximum de gens faisaient de la désobeissance civile, ils ne pourraient pas mettre tout le monde en prison !
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 14:44
Merci mesange30, je vote pour la désobéissance civile!!!!!
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Sam 14 Jan 2012 - 15:15
J'ai posé la question à l'un des bras droit de FA : "2. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l'Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union. Cet accord est négocié conformément à l'article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Il est conclu au nom de l'Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen." Tout est là.......après approbation du parlement......!! Est-il possible oui ou non de sortir de l'Eu sans le consentement de l'EU ?
Question posée dans un forum où l'on discute de Fancois et de ses propositions mais voila une question posée, Erick peux-tu y repondre de facon claire ?
Voici sa réponse : Erick Bozz Mary Vous n'allez pas assez loin dans votre lecture de l'art.50 Alinéa 3 il est bien stipulé :
Art50. al 3. Les traités cessent d'être applicables à l'État concerné à partir de la date d'entrée en vigueur de l'accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l'État membre concerné, décide à l'unanimité de proroger ce délai.
L'art 238 du TFUE règle les questions sur ce qu'on peut ou pas négocier lors de la sortie unilatérale de l'état sortant ainsi que les délais, les périmètres et les autorités.
l'art 50 est très clair dans son alinéa 3 : Si au bout de deux ans aucun accord sur les délais ou sur certaines dispositions de coopérations n'ont abouties, l'état sortant sort sans aucunes conditions. Le contrat est révolu et entièrement caduc.
l'Article 218. quand à lui précise le cadre pour d'éventuelles négociations si négociations sont envisagées... lors de la sortie d'un état.
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La désobéissance civile est faisable par individu et non pour la "masse" : on tire ou on emprisonne !
Renseignez-vous aussi sur les etres souverains ! Comme par exemple cette vidéo à voir dans son entier : https://www.youtube.com/watch?v=Kjb3belkUV0
Guis est un exemple mais pas forcement le meilleur, par ailleurs voici un etre souverain cad qu'il est sorti du systeme (Jacques Antoine Normandin) http://www.google.fr/#sclient=psy-ab&hl=fr&site=&source=hp&q=Jacques+Antoine+Normandin&pbx=1&oq=Jacques+Antoine+Normandin&aq=f&aqi=g2g-v2&aql=&gs_sm=e&gs_upl=1302l1302l0l1711l1l1l0l0l0l0l197l197l0.1l1l0&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.,cf.osb&fp=af2b44b15934456d&biw=1600&bih=911 Sujet déjà traité sur ce forum que je n'arrive pas à retrouver.
blakbird
Messages : 834 Date d'inscription : 06/04/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Dim 15 Jan 2012 - 12:01
Merci pour ces conseils !
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fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: François ASSELINEAU débat avec Christian SAINT-ÉTIENNE sur RADIO NOTRE-DAME Mar 17 Jan 2012 - 6:19
François ASSELINEAU débat avec Christian SAINT-ÉTIENNE sur RADIO NOTRE-DAME lundi 16 janvier 2012
François ASSELINEAU était invité à débattre lundi 16 janvier au matin avec l’économiste et homme politique Christian SAINT-ÉTIENNE dans le cadre de l’émission politique et économique matinale = LE GRAND TÉMOIN = animée par le journaliste Louis DAUFRESNE sur RADIO NOTRE DAME de 07H20 à 08H25.
Le thème de l’émission portera principalement sur la perte par la France de la cotation « TRIPLE A » de l’agence STANDARD & POOR’S, et bien sûr sur la crise de l’euro.
M. Christian SAINT-ÉTIENNE (à gauche sur la photo) est un économiste et un responsable politique, membre du « Conseil d’analyse économique » placé auprès du Premier Ministre depuis 2004 (depuis 8 ans).
Il a passé 6 ans de sa vie aux États-Unis, d’abord comme chercheur à l’université Carnegie-Mellon à Pittsburgh puis comme économiste au Fonds monétaire international (FMI) à Washington.
Il est l’auteur de nombreux livres dont La fin de l’euro, dont la première édition est parue en avril 2009 et la seconde édition, mise à jour, en mars 2011.
Durant la campagne présidentielle de 2007, il a participé à la rédaction du programme électoral de François Bayrou. Il a quitté le MoDem en décembre 2007 puis a fondé avec Jean-Marie Cavada un mouvement centriste appelé Avenir démocrate, qui s’est réuni avec le Nouveau Centre en avril 2008. Il est conseiller de Paris et conseiller d’arrondissement pour le 5e arrondissement depuis le 16 mars 2008, élu sous l’étiquette Avenir démocrate, et aujourd’hui Nouveau centre.
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Mar 17 Jan 2012 - 7:07
Si l'élection présidentielle était aujourd'hui, pour qui voteriez vous ?
Présidentielle 2012 : Participez au sondage (non officiel) et donnez votre intention de vote (c'est anonyme). sondagepresidentielle.fr
Marine Le Pen 46.51% (60 votes)
François Asselineau 17.05% (22 votes)
François Hollande 7.75% (10 votes)
François Bayrou 6.98% (9 votes)
Vote Blanc : je ne voterais pas pour l'un de ces candidats 6.2% (8 votes)
Jean-Luc Mélenchon 5.43% (7 votes)
Nicolas Sarkozy 3.1% (4 votes)
Eva Joly 2.33% (3 votes)
Jean-Pierre Chevènement 1.55% (2 votes)
Dominique de Villepin 0.78% (1 votes)
Nathalie Arthaud 0.78% (1 votes)
Carl Lang 0.78% (1 votes)
Corinne Lepage 0.78% (1 votes)
Philippe Poutou 0% (0 votes)
Christine Boutin 0% (0 votes)
Frédéric Nihous 0% (0 votes)
sondagepresidentielle.fr
(intention pris le 17 janvier 2012 vers 07h00)
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Qui est derrière la Construction Européenne ? Dim 22 Jan 2012 - 17:37
Qui est derrière la Construction Européenne ?
Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la CIA a mené une campagne dans les années cinquante et soixante à créer une dynamique pour la construction Européenne ! Elle a financé et dirigé le mouvement fédéraliste Européen.
La Preuve : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
Après 14 années passées à l’Elysée, et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son testament politique aux Français :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le Monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une Guerre à mort ! »
Parle-t-on de cette Information dans les Médias ? Non ! … Enfin sauf quand François ASSELINEAU y passe :
Daily Telegraph du 19 septembre 2000 (en français):
Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne dans les années 1950 et 1960 pour favoriser l’unification de l’Europe. Celle-ci finança et dirigea le Mouvement fédéraliste européen. Les documents confirment des soupçons émis à l’époque : en coulisse, l’Amérique travaillait avec acharnement à pousser la Grande-Bretagne à s’intégrer à un État européen. Un memorandum, daté du 26 juillet 1950, donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen. Il est signé par le Général William J. Donovan, chef du Bureau américain des services stratégiques en temps de guerre (OSS), l’ancêtre de la CIA.
Certains de ces documents, découverts par Joshua Paul, chercheur à l’Université de Georgetown à Washington, avaient été mis à disposition par les Archives nationales américaines. Le principal levier de Washington sur l’ordre du jour européen était le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE : American Committee on United Europe), créé en 1948. Donovan, qui se présentait alors comme un avocat en droit privé, en était le président.
Le vice-président, Allen Dulles, était le directeur de la CIA pendant les années 1950. Le comité comptait parmi ses membres Walter Bedell Smith, le premier directeur de la CIA, ainsi que d’anciennes personnalités et des responsables de l’OSS qui travaillaient par intermittence pour la CIA. Les documents montrent que l’ACUE a financé le Mouvement européen, l’organisation fédéraliste la plus importante d’après-guerre. En 1958, par exemple, l’ACUE a assuré 53,5 % du financement du mouvement.
L’European Youth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu’il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d’origine polonaise, avait essayé de mettre un frein à une telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.
Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain.
Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années 1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire.
Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».
tipol
Messages : 288 Date d'inscription : 12/02/2011 Age : 62 Localisation : Valenciennes
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Dim 22 Jan 2012 - 19:55
C'est un remarquable travail, de précision, de justesse,... et de vérité.... pour les intellectuel... et mais, Les Français qui vont voter en 2012 ont mémorisé qu'il ont été sauvés par l'Amérique en 45. C'est la mémoire populaire principale qui reste, il faut faire avec. De plus, c'est encore discutable, négociable par une opposition, car les américains qui ont fait ce que Asselineau démontre, sont les mêmes familles ancestrales européennes... la City, les propriétaires des banques sur les terrains privés en Europe. Dans l'Américanisation, on dénombre de nombreuses familles européennes (familles royales, Beatrix, Warburg, Rothschild,...) - Aujourd'hui, pour la majorité des Français qui va voter, l’ennemi n'est pas l'Amérique, qui sous-entends évidemment le peuple américain plus que la CIA qui gouverne l'Elysée. L'ennemi populaire actuel des Français, est les banques, l'ultra-libéralisme mondial, beaucoup l'Europe au service de la finance (et pas de Washington DC) L'ennemi populaire est la finance européenne qui va réduire en bouillie les classes moyennes, les salaires jusqu'à plusieurs fois le smic (une très large majorité des Français) L'ennemi, c'est aussi la finance européenne des multinationales qui écrase tous les patrons de PME qui payent toutes les charges et pas les multinationales qui poussent les PME vers le suicide. La bonne et juste pédagogie n'arrivera pas à motiver une large part de Français assez vite, alors que la finance européenne oui, c'est déjà fait; avec ça, il n'y a pas à faire de démonstrations ni de conversions, il y a juste à continuer à se faire connaître sur cette position-là. Tout est vrai, c'est une façon de la présenter. - Pour utiliser l'américanisation comme argument de vote, il n'est pas possible de généraliser. Il faut passer et prendre des cas particuliers qui visent le but. Comme l'assureur américain qui de sont PC à 4000km connaît tous les détails de la vie médical de chaque patient européen. Les commissaires sont en train de signer ça, comme ils l'ont signé pour autoriser unilatéralement les polices américaines et les banques américaines à consulter le détail des comptes des européens. On peut citer les 800T d'or déjà disparus par Sarkozy, et les 2700 qui vont disparaître quand l'Europe et les banques Américaines auront le contrôle des budgets. On peut citer les grosses augmentations du gaz qui va bientôt passer chez Sach et Morgan grâce à Borloo... On peut surtout cibler ceux qui ont le plus à perdre, càd ceux qui ne sont pas encore ultra-pauvre, les simples travailleurs, les classes jusqu'à 10 00€ de salaire, mêmes les médecins et toutes la masse médicale qui va devoir signer des contrats de soumission à des multinationales de la santé. - On peut parler de la nouvelle économie, la pompe à centraliser les capitaux via les filiales des multinationales défiscalisées au nom de l'emploi, et la décentralisation, la mutualisation des charges de vie (retraites, soins médicaux, écoles...) pour les petits patrons travailleurs. Le président devenant un simple gouverneur régent de grand village pour imposer l'ordre et le bon fonctionnement de la pompe, le patron policier des multinationales, et pour voter les lois demandées. - L'argument électoral ne peut pas être l'Amérique en général, ça c'est pour nous, Internautes, et les intellectuels. L'argument électoral est les économies d'une vie des français qui vont s'évaporer à payer une dette artificielle, il y a 10-15 ans, l'Europe n'avait pas de dette. Ils ont créé la dette pour prendre le pouvoir et l'argent des livrets, des plans en actions, et l'or de la France; voilà un argument électoral qui va brûler le coeur des Français. - Ils ont des trilliards de capitaux en dollars, en banques, ils ne vont pas effondrer ça; pour l’effondrement, il ont créé l'euro,... et un plan de pompage des comptes des Français, puis toute la zone effondrée, ils pourront racheter le reste de l'Europe avec le dollars et les autres devises non Euro. - Si les Français, les riches médecins les riches patrons de PME qui marchent encore,... sont convaincus de tout perdre, ils voteront pour Asselineau.
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Entretien avec François Asselineau, candidat UPR à l’élection présidentielle de 2012 Jeu 26 Jan 2012 - 7:34
Tu as tout bon tipol et quel pavé... bravo
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Entretien avec François Asselineau, candidat UPR à l’élection présidentielle de 2012
Pour le site AGENTS D'ENTRETIENS Le premier portail d'interviews en ligne 24 Janvier 2012
[justify]Derrières des discours bien policés, huilés, rédigés, relus, corrigés par leurs équipes de campagne, les principaux candidats à l’élection présidentielle y vont de leurs petites anicroches, tentent de s’opposer sur des détails tout en promettant à leurs chers concitoyens des jours meilleurs. « Il y aura du travail pour tous, j’emprisonnerai à la Bastille les méchants financiers qui nous plongent dans le crise, vous pourrez enfin aller au restaurant en famille et partir à Palavas les flots… » Derrière des promesses auxquelles quelques utopistes se forcent encore à croire, galvanisés par des meetings cautionnés par divers people et happy few, on cherche, sans trop y croire, une réelle mesure capable de nous laisser entrevoir des jours meilleurs, au détour de programmes luxuriants sur la forme et vides sur le fond. De toute cette parade nuptiale quinquennale destinée à séduire des électeurs qui fuient leur devoir de citoyen, une seule question demeure. Le chef de l’état a t-il encore le pouvoir d’agir dans son appartement hexagonal au cœur de cet immeuble à 27 ? Selon François Asselineau, candidat UPR à l’élection présidentielle, la réponse est clairement non ! Sortir de l’Union européenne, de l’euro, de l’OTAN, voilà ce que prône inlassablement cet homme, dont l’expérience au cœur des rouages de l’État a ouvert les yeux sur le fait que, la politique, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui par les grands partis, ne répond plus du tout aux attentes des Français. Rencontre !
Pouvez-vous nous expliquer brièvement en quoi consistent les spécificités de votre programme par rapport à celui des autres candidats ?
L’Union Populaire Républicaine (UPR) que j’ai créée il y a bientôt cinq ans se fixe pour objectif de rassembler tous les Français, quelles que soient leurs convictions politiques ou religieuses et leurs origines ethniques ou sociales, pour faire sortir la France de l’Union européenne, de l’euro, ainsi que de l’OTAN, qui n’est que la face militaire, agressive et néo-coloniale, de l’UE.
Les trois spécificités de mon programme résident dans ce que j’appellerai une « triple clarté » :
Tout d'abord la clarté du diagnostic. Toutes preuves historiques à l’appui, je démontre à mes concitoyens que la « construction européenne » n’a pas du tout été inventée par la France et l’Allemagne comme on nous l’enseigne, mais par les États-Unis d'Amérique à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Robert Schuman et Konrad Adenauer n’ont été que les exécutants de ce stratagème ingénieux, conçu par Washington en pleine Guerre froide. Jean Monnet en était l’agent traitant. Sous couvert « d’assurer la paix », la construction « européenne » est une Tour de Babel délibérément ingérable, tirée à hue et à dia par des intérêts nationaux divergents. Ce système autobloquant est justement ce qui permet aux dirigeants américains de domestiquer l’ensemble du continent européen à leur profit, car ils sont les seuls à avoir la puissance et l’influence suffisantes pour fixer les orientations stratégiques de cet attelage absurde.
Toutes preuves juridiques à l’appui, je démontre aussi qu’aucun changement réel ne peut plus avoir lieu en France dans le cadre de notre appartenance à l’UE. Car tous les grands choix politiques sont désormais fixés par les traités européens ou décidés par une oligarchie euro-atlantiste non élue, sans que les électeurs n'en aient conscience. J’explique donc aux Français, article par article, pourquoi tout ce que leur promettent les autres candidats est impossible au regard des traités européens.
Ensuite la clarté absolue de notre objectif : nous sommes convaincus que la situation est extrêmement grave puisque ce qui est en cause désormais est rien moins que la survie de la liberté, de la démocratie, du niveau de vie, du patrimoine et du rayonnement universel de la France. C'est la raison pour laquelle nous voulons sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN. Ce n’est pas du tout parce que nous serions des nostalgiques, des xénophobes ou des va-t-en-guerre, comme le serine la propagande, c'est précisément pour le contraire ! C'est parce que nous voulons la démocratie, l’ouverture sur le monde et la paix.
Enfin la clarté de nos solutions. À la différence de ce qu’osent faire tous les autres candidats, je me refuse à lancer des propositions en sachant qu’elles sont inapplicables dans le cadre des traités européens. Je ne propose pas davantage une « Autre Europe », dont tout le monde sait bien qu'elle ne verra jamais le jour puisqu’il faudrait l’accord unanime des 26 autres États membres qui défendent chacun des intérêts divergents des nôtres. Non, je propose que nous nous réunissions, tous ensemble et provisoirement, pour faire sortir la France de cette prison des peuples qu’est l’UE, et cela de façon parfaitement juridique et sereine. J’explique que l’article 50 du traité sur l'Union européenne explique justement comment sortir de l’UE. Pour assurer à ce rassemblement la plus grande légitimité possible, mon programme présidentiel a par ailleurs soin de reprendre, presque mot pour mot dans certains cas, le programme du Conseil National de la Résistance de 1944. Il propose donc des réformes de nature constitutionnelle, économique et sociale très importantes, afin de combattre, comme à la Libération, les grandes féodalités économiques et financières qui ont volé aux Français leur liberté et leur souveraineté.
Vous êtes donc souverainiste ?
Absolument pas. L’UPR récuse de façon formelle ce terme de « souverainiste » pour trois raisons :
D'abord parce que la terminaison en « —isme » ou « —iste » a généralement une connotation péjorative en français. Dans le meilleur des cas, ce suffixe désigne une idéologie (le « communisme », le « libéralisme », le « fascisme »). Mais il sert souvent aussi à désigner de façon narquoise une coterie (le « mitterrandisme », le « chiraquisme », le « sarkozysme ») et, plus généralement, à déprécier ou à ridiculiser une idée (le « gauchisme », le « droit-de-l’hommisme », le « nombrilisme », etc. ). C'est pourquoi il est à mon sens très pernicieux de parler de « souverainisme ». Cela revient à relativiser, à folkloriser, ce qui est pourtant l’un des plus grands droits de l’Homme, à savoir son droit inaliénable à se constituer en peuple souverain. L’adjectif « souverainiste » me paraît aussi intolérable, aussi odieux, que le serait l’adjectif « libertiste » dont on affublerait un mouvement politique réclamant la liberté dans un pays soumis au joug d’une dictature.
Ensuite, parce que les « souverainistes » français cultivent l’ambiguïté sur leurs analyses et leurs objectifs. Tout se passe comme s’ils avaient eux-mêmes admis en leur for intérieur que leur combat est folklorique et perdu d’avance. Ainsi, ils n'expliquent jamais le rôle décisif qu'ont joué les États-Unis dans la prétendue « construction européenne ». Ils n'en dévoilent jamais le soubassement racialiste et néo-colonial. Ils n'expliquent jamais que l'Europe ne peut pas être autrement qu’elle n’est, car elle résulte de 27 intérêts nationaux antagonistes sur à peu près tous les sujets. Pire encore, ils ne proposent jamais aux Français de sortir de cette construction. De façon très concrète, l’action des « souverainistes » a ainsi pour effet de permettre au processus de se poursuivre sous leurs critiques inoffensives. Ce sont donc des alliés objectifs de ce qu'ils dénoncent. Ils captent le mécontentement du peuple français et le neutralisent dans des débats théoriques et dans des propositions franco-françaises d'« Autre Europe » qui n'intéressent personne en dehors de nos frontières.
Enfin, dans l’esprit du grand public, les partis « souverainistes » sont forcément des partis de droite, voire d’extrême droite. C'est donc une ultime raison pour rejeter ce qualificatif puisque l’UPR est un mouvement qui se situe résolument en dehors de ce clivage, et qui compte d'ailleurs en son sein une légère majorité d’adhérents venus de gauche. J’invite ceux qui ont un doute à ce sujet à lire ou visionner mon programme présidentiel et à se demander en leur âme et conscience quel est le positionnement politique de ce programme. http://www.u-p-r.fr/presidentielles-2012/le-programme-de-l-upr
Comment vous qualifiez-vous alors, si vous refusez le terme de « souverainiste » ?
Relisez l’histoire du xxe siècle, notamment celle des décolonisations. Nous voulons obtenir notre indépendance de l’empire colonial qui nous a dominés, au moyen de la prétendue « construction européenne ». Je n’exagère nullement : de Gaulle lui-même avait confié à Peyrefitte qu'il voulait faire un référendum sur l’indépendance de la France ! Nous sommes donc, exactement, dans la position d'un peuple colonisé et l’UPR se qualifie à juste titre de « mouvement de libération nationale. »
Ne pensez-vous pas qu’il eût été préférable de faire connaître vos idées dans un parti déjà existant, quitte à en devenir dissident, afin de faire entendre votre voix et surtout vos idées, plutôt que de fonder vous-même l’UPR à qui les médias donnent peu la parole ?
Il est vrai que, pour l’instant encore, je n’ai aucune visibilité dans les grands médias nationaux. Je n’ai jamais été interrogé sur une seule télévision, une seule radio, un seul journal ou un seul magazine d’ampleur nationale. L’UPR ne se développe donc que grâce à Internet, et d'ailleurs très rapidement, ce qui n’est pas une mince réussite. Vos lecteurs devraient se demander pourquoi nous ne passons pas dans les grands médias : il est probable que mes analyses et mes propositions ne plaisent guère aux intérêts qui possèdent ces médias de masse. Ce qui contribue d'ailleurs à valider ces analyses !
Comme vous le suggérez, on peut en effet se demander s’il n’aurait pas été plus machiavélique d’intégrer un parti politique ayant déjà pignon sur rue, pour ensuite aller au clash et en devenir un opposant médiatisé. Mais, outre que cette façon sournoise d’agir n’est conforme ni à mon caractère, ni à mon éthique personnelle, je pense qu’elle eût été, de toute façon, vouée à l’échec.
Je sais bien que certains politiciens assurent qu’il vaut mieux adhérer à un parti politique connu même si l'on n’est pas d'accord avec son programme, et cela pour « le faire évoluer de l’intérieur », comme ils disent. Mais l’expérience personnelle que j’ai pu avoir m’a prouvé le contraire. Lorsque j’ai adhéré au RPF en 1999 — parce que j’avais cru naïvement qu'il s’agissait d'un authentique rassemblement gaulliste —, j'ai vite compris que je ne pouvais rien changer sur le fond, qui n’avait en fait rien de vraiment libérateur. Il ne suffit pas de brandir un drapeau bleu-blanc-rouge et de citer de Gaulle pour être quitte de développer des analyses allant au fond des choses et des propositions conséquentes.
Les responsables qui affirment que l’on peut influer sur la ligne d’un parti si l’on est « à l’intérieur » ne le disent généralement que pour justifier leur propre décision d’être allés à la soupe sans contrepartie. Pour qu’on ne les accuse pas de trahir leurs convictions ou leurs électeurs, ils laissent entendre qu'ils sont suprêmement habiles et que l'on va voir ce que l'on va voir… En réalité, on ne voit jamais rien. Ils n’influent sur rien du tout mais ils sont bien au chaud. La ligne politique souterraine reste solidement fixée par les dirigeants du mouvement et les forces économiques et médiatiques qui le soutiennent, et il est vain de croire que l’on va pouvoir les faire changer substantiellement.
Du reste, les grands partis politiques n’ont pratiquement plus de vrais militants. Ils se sont transformés en « syndicats de placement ». Leur seul vrai rôle, c'est de fournir des mandats électifs rémunérés à leurs cadres. Les analyses et les programmes sont le cadet de leurs soucis. Leurs dirigeants se complaisent d'ailleurs dans des déclarations politiques floues et incohérentes, et ils s’accommodent à merveille d’avoir des « lieutenants » qui font mine de s’opposer frontalement entre eux. Ceux qui sont aux commandes jugent même cela très utile politiquement, pour « ratisser large » dans l’électorat. Ils savent aussi que ça n’a aucune importance car l’essentiel est ailleurs.
Quel est donc cet essentiel ?
L’essentiel réside dans le fait qu’un parti, quelle que soit sa place sur la scène politique et quelles que soient ses analyses et ses propositions, ne doit jamais, au grand jamais, dévoiler ce qui se cache derrière la « construction européenne », ni remettre en cause l’appartenance de la France à ce projet politique, ni en contester le bien fondé. Dans la société française actuelle, on a bien sûr le droit de critiquer la construction européenne et d'ailleurs tous les partis le font. Mais on n’a pas le droit de vouloir en sortir, sous peine d’excommunication professionnelle et médiatique. Cette loi non écrite, c'est ce que j’appelle le « mur invisible de la politique française ».
J’insiste sur le fait que ce « mur invisible » n’est pas seulement respecté par l’UMP, le PS, le MoDem et EELV. Il l’est tout autant, mais d’une façon plus pernicieuse, par tous les partis eurocritiques ou « souverainistes », je le rappelais à l’instant.
Ainsi, Mmes Le Pen (FN) et Arthaud (LO), tout comme MM. Mélenchon (FG), Dupont-Aignan (DLR) ou Poutou (NPA), vocifèrent tous contre l’Union européenne. Ils prennent tous des poses de matamores. Ils promettent tous de « désobéir » aux contraintes européennes. Ils se font tous fort de prendre des décisions en pleine souveraineté. Mais la seule chose à laquelle ils se refusent, c'est de proposer aux Français ce qui est pourtant le préalable indispensable à toutes leurs belles promesses : sortir de l’Union européenne et dénoncer les traités européens dans les formes juridiques de l’article 50 du traité sur l'Union européenne prévues à cet effet. Pourquoi s’y refusent-ils tous ?
N’est-il pas étrange qu’ils refusent avec horreur la seule possibilité prévue par les traités de mettre en œuvre, pour de bon, ce qu’ils proposent aux électeurs ?
Dès lors, leurs programmes électoraux sont comparables aux rodomontades de Don Quichotte : ils sont fondés sur du vent et sont inapplicables. Si ces dirigeants essayaient de les appliquer pour de bon, la France serait aussitôt traînée devant la Cour de Justice de l’UE par nos partenaires et aussitôt contrainte de respecter les traités que ces dirigeants refusent de dénoncer. C’est le nœud gordien ; tout le reste est littérature et manipulation.
Inspecteur général des finances, membre de cabinets ministériels, directeur de cabinet du président du Conseil général des Hauts de Seine Charles Pasqua, Conseiller de Paris et Délégué général à l’intelligence économique à Bercy de 2004 à 2006. Est-ce votre expérience au cœur des rouages de l’État qui vous a ouvert les yeux sur le fait que, la politique, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui par les grands partis, ne répondait plus du tout aux attentes des Français ?
Oui. Je n’ai pas la science infuse et je ne suis pas né dans une famille de militants politiques. La première fois que j’ai pu voter, j’avais 21 ans et c’était pour les élections européennes de 1979. J’ai voté pour la liste UDF de Simone Veil. Pourquoi ? Parce que j’étais comme la majorité des gens : je ne m’intéressais à la politique que de loin et je pensais que l’Europe était une idée formidable, d’origine française, destinée à assurer la paix. Je le croyais sincèrement puisque c'est ce que l'on m’avait appris. C’est vous dire le chemin qu’il m’a fallu parcourir pour comprendre que c’était faux !
Les Français doivent réaliser que, contrairement à une idée reçue, les ministres sont très conscients de ce que pense la population. La plupart des membres du gouvernement sont maires, ou députés, ou sénateurs d’une circonscription. Lorsqu’ils rencontrent leurs électeurs, ils sont submergés par les récriminations et par les problèmes des gens dans leur quotidien. Actuellement par exemple, nos dirigeants sont parfaitement au courant que l’atmosphère est détestable, que la colère gronde et que les problèmes s’accumulent.
Alors, d’où vient que rien ne change vraiment ? Eh bien du fait que nos dirigeants ont la conviction qu'ils ne peuvent raisonnablement rien faire de mieux ni d’autre que ce qu’ils font.
C'est en travaillant dans la haute administration puis dans les cabinets ministériels que j’ai pris conscience de cette impuissance à penser tout changement sérieux. En remontant la hiérarchie, depuis l’adjoint du chef de bureau jusqu’au ministre, chacun comprend vite que l’on risque d’être pénalisé, voire puni, si l’on a la parole trop libre, si l’on expose des idées et des raisonnements qui contredisent les grandes orientations politiques du pays, et tout spécialement la pensée unique euro-atlantiste. Même s’ils n'en pensent parfois pas moins, les hauts fonctionnaires ont donc intégré dans leurs calculs de carrière la nécessité absolue de s’afficher comme étant des « européens convaincus ». Ils doivent réciter leur leçon : ils savent par exemple qu'il est de bon ton de se montrer soucieux de protéger « cette grande réussite qu’est l’euro », tout comme il sied d’affirmer que la disparition de pans entiers de notre industrie est « certes regrettable mais inéluctable ».
Pour se plier à ce discours ambiant martelé par les médias, et pour complaire à ce qu’ils supposent être l’attente de leurs ministres de tutelle, les hauts fonctionnaires édulcorent ainsi les problèmes proliférants créés par la construction européenne. Ils ne s’attardent jamais sur ce qui contrarie le dogme européiste, et ils écartent avec indifférence toute idée d’intérêt national, comme s’il s'agissait d’une ringardise. Quant aux ministres, qui savent que les hauts fonctionnaires qu'ils ont sous leurs ordres sont plus compétents qu’eux sur les sujets techniques, cette attitude complaisante de leur administration les rassure. Par effet mimétique, ils y trouvent matière à se sentir confortés dans le bien fondé de la politique menée et à refuser de regarder en face les problèmes posés par l’Europe.
Ce cercle vicieux mène, de proche en proche, à l’auto-intoxication de toutes les élites dirigeantes de notre pays sur le degré de gravité de la situation. C'est une illustration de cette formule de l’essayiste américain Walter Lippmann, grand spécialiste de la manipulation de l’opinion et par ailleurs grand ami de Jean Monnet : « quand tout le monde pense la même chose, c'est que plus personne ne pense ». C'est très comparable à ce que de Gaulle appelait « l’esprit d’abandon » qui avait envahi l’esprit public à la fin des années 30 et dont il a laissé une description saisissante dans les chapitres 1 (La pente) et 2 (La chute) de ses Mémoires de guerre. Un livre que tout le monde devrait relire.
Les dirigeants français laissent donc prendre, en parfaite connaissance de cause, des décisions fondamentalement contraires à l’intérêt du peuple français, et cela parce que la « construction européenne » est, paraît-il, notre avenir. Dans tous les cercles dirigeants, dans toute la haute administration, dans tous les grands partis politiques, dans tous les médias, on ânonne la même leçon sans aucune prise de distance : le libre-échange c’est Bien, défendre nos intérêts nationaux c’est Mal, élargir continuellement l’Europe c’est Bien, critiquer les États-Unis c’est Mal, etc.
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Bien sûr. L’un des plus graves et des plus emblématiques est celui des négociations commerciales multilatérales. On appelle ainsi les négociations où se décident les droits de douane pour protéger ou ne pas protéger tel ou tel secteur de l’agriculture, de l’industrie ou des services.
Ces négociations ont lieu depuis 1994 au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et ont un impact parfois vital sur l’emploi dans certaines de nos régions. Ce qu'il faut savoir, c'est qu’elles ne sont pas conduites par des Français mais par un Commissaire européen – très généralement non Français d'ailleurs - qui est censé défendre les intérêts commerciaux, non pas de la France, mais… de l’Europe à 27 !
Voilà qui est très beau en théorie, mais qui ne veut rien dire en pratique. Car les « intérêts de l’Europe », cela signifie quoi ? Imaginez que vous soyez 27 habitants dans un immeuble et que le syndic ait soudain la lubie d’exiger que tous les copropriétaires partent en vacances au même endroit au nom des « intérêts de l’immeuble ». Eh bien, il n’arrivera jamais à mettre tout le monde d’accord. Il finira par trancher, de façon dictatoriale, que « l’intérêt de l’immeuble » est de passer ses congés à la campagne parce que ce sera le moyen terme entre ceux qui voulaient faire du ski de haute montagne et ceux qui rêvaient d’un séjour balnéaire. Bien entendu, tout le monde sera mécontent. Sauf l’hôtelier à la campagne.
Le fonctionnement européen est le même. Par postulat de départ, il force des États à nuire à leurs intérêts nationaux essentiels, afin d’aller vers les « lendemains qui chantent » d’une entité européenne censée convenir à leurs intérêts supérieurs à tous.
Mais les 62 ans de mise en œuvre de cette idée depuis 1950 révèlent que c'est une idée fausse, impraticable et souvent autodestructrice. Un exemple de ce phénomène d’autodestruction consentie est la levée des quotas sur les textiles venant de Chine. Cette décision a été prise par un Commissaire européen au nom du fantasme des intérêts supérieurs de l’UE en devenir… Très concrètement, cela a mis à mort la production textile française, a fait flamber le chômage dans les Vosges et dans le Nord de la France, a plongé dans la détresse des dizaines de milliers de familles françaises. Et tout cela en contrepartie de quoi ? De rien, du moins pour la France.
Votre tableau est effrayant. N’y a-t-il quand même pas une volonté calculée derrière tout cela ?
Qu'il y ait une volonté politique, économique ou financière derrière ce genre de décisions, je n’en disconviens pas. Mais elle n’est pas le fait des Français ni de leurs représentants !
Plus j’ai grimpé dans l’administration et plus je me suis posé cette question cruciale : « Qui, en France, décide de la stratégie de notre pays ? » Eh bien, la réponse est à peine croyable mais elle est exacte : en fait, plus personne ! Le dernier chef d’État en date à avoir vraiment réfléchi à la stratégie de la France et à l’avoir mise en œuvre fut Charles de Gaulle. Depuis belle lurette, la destinée du peuple français n’est plus gérée ni par le Chef de l’État, ni par le gouvernement ni par les parlementaires, mais par une oligarchie euro-atlantiste, financière et industrielle, qui décide ce qui est bon, en lieu et place de 27 peuples européens. Et ils imposent leurs décisions à la sphère politique par le contrôle des grands médias.
La stratégie de la France se résume donc, en tout et pour tout, à la prétendue « construction européenne », chimère que l'on poursuit depuis 62 ans, sans avoir le droit de s’interroger dessus, ni d’en faire un bilan honnête, ni a fortiori de la remettre en cause. Depuis la fameuse Déclaration dite « Schuman » du 9 mai 1950, cela fait 62 ans que ça ne marche pas, 62 ans que les résultats sont de plus en plus calamiteux et 62 ans que l'on nous explique qu’il en faut encore davantage ! Comme disent les Chinois « avoir toujours la même stratégie, c'est ne pas avoir de stratégie ».
Ce constat est évidemment d’une gravité exceptionnelle : un peuple qui n’a plus la maîtrise de son propre devenir est voué à la catastrophe. C'est bien pour cela que j’ai décidé de créer un nouveau mouvement politique, sans aucun soutien et en dépit de moyens dérisoires.
Pensez-vous qu’il y a un risque de « nouveau 21 avril 2002 », comme semblent le craindre les médias ?
S’agissant du « risque d’un nouveau 21 avril 2002 », ne vous méprenez pas. Le système euro-atlantiste, qui a mis la main sur les destinées de la France, fait semblant d’être effrayé par cette perspective; mais il ne souhaite en réalité qu’une chose : qu’elle se produise !
La meilleure preuve, c'est que tous les grands médias, qui sont complètement asservis aux intérêts euro-atlantistes, invitent continuellement Mme Le Pen à s’exprimer devant des millions d’auditeurs ou de téléspectateurs. C'est un avantage colossal que le système lui accorde, et que les mêmes médias refusent impitoyablement à la plupart des autres candidats. Je rappelle que je n’ai moi-même jamais eu droit à disposer ne serait-ce que d’un seul de ces passages dans les grands médias qui contribuent tant à formater l’opinion. Mme Le Pen les obtient, elle, dès qu’elle claque des doigts. Et encore a-t-elle le culot de se plaindre d’être mal traitée.
Certes les animateurs radio ou télé font mine, ici ou là, d’interroger Mme Le Pen en se pinçant le nez. Cette attitude infantile a d'ailleurs le don d’exaspérer les auditeurs, y compris ceux qui sont hostiles à l’intéressée, et elle a pour effet de servir encore Mme Le Pen. S’ils voulaient vraiment mettre la candidate du Front National en difficulté, les journalistes la placeraient face à ses contradictions, face à ses voltes-faces continuelles sur les sujets les plus essentiels, et aussi face à son incompétence technique qui est criante. Ils lui opposeraient pour cela des responsables politiques ayant du répondant. Moi par exemple. Or, justement, je ne suis jamais invité et Mme Le Pen l’est tout le temps.
Si le système avait vraiment peur d’un « nouveau 21 avril », il lui suffirait donc de traiter Mme Le Pen comme il le fait avec moi et comme il sait si bien le faire avec tous les candidats qui gênent ses plans : tout simplement en ne l’invitant plus, ou presque plus. Le système connaît d'ailleurs la musique puisqu’il avait mis au régime sec médiatique son père, Jean-Marie Le Pen, entre 2005 et 2007 parce qu’il s’agissait alors de dégager le terrain à droite afin de faciliter l’élection de Nicolas Sarkozy. Du coup, l'on vit le Front National se dégonfler comme une baudruche.
La question se pose donc de savoir pourquoi le système pousse-t-il tellement en avant Mme Le Pen, tout en feignant d’en être horrifié.
Cet apparent paradoxe obéit à deux raisons très réfléchies et très puissantes :
La première raison de médiatiser le Front National, c'est que cela permet de salir toute idée de souveraineté nationale et d’en détourner une majorité de Français.
Si le système a délibérément médiatisé le FN depuis 29 ans, à l’occasion d’une obscure élection municipale en 1983 à Dreux (où son candidat avait fait 16% des suffrages exprimés), ce n’est évidemment pas pour rien. C'est par application de la technique dite de la « reverse psychology », inventée par les manipulateurs d’opinion d’outre-Atlantique. Cette technique consiste à créer ce qu’un psychanalyste appelle un « mauvais objet », puis à lui assimiler toutes les idées que l’on souhaite combattre sans avoir besoin d’argumenter.
Depuis 29 ans, les médias et la famille Le Pen ont œuvré conjointement pour faire du FN le « mauvais objet » de la société française. Grâce aux fameux « dérapages » à répétition de M. Le Pen, on a ainsi mis dans la tête des Français qu’aimer la France, défendre nos intérêts nationaux, brandir le drapeau de la Révolution française, tout cela revenait à avoir de la complaisance… pour le IIIe Reich ! La ficelle était énorme, et pourtant elle a marché à merveille car l’orchestration médiatique l’a crédibilisée. Actuellement encore, Mme Le Pen est à la manœuvre : tous les médias lui tendent leurs micros pour qu’elle critique l’euro, qu’elle annonce qu’il faudrait en sortir, mais aussi pour qu’elle n’oublie surtout pas, dans le même mouvement, de comparer les immigrés à une « armée d’Occupation ».
Résultat ? L’euro est l’une des principales causes du désastre économique, financier, industriel et social en cours mais on ne peut pas en débattre sérieusement. Car, dans l’esprit d’une partie majoritaire des électeurs, être contre l’euro revient, par transitivité si l'on peut dire, à être d’extrême droite et cela suffit à clore le débat. Le « mauvais objet » FN est ainsi le plus formidable agent de perpétuation du système.
La seconde raison qu’a le système de médiatiser le Front National, c'est que toutes les études politiques et sociologiques et tous les sondages sérieux ont démontré que ce parti est dans l’incapacité absolue de rallier 50% des suffrages. En 40 ans d’existence, son plus haut score national historique a été atteint au second tour de l’élection présidentielle du 5 mai 2002, où il a atteint 17,79%. La capacité du FN à attirer des électeurs en dehors de son électorat fidèle est infime.
La vraie leçon à tirer du « 21 avril 2002 », c'est que le système dispose d’un outil formidable pour faire élire qui il veut : il lui suffit pour cela de mettre les médias au service du FN, en tant que de besoin, pour le hisser au second tour face au candidat dont il a décidé l’élection. Entre les deux tours, il suffit de rediaboliser le FN, avec l’aide de la famille Le Pen si nécessaire, pour que son concurrent soit élu dans un fauteuil, avec plus de 70, 75 ou 80 % des suffrages.
Ce qui est consternant, c'est que les électeurs frontistes sont absolument incapables de tirer les conséquences de cette situation. Parmi eux, les plus lucides en admettent le bien fondé, mais ils n’en continuent pas moins à se précipiter tête baissée dans ce piège vieux d’un tiers de siècle. Ils sont comme des enfants auxquels on explique que le Père Noël n’existe pas et qui le refusent en répliquant : « si, il existe quand même ». Les électeurs du FN sont dans la même psychologie : ils savent bien au fond d’eux-mêmes que Mme Le Pen ne pourra jamais obtenir 50% des suffrages, ni même d'ailleurs 35 %, mais ils ne veulent pas l’admettre. Ils préfèrent colporter sous le sceau du secret des rumeurs de « sondages secrets » qui donnent au FN des scores mirobolants...
Vous évoquez le « risque d'un nouveau « 21 avril 2002 » ? Quant à moi, je vois surtout le risque d'un nouveau « 5 mai 2002 » !
Et à gauche ?
Vous avez raison d’en parler, car il faut être juste : le verrouillage de la scène politique française ne serait pas complet si l’autre côté de l’échiquier politique n’était pas, lui aussi, verrouillé : au « Front National » s’oppose le « Front de Gauche ». « Front » contre « front », il s’agit bien d’une logique d’af-front-tement entre Français et non pas de rassemblement.
L’existence de ces deux « Fronts » vise à maintenir le clivage droite gauche sur le devant de la scène. Ils empêchent leurs deux électorats respectifs, qui présentent pourtant la même particularité d’avoir massivement voté l'un et l'autre contre la Constitution européenne, d’envisager de faire alliance provisoirement contre la construction « européenne ». Avec ces deux « Fronts », le système estime pouvoir dormir sur ses deux oreilles.
En d’autres termes, la scène politique française est comparable à une grande cuisine où des marmites sont placées côte à côte sur des feux, que les forces euro-atlantistes font monter ou baisser au gré des besoins du repas qui s’annonce.
En 2007, comme le système avait décidé de faire élire Nicolas Sarkozy, il a poussé les feux médiatiques sous la marmite Sarkozy, coupé le feu sous la marmite Le Pen, et poussé les feux sous les marmites Besancenot (NPA) et Laguiller (LO) pour gêner Ségolène Royal.
En cette année 2012, il fait le contraire : il pousse les feux sous la marmite Hollande, il a coupé le feu sous les marmites Poutou (NPA) et Arthaud (LO), et il pousse le feu sous la marmite Le Pen. Ce qui donne à penser que le système a fait cette fois-ci le choix de Hollande, tout en gardant la marmite Bayrou au chaud au cas où le contenu de la marmite Hollande se révèlerait par trop indigeste.
Toutes ces manipulations reviennent donc à préempter le choix libre des Français. C'est une situation d'autant plus choquante qu’une grande majorité de Français ne veulent plus des partis et des responsables politiques qu’on leur propose : aux dernières élections européennes et cantonales, les taux d’abstention ont approché ou dépassé les 60 % ! Il serait donc ô combien justifié de présenter des partis nouveaux et des candidats nouveaux.
Mais l'on objecte à ces nouveaux candidats le fait d’être inconnus du grand public, ce qui revient à l’histoire de l’œuf et de la poule. On leur oppose aussi la barrière fatidique des 500 parrainages, qu'il est bien souvent impossible d’atteindre.
À ce propos, vous êtes confronté au problème de la collecte des 500 parrainages. Qu’en pensez-vous ?
Cette règle est un véritable scandale démocratique. En 1962, lorsque le général de Gaulle a fait approuver par référendum le principe de l’élection du président de la République au suffrage universel, il l’avait fait pour permettre aux Français de court-circuiter les notables, les féodalités, les appareils des partis politiques. Il n’avait jamais imaginé le principe d’une barrière sélective préalable, puisque cela serait revenu à contredire son objectif. À son sens, tout le monde devait pouvoir se présenter au suffrage des Français, il souhaitait que ce soit les Français qui jugent par eux-mêmes qui avait l’étoffe, la carrure, la hauteur de vue nécessaires.
En agissant ainsi, le fondateur de la Ve République se plaçait dans la tradition des rois capétiens qui prenaient appui sur le peuple contre les féodaux et les grands seigneurs, et aussi dans la tradition révolutionnaire, celle de l’abolition des privilèges lors de la nuit du 4 août par exemple.
C’est Georges Pompidou qui, à force de négociations houleuses avec De Gaulle, a obtenu de celui-ci l’obligation de réunir 100 parrainages et 10 départements afin de pouvoir être candidat à l’élection présidentielle. En 1976, Valéry Giscard d’Estaing a imposé une hausse de ces nombres, en les portant à 500 parrainages et 30 départements. Ce sont des seuils très difficiles à atteindre si l’on ne bénéficie pas de l’étiquette d’un parti au fort pouvoir médiatique, ou de son soutien discret.
Si l'on prend en compte le fait que les maires des petites communes sont souvent réticents à signer car beaucoup d’entre eux se déclarent apolitiques et ne veulent pas devoir se justifier d’un parrainage devant leurs administrés, la tâche se révèle bien souvent une mission quasi impossible. Les électeurs doivent savoir qu’aujourd’hui, 45 000 personnes peuvent parrainer, parmi lesquels environ 36.000 maires. Pourtant, lors de l’élection présidentielle de 2007, seuls 16 000 maires ont présenté un candidat, une majorité d’entre eux n’a pas souhaité le faire car, pour couronner le tout, Lionel Jospin a rendu publics ces parrainages.
La présélection est donc faite par les grands médias qui choisissent leurs poulains.
Vous avez dit à plusieurs reprises que « nous vivons dans une démocratie d'apparence avec, pour la première fois dans l'humanité, une dictature qui s’impose par l’ignorance et l’ennui. » Pouvez-vous nous éclairer sur ce point et nous expliquer l’emploi d’un mot à si forte connotation que celui de « dictature » ?
Pour quiconque a connu une campagne présidentielle comme celle de 1974 où s’opposaient deux vrais choix de société entre Mitterrand et Giscard, on se rend compte que la vie politique a bien changé. Elle se réduit désormais – sous l’action des médias de masse - à des chamailleries dérisoires entre les dirigeants des prétendus « grands » partis. Ils sont d'accord sur tout ce qui est essentiel et ils ne se battent plus que pour conquérir les oripeaux d’un pouvoir illusoire. En 1974, nous avions une démocratie vivante entre des partis qui s’opposaient pour de bon ; aujourd'hui, notre démocratie n’est plus qu’un fantôme.
Bien entendu, je n’ignore pas qu’il y a toujours des partis politiques, des sondages, des campagnes électorales, des scrutins et des soirées électorales. Mais les conséquences concrètes de toute cette activité se sont peu à peu dissoutes dans l’insignifiance et l’ensemble donne désormais aux Français un sentiment de malaise, comme si tout cela tournait dans le vide. C'est ce qui me fait dire que nous ne sommes plus que dans une démocratie d’apparence. Beaucoup de Français le ressentent aussi.
Comme ils pensent être élus et que leurs conseillers en « com’ » leur suggèrent d’afficher un air de gravité responsable, MM Sarkozy et Hollande font attention à ne pas faire des promesses qu’ils seraient contraints de renier le soir même du second tour. Or, même s’ils ne l’avouent jamais en public, ils sont les premiers à savoir qu’à peu près tous les choix stratégiques en matière économique, monétaire, budgétaire, sociale, diplomatique, militaire, ont été retirés aux Français au nom d’une prétendue modernité et d'un prétendu sens de l’Histoire. Ils savent pertinemment qu’ils ne seront que les exécutants de politiques fixées par une toute petite oligarchie, mises en forme par la Banque Centrale Européenne, la Commission européenne et l’OTAN.
MM. Sarkozy et Hollande en sont donc réduits, par la force des choses, à faire étudier fiévreusement par leurs entourages respectifs quelles mesures un tant soit peu significatives ils pourraient bien mettre en avant pour paraître s’opposer entre eux. Autant dire que c'est la quadrature du cercle.
D’où ce spectacle, à la fois cocasse et minable, de ces prétendus « grands candidats » qui ont limité leur ambition à n’être que des marionnettes de l’oligarchie et qui se disputent comme les eunuques d’un sérail. Ils s’insultent et montent en épingle des litiges de troisième catégorie, comme si l’avenir de la France dépendait d’un calcul d’assiette fiscal ou d’une déclaration à l’emporte-pièce sur l’euthanasie ou les radars routiers.
On doit noter au passage une curiosité : pendant de nombreuses semaines à l’été 2011, les médias nous ont submergés d’informations sur la « primaire socialiste ». On nous a expliqué que chaque postulant à l’investiture PS mettait en avant son programme et ses points de divergences avec les autres candidats potentiels. Or M. Hollande vient tout juste, en cette fin janvier, de nous révéler les premières esquisses de son programme…. Mais alors, au vu de quel « programme » fut-il donc préféré à Mmes Aubry et Royal ainsi qu’à MM. Montebourg, Valls et Baylet ? Le comble, c'est qu'il ne vient à l’esprit de personne de se le demander ! En réalité, tout le monde a inconsciemment compris que le programme de M. Hollande, tout comme celui de M. Sarkozy, est vide et dépourvu de sens.
Pour ce qui est du terme « dictature » que j’ai effectivement employé, je me fonde sur l’étymologie même du mot, qui est né sous l’antiquité. Lorsque la République romaine se trouvait en péril face à un ennemi, l’ensemble des citoyens donnait le pouvoir à un « dictateur ». Il s’agissait d’un expert, prétendument plus avisé que le commun des mortels, qui « dictait » ce qu'il fallait faire pour se sortir de la menace.
Or, c’est exactement ce qui vient de se passer en Grèce et en Italie. Le référendum annoncé par le Premier ministre Papandreou sur le plan de sauvetage de l’euro a été tout bonnement annulé sous la pression des responsables européistes qui lui ont « dicté » ce qu'il fallait faire. Le pauvre homme a dû avaler son chapeau et a été dégagé sans trop de ménagements pour être remplacé par un homme qui n’a jamais été élu par personne. Cet expert estampillé Goldman Sachs, M. Papademos, « dicte » désormais au peuple grec ce qu'il doit faire.
En Italie, le processus a été à peu près identique. Aucun scandale financier ou de moralité n’était parvenu à déboulonner M. Berlusconi, mais il a suffi que l’oligarchie financière siffle la fin de partie pour qu’il soit viré séance tenante et remplacé par M. Monti. Lequel M. Monti est un apparatchik euro-atlantiste comme M. Papademos, et n’a pas plus été élu que lui par qui que ce soit.
Si tout cela, ce n’est pas le processus de la « dictature », qu’est-ce d’autre ?
Pensez-vous que sortir de l’Europe soit une solution réalisable et non purement utopique en raison d’un marché économique et financier qui dépasse largement nos simples frontières et où la France seule n’aurait plus aucune chance d’être compétitive ?
Ce genre de questions me fait sourire tristement. Après 62 ans d’échecs, il serait peut-être temps de réaliser que ce qui est « irréalisable » et « purement utopique », ce n’est pas de sortir de l’Europe mais bel et bien de « construire l’Europe » !
Comment peut-on encore soutenir qu’il faudrait rester dans l’Europe pour que la France soit compétitive, alors que les 20 années écoulées depuis le traité de Maastricht nous ont au contraire prouvé que c’est notre appartenance à l’utopie européenne qui conduit la France à la catastrophe ? Notre pays a perdu plus du quart des heures travaillées dans l’industrie au cours des 12 dernières années, et a assisté sans rien faire à la fermeture de 900 usines au cours des années 2009-2011.
Contrairement à ce qu’affirment sans la moindre preuve les européistes qui nous assurent que ce serait pire sans l’Union européenne, il faut bien comprendre que ce désastre découle directement de notre appartenance à celle-ci : d'une part à cause de l’extrême cherté de l’euro par rapport au dollar et aux monnaies qui lui sont liées ; d'autre part à cause des articles 32 et 63 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne qui ont donné carte blanche aux délocalisations de toutes les activités industrielles et de services.
Par ailleurs, votre question évoque ce bobard éhonté de la propagande européiste, qui veut faire croire aux Français que la sortie de l’Union européenne isolerait la France. Comme si nos liens avec l’Union européenne étaient le seul accès que la France ait au monde ! Un très grand nombre de Français reprennent hélas cet argument à leur compte, sans aucun esprit critique, comme si c’était une évidence, alors qu’il s’agit d’une stupidité sans nom. C'est exactement comparable à l’argument qui consisterait à dire à un particulier : « Comment ? Vous refusez de vous pacser avec tous les habitants de votre immeuble ? Mais c'est inouï, comment pouvez-vous imaginer vivre en ermite au fond d’une grotte ? »
Les électeurs doivent bien comprendre que, si la France sort de l’Union européenne, elle ne va pas se couper du monde et devenir la Corée du Nord pour autant. La Suisse ou la Norvège, qui ne sont pas dans l’UE, ne sont ni pauvres, ni coupées du monde. Bien au contraire, ce sont les deux États où l'on vit le mieux au monde, selon l’Indice de Développement Humain (IDH) calculé par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Et ce sont des États jugés suffisamment impartiaux et fiables par les pays du monde entier pour qu’il s’y tienne des conférences internationales ou qu’y soient conclus des accords de paix.
En vérité, l’Union européenne ne représente qu'une petite partie des relations internationales de la France : une fois que la France sera sortie de l’UE, elle restera toujours membre de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et membre permanent de son Conseil de Sécurité. Elle restera aussi membre du G20, de la Francophonie, de l'OCDE, du Conseil de l’Europe (qui n'a rien à voir avec l'UE), d’Interpol, du FMI, de la BERD, de la Commission du Pacifique Sud, de la Commission de l'Océan indien, de l’Organisation Alimentaire Mondiale (FAO), de l’UNESCO, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), de l’Union Postale Universelle (UPU), de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), etc.
En sortant de l’Union européenne, nous dénoncerons en tout et pour tout 2 traités : le traité sur l'Union européenne et le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Point. Et cela vaudra à la France une formidable approbation à travers le monde, comme on a pu en avoir l’avant-goût lorsque la France s’est opposée à la guerre en Irak au Conseil de Sécurité de l'ONU en 2003.
En outre, nous resterons liés au reste du monde par des milliers de traités internationaux. Savez-vous par exemple qu’au moment où nous parlons, la France et l’Allemagne sont liées par pas moins de 713 accords et traités, dont le plus ancien toujours en vigueur remonte au 20 mai 1875 ? Ils portent sur tous les sujets possibles et imaginables, en matière consulaire, dans les domaines de la circulation des personnes et des biens, de l’économie, de la fiscalité, des échanges culturels, scolaires et universitaires, de la coopération scientifique ou technique, etc.
Au sein de l’actuelle Union européenne, nous comptons de même 602 accords et traités en vigueur avec la Belgique, 600 avec l’Italie, 531 avec le Royaume Uni, 515 avec l’Espagne, 470 avec les Pays Bas, 377 avec le Danemark, 355 avec la Grèce, 354 avec le Portugal, 228 avec la Pologne, 184 avec la Hongrie, 170 avec la Bulgarie, 129 avec Chypre, 86 avec l’Estonie, etc. Tous ces accords et traités resteront valides et inchangés après notre sortie de l’Union européenne.
J’ajoute que la France entretient actuellement 156 ambassades, 17 représentations et 98 postes consulaires, soit 271 représentations diplomatiques à l’étranger. Sortir de l’Union européenne nous amènera à en fermer 2 (notre représentation diplomatique auprès de l’UE et celle auprès de la PESD – Politique Étrangère, de Sécurité et de Défense), soit 0,7%. La France conservera donc 269 représentations diplomatiques à l’étranger, soit le deuxième réseau du monde après celui des États-Unis. C'est vous dire à quel point ceux qui affirment que nous serions isolés vous mentent !
Par ailleurs, en matière économique et commerciale, je rappelle que la construction européenne n’a jamais rien produit. Airbus et la fusée Ariane, par exemple, n’ont strictement aucun rapport avec les institutions de Bruxelles. Ce furent et ce sont toujours des coopérations internationales, auxquelles coopèrent de nombreux pays du monde, qu'ils appartiennent ou non à l’UE. Dans le très gros porteur A380 par exemple, 14 des 27 États membres de l’Union européenne sont totalement absents tandis que l'on compte, parmi les principaux fabricants, la France et l’Allemagne bien sûr, mais aussi le Japon, le Canada, la Corée, Singapour, le Mexique, sans oublier les États-Unis, qui en sont même le premier pays fabricant (38% de part américaine pour les appareils motorisés Pratt & Whitney).
Quant aux grands groupes industriels privés, ils concluent des alliances internationales selon des complémentarités de productions et de marchés qui n’ont aucun rapport avec le périmètre de l’Union européenne. Le constructeur automobile français Renault a par exemple racheté le japonais Nissan pour mieux concurrencer l’allemand Volkswagen. À quoi sert donc l’Europe ? Ce type d’accords, qui ruinent l’idée reçue qu’il faudrait faire l’Europe pour être puissant, ne seraient pas modifiés d'une virgule par une sortie de la France de l’Union européenne.
Donc, si vous êtes élu, comment se passe concrètement votre sortie de l’Union européenne ?
Si je suis élu, je ferais cette chose, inouïe aux yeux de certains, qui sera de mettre en œuvre le programme sur lequel les Français viendront tout juste de m’élire. J’appliquerai donc à la lettre l’article 50 du traité sur l'Union européenne, cet article 50 qui est le seul qui permet juridiquement de sortir de l’Union européenne et de l’euro, et que refusent bec et ongles Mme Le Pen, M. Mélenchon et M. Dupont-Aignan.
1) - Dans les jours suivant mon installation à l’Élysée, j’inviterai donc nos 26 partenaires européens à tenir un Conseil européen exceptionnel de façon à leur « notifier l’intention » de la France de se retirer de l’UE conformément à l’article 50 alinéa 2 du traité sur l'Union européenne.
2)- Conformément à l’article 50 alinéa 2, la France et l’Union européenne entameront alors une négociation afin de parvenir à « un accord fixant les modalités de notre retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union ».
3)- Toujours conformément à l’article 50 alinéa 2, cet accord sera conclu avec le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen. Et les traités européens cesseront d’être applicables à la France à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ainsi négocié.
4)- conformément à l’article 50 alinéa 3, s’il se révélait impossible de parvenir à un accord avec la majorité qualifiée du Conseil, la France sortirait de l’Union européenne de plein droit deux ans après la notification du point 1.
Ainsi donc, nous sortirons de l’Union européenne de façon juridique et sereine, en pleine concertation avec nos partenaires.
Cela n’exclura nullement que les négociations se passent dans la cordialité et même la bonne humeur. Car tous les dirigeants européens savent que la construction européenne prend l’eau de toute part et que le processus n’est plus viable. Ils éprouveront donc une compréhension bien plus grande pour la décision du peuple français que ne l’affirment les prophètes de l’Apocalypse. Je suis même prêt à parier que la décision des Français fera très vite des émules et je n’exclus pas que la négociation que nous ouvrirons s’élargisse rapidement à des demandes de sortie semblables venues des Pays Bas, du Royaume Uni, de l’Irlande, de la République Tchèque, de la Hongrie, etc.
Quoi qu’il en soit, nous n’allons évidemment pas sortir de l’Union européenne dans la minute. Les négociations techniques prendront nécessairement quelques semaines, et sans doute même quelques mois. Mais il ne faut pas imaginer non plus que cela représentera des difficultés insurmontables, car rien n’impose de régler toutes les questions à la fois.
Je crois utile de rappeler ici les règles dites de la « continuité des États » du droit international public. Ces règles de bon sens prévoient que les législations et réglementations continuent de s’appliquer en cas de changement de régime politique ou économique, tant que le nouveau régime n’en a pas décidé autrement. Le lendemain du jour où la France sortira de l’UE, le soleil ne va donc pas s’arrêter de tourner. La réglementation européenne existante continuera tout bêtement à s’appliquer tant que nous n’aurons pas pris la décision souveraine de la modifier. Ce n’est qu’au cours des semaines et des mois suivants que, redevenus maîtres de nos lois et règlements, nous les modifierons au cas par cas, dans tous les domaines où nous le jugerons utile et nécessaire. Par exemple en réintroduisant tel ou tel droit de douane ou quota sur telle spécialité douanière afin de protéger notre industrie.
................ A SUIVRE
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Jeu 26 Jan 2012 - 7:36
suite de l'entretien avec François Asselineau, candidat UPR à l’élection présidentielle de 2012.
Pour le site AGENTS D'ENTRETIENS, Le premier portail d'interviews en ligne du 24 Janvier 2012
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Et concernant le retour au franc ?
Ne vous laissez pas intimider par les affirmations de la propagande. Le retour au franc sera une chose relativement aisée, en tout cas bien plus facile que l’entrée dans l’euro. Comme je l’explique dans l’une de mes conférences, toute l’histoire du monde prouve en effet que toutes les monnaies supranationales ont toujours fini par exploser et que la création de monnaies nationales se fait très vite. Parmi les derniers exemples en date figurent ceux de l’explosion du dinar yougoslave, du rouble soviétique ou de la couronne tchécoslovaque, où l’on a vu des pays ruinés, dont certains confrontés à des conflits ethniques, créer leur monnaie nationale en quelques semaines ou quelques mois.
S’agissant de l’euro, les choses seront encore plus faciles puisque cette monnaie a été conçue pour être, justement, facilement réversible. En effet, contrairement à ce que nous serinent les responsables politiques et économiques français qui parlent, là encore, de ce qu’ils ne connaissent pas, l’euro n’est pas une « monnaie unique », mais une « monnaie commune ». Cela semble peu compréhensible mais c'est un détail capital. Les Allemands, qui sont des gens précis, font, eux, très bien la différence.
Quelle est cette différence ? Elle tient au fait que tous les États de la zone euro (17 actuellement) ont conservé leur banque centrale nationale. Nous avons donc affaire à un « système européen de banques centrales » (appelé « SEBC » dans les traités), combiné à la banque centrale européenne qui, elle, coordonne tout. Aujourd’hui nous n’avons donc pas une monnaie unique mise en place par une banque centrale unique, mais une monnaie commune mise en place par 17 banques centrales nationales.
Pour bien comprendre l’usine à gaz de l’euro, il faut voir qu’il n'y a juridiquement pas « 1 monnaie européenne ». Il y a juridiquement 17 monnaies nationales, qui ont pour particularité d’avoir toutes la même appellation, le même graphisme des billets (les pièces, elles, ont une face nationale), de s’échanger entre elles au taux de 1 pour 1, et cela sans aucune limitation dans les montants et dans le temps.
Pour un particulier, vu de l’extérieur si l'on peut dire, l’euro apparaît ainsi comme une monnaie unique puisque le même billet peut servir à payer ses achats partout à l’intérieur de la zone euro. Mais d'un point de vue juridique, c'est bien plus compliqué. Un euro déposé sur un compte courant en France est une créance sur la Banque de France. Mais si on le dépose sur un compte courant d’une banque commerciale en Grèce, il devient une créance sur la Banque centrale de Grèce ; et si on le dépose en Allemagne, il se transforme en une créance sur la Bundesbank.
Nous sommes ici au cœur de la bombe nucléaire qui va faire exploser l’euro. Car le fonctionnement complexe de ce système n’a pas échappé aux grandes entreprises, aux grandes fortunes et aux spéculateurs en tout genre, qui entendent tous en tirer le profit maximal.
Pour vous donner un exemple concret, un riche armateur grec qui détient 100 millions d’euros dans une banque commerciale d’Athènes sait que cette créance est une créance sur la Banque de Grèce, laquelle menace à tout moment de tomber en défaut. Et comme il sait aussi qu’il peut transférer librement ses 100 millions d’euros dans une banque commerciale à Düsseldorf, et que ses 100 millions deviendront alors une créance sur la Bundesbank allemande, jugée très sûre, il n’hésite pas : il fait le transfert.
Le problème, c'est que ce transfert va entraîner, au bout de la chaîne, une augmentation de 100 millions d’euros de créances sur la Banque de Grèce à l’actif du bilan de la Bundesbank. Ce qui a pour effet à la fois de créer des tendances inflationnistes en Allemagne et de dégrader rapidement la solidité de la banque centrale allemande. En 2011, 550 milliards d’euros de créances douteuses sont ainsi venues plomber la Bundesbank, dont le bilan a triplé. Et les Allemands ont préparé un plan de sortie secret de l’euro.
Il faut bien comprendre que ce qui est impossible sur long terme, ce n’est pas de revenir au mark ou au franc, c’est d’assurer la pérennité de l’euro.
Si l’on se trouve aujourd’hui dans une position de dumping fiscal, le passage à l’euro a au moins stoppé le dumping sur l’échange monétaire. Revenir en arrière ne serait-il pas une initiative plus que périlleuse ?
Il est exact que l’euro a entraîné la fin des changements de parité entre les différentes monnaies des pays de la zone. Mais, contrairement à ce que vous imaginez, c'est justement l’un des autres problèmes essentiels posés par l’euro.
Je m’explique. La propagande a mis dans la tête des Français qu’il fallait empêcher ce que l’on a appelé les « dévaluations compétitives entre les monnaies européennes ». Il est vrai que, dans le passé, on a pu connaître parfois une guerre des monnaies, qui pouvait nuire à telle ou telle économie. Mais il s’agissait toujours d'un problème conjoncturel. Sur le long terme, les évolutions divergentes des taux de change des différentes monnaies finissaient toujours par refléter les évolutions divergentes de la compétitivité des économies.
Avec l’euro, il n’y a plus de taux de change distincts entre les monnaies de l’Allemagne, de la France, de l’Italie ou de la Grèce. Comme je l’ai rappelé précédemment, les 17 monnaies nationales de la zone euro ont le même nom, le même graphisme et s’échangent au taux de 1 pour 1.
À court terme, cela peut certes sembler une bonne chose : les entreprises peuvent tabler sur une certaine stabilité des prix à l’intérieur de la zone euro et les touristes n’ont plus à faire de calculs.
Mais ces maigres avantages de court terme ne pèsent rien face à l’immensité du problème qui apparaît sur le moyen et long terme. Ce problème colossal est celui de la divergence de compétitivité entre les économies de la même zone monétaire. Lorsque les pays sont entrés dans la zone euro, les responsables du système ont fixé un « taux irrévocable » de conversion entre toutes les monnaies nationales et l’euro. Par exemple on a fixé que 1 euro vaudrait 6,55957 francs français, 1,95583 deutsche marks, 40,3399 francs belges, 1936,27 lires italiennes, 340,750 drachmes grecques, etc. Ces taux irrévocables furent fixés en fonction des taux de change entre ces monnaies et en fonction de la compétitivité de leurs économies respectives. Il s’agissait d’une sorte de photographie instantanée de la compétitivité, prise exactement le 31 décembre 1998 à 12H30 GMT.
Comme on le comprend aisément, un tel système n’est viable à long terme que si la compétitivité des économies évolue de façon strictement identique. Cela signifie que les hausses de salaires, les charges sociales, les taux d’inflation, les gains de productivité techniques, etc. doivent absolument tous converger vers les mêmes valeurs au sein des 17 économies partageant la même monnaie.
Mais, comme le bon sens le suggère – et c'est hélas l’une des qualités dont sont le plus dépourvus les européistes – il est chimérique d’imaginer que la Grèce, l’Italie, la France, le Portugal, la Finlande, les Pays Bas, l’Allemagne, etc. vont afficher année après année des hausses de salaires et de charges sociales, des taux d’inflation et des gains de productivité égaux. Cela n’a d'ailleurs pas été du tout le cas depuis treize ans. Le résultat s’étale donc sous nos yeux : la compétitivité de la France, de la Grèce ou de l’Italie n’ont pas cessé de se dégrader par rapport à celle de l’Allemagne, provoquant des déficits commerciaux de plus en plus importants de ceux-là vers celle-ci. D’où un gonflement continuel des créances de la Bundesbank sur les banques centrales de ces États, qui vient aggraver le phénomène que j’exposais dans ma réponse précédente.
Avant l’euro, c'est justement la modification des taux de change des monnaies nationales les unes par rapport aux autres qui permettaient de corriger progressivement ces divergences de compétitivité. Cette solution s’était imposée d’elle-même au cours des siècles antérieurs; par le libre jeu des forces économiques et sociales. Mais désormais, ce remède n’existe plus, pour cause d’euro.
Pour toute l’oligarchie financière euro-atlantiste, les européistes et les dirigeants de la BCE, de la Commission européenne, il n’y a qu’une seule solution. Il « faut » que les Grecs, les Italiens, les Espagnols, les Irlandais, les Français soient contraints d’avoir le même comportement économique et social que les Allemands. Tous les projets actuels de « renforcement des disciplines budgétaires » des États ou de « changement total de modèle économique » des pays du sud tournent autour de cette utopie que je résumerais en paraphrasant Bertold Brecht : les européistes, étant mécontents des Grecs, des Italiens, des Français et des Espagnols, ont décidé de les transformer en Allemands !
Il n’est pas besoin d’être devin pour imaginer où cette fuite en avant négatrice des spécificités des peuples nous emmène : tôt ou tard, nous allons avoir des conflagrations politiques et sociales de plus en plus violentes, jusqu’à l’écroulement de tout l’édifice.
Voiture de fonction, défraiement, voyage en business class pour se rendre dans un cinq étoiles à l’autre bout du monde… Même si cela peut paraître un peu cliché, les politiques au pouvoir ne sont-ils pas simplement déconnectés d’une réalité qui les dépasse. Sans retourner à l’époque où le président Giscard d’Estaing s’invitait à dîner chez ses concitoyens, ne pensez-vous pas que pour faire un bon entraîneur, il faut d’abord connaître le terrain ?
J'ai déjà évoqué plus haut en partie cette question. Je vous ai dit mon sentiment : les responsables politiques connaissent beaucoup mieux la situation que ne le croit le grand public. Le problème n’est pas que les responsables sont trop éloignés du terrain, c'est beaucoup plus grave et structurel que cela. Le problème vient de ce que les responsables n’ont plus le pouvoir de changer les choses. Et ils n’ont plus ce pouvoir parce qu’ils ont accepté - et parce qu’ils continuent d’accepter - que la France soit entièrement placée sous la tutelle de l’oligarchie euro-atlantiste.
Cela étant, il est exact que la situation économique et sociale devrait inciter les responsables politiques à faire preuve de sobriété, je dirais même d’humilité, dans le train de vie qu’ils affichent. À cet égard, le mode de vie ostentatoire et de parvenu dont a aimé s’entourer Nicolas Sarkozy témoigne à la fois d’un profond mépris pour nos concitoyens et aussi, je me permets de le dire, d’un manque de sens politique affligeant.
Pour ma part, j'ai déjà annoncé que, si je suis élu, j’exercerai une présidence économe de l'argent des contribuables. Comment ? En réduisant le budget de l’Élysée de - 40%, en abandonnant tout protocole monarchiste, en refusant tout népotisme et toute médiatisation de ma famille, et en adoptant un comportement décent et respectueux des difficultés des Français. Je passerai mes vacances en France, je demanderai à tous les ministres d’en faire autant, et je rencontrerai régulièrement les Français de toutes les conditions, notamment les chômeurs, les exclus et les handicapés.
On se dit que le second tour de l’élection présidentielle de 2012 nous réservera vraisemblablement un duel Sarkozy/Hollande et que, le 6 mai au soir, l’un sera déçu, l’autre heureux, mais qu’hélas, concrètement, cela n’aura que peu d’incidence sur une crise mondiale qui devrait engendrer un nouveau plongeon des économies occidentales. Au-delà de l’homme politique, comment l’homme que vous êtes voit-il l’avenir du pays et de ses concitoyens ?
En cette fin janvier 2012, il me semble prématuré d’affirmer que le second tour opposera Nicolas Sarkozy à François Hollande. De toute façon peu importe : tant que la France restera au sein de l’Union européenne, les Français ne constateront aucune réelle différence après chaque élection. Même la seule sortie de l’euro ne suffirait pas à changer profondément la situation car les traités européens cadenassent toutes les politiques par ailleurs.
Or tout l’appareil médiatique est là pour empêcher les Français de prendre conscience de cette situation. Tout est fait pour présenter à chaque élection présidentielle un candidat qui leur promet monts et merveilles sans sortir des traités européens. Et à chaque fois, les Français déchantent un peu plus au bout de 6 mois. Du coup, l’abstention ne fait que s’accroître, de même que le cynisme et la désespérance.
Le résultat de ce vol de démocratie, que l'on peut dater précisément du traité de Maastricht et qui ne fait qu’empirer depuis deux décennies, se lit dans les résultats électoraux. Si l'on fait la moyenne des trois dernières élections nationales (européennes 2009, régionales 2010, cantonales 2011), on découvre que les Français en âge de voter répartissent leur comportement électoral ainsi : 15% ne se sont même pas inscrits sur les listes électorales, 50% s’abstiennent, et 2% votent blanc ou nul. Cela signifie que les 2/3 des Français en âge de voter n’ont plus confiance dans la politique. Le verdict est terrible.
Ces résultats révèlent aussi ce qu’ont de profondément trompeurs les commentaires des grands médias et les soirées électorales à sensation : au cours des 3 élections nationales tenues ces trois dernières années, le PS n’a représenté que 9% des Français en âge de voter, l’UMP 8%, les Verts et les divers gauche 6%, l’extrême droite 5% et l’extrême gauche 3%. Ces politiciens professionnels se battent entre eux dans un univers qui se rétrécit de plus en plus.
Tout cela confirme le problème auquel nous sommes confrontés et contre lequel je me bats depuis la création de l'UPR : comment faire pour redonner confiance en la politique à ces 2/3 de Français qui ne croient plus en rien ? Il est vrai que les spectacles indignes de tous ces candidats à la présidentielle, qu'ils soient européistes ou « souverainistes », qui nous récitent l’air du « plus patriote que moi tu meurs » et qui lancent des propositions illégales dans le cadre des traités européens qu'ils ne veulent pas dénoncer par ailleurs, ont de quoi décourager même les plus combatifs.
Pourtant, il nous faut exister et tenir, tenir et tenir encore, sur notre ligne qui est la seule digne et la seule efficace à terme, celle de la vérité. Il nous faut nous mobiliser et nous mobiliser encore, expliquer autour de nous patiemment, pourquoi et comment les Français se font manipuler, et pourquoi rien ne changera tant que nous resterons dans l'Union européenne. Nous n'avons pas d'autre choix.
J’avoue que c'est très difficile et que je suis inquiet. Car la situation s’aggrave continuellement et le verrouillage médiatique empêche actuellement qu’une issue raisonnable, sereine, pacifique, se fasse jour. C'est à mon avis jouer avec le feu car les Français n’ont pas une tradition historique de passivité perpétuelle. C'est un peuple qui est capable de se laisser entraîner dans le gouffre. Mais c'est aussi le peuple des révolutions brutales et inattendues.
Ne pensez-vous pas que le système capitaliste tel qu’on le connaît est simplement arrivé à son terme, sans qu’hélas on puisse pour autant lui proposer un quelconque système de remplacement ?
Je me garderai de répondre de façon trop tranchée à cette question.
D'une part parce que le système capitaliste ne me semble pas autant en crise terminale que certains le croient. Ce qui est vraiment en crise, c'est ce que l'on a appelé le « capitalisme financier ». Cette formule n’est pas tout à fait un pléonasme : elle vise les dérives auxquelles a conduit la dérégulation du capitalisme sous l’effet de la pensée ultra-libérale. Ce qui est en train de provoquer l’effondrement du modèle occidental, c'est la possibilité qui a été donnée aux détenteurs de capitaux (banquiers, fonds de pension, actionnaires des grands groupes) de déplacer sans contraintes leurs capitaux d'un bout à l’autre de la planète pour y rechercher le profit maximal instantané ou à court terme, et cela sans aucune considération pour leur patrie d’origine.
Jusque dans les années 80, cela n’existait pas. Cette déréglementation, baptisée « mondialisation inévitable » par ses promoteurs, a provoqué une mise en concurrence effrénée de l’allocation des capitaux au niveau mondial. Son seul effet – que nous constatons bel et bien – est d’entraîner la disparition rapide des industries dans les pays riches, ce qui ne peut profiter qu’au moins disant salarial, fiscal, sanitaire, environnemental à l’échelle planétaire.
Mais ce système pose un problème de fond : comment les populations des pays riches d’Occident pourraient-elles ne pas s’appauvrir massivement et voir leur niveau de vie rejoindre tendanciellement celui des trois quarts de l’humanité ? C’est pourquoi il est logique que cette forme de capitalisme soit en train d’amener un embrasement politique et social dans tous les pays occidentaux.
En revanche, il a provoqué un fort enrichissement d’une partie de la population dans certains pays (Chine, Asie du sud-est, Inde, Brésil, etc.), où l'on a vu apparaître une classe de capitalistes et, plus largement, une classe moyenne qui n’existaient pas auparavant. Vous noterez au passage que ces pays ont su, grosso modo, ne pas déréglementer à tout va les échanges de capitaux, de marchandises et de services. De telle sorte qu’ils bénéficient d’une ouverture asymétrique sur le monde qui les favorise puissamment.
En d’autres termes, le capitalisme se porte mal dans l’Occident capitaliste (sous sa forme de capitalisme financier), mais il se porte plutôt bien en Chine « communiste ». Nous avons affaire à l’une de ces ironies dont est friande l’Histoire universelle.
La seconde raison de ma réserve tient à la nature même de l’Union Populaire Républicaine que j’ai créée. Je rappelle qu’il s’agit d’un rassemblement de tous les Français, quelles que soient leurs opinions politiques, économiques, philosophiques, religieuses, qui veulent se mobilier sur notre plus grand dénominateur commun : rendre aux Français leur démocratie, ce qui passe nécessairement par la sortie de l’Union européenne et de l’euro.
Dès lors, je faillirais à mon devoir de président de ce rassemblement si je prenais des positions trop tranchées en faveur de telle ou telle option économique ou sociale. Je sais que l’UPR compte en son sein des adhérents de droite, du centre, et de gauche. Nous en avons qui sont pour une économie capitaliste libérale mais régulée, d’autres pour une économie mixte avec une forte implication de l’État, d’autres encore qui sont d’authentiques marxistes.
Je me réjouis énormément de cette grande variété d’opinions. Elle est exactement la même que celle qui prévalait au sein du Conseil National de la Résistance. Elle est la preuve que, lorsqu’il s’agit de la survie même de la France, les Français savent mettre de côté provisoirement leurs fameuses querelles « gauloises ». Lorsque nous aurons rendu sa démocratie et son pouvoir de décision à la France, chacun pourra rejoindre naturellement son camp et militer pour sa propre vision de l’économie.[/justify]
Propos recueillis par Nicolas Valiadis ---> http://bit.ly/wR9SAd
fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: conférence Asselineau : L'Europe c'est la PAIE (hq) Mer 1 Fév 2012 - 6:48
L'Europe c'est la PAIE
Nouvelle venue dans le débat politique, l’Union Populaire Républicaine (UPR) rassemble des Français, de droite et de gauche, dont les rangs grossissent rapidement. Notre point commun à tous, c’est que nous refusons l’asservissement de la France, et que nous posons la question fondamentale qu’aucun parti ni aucun média ne veut poser : Avons-nous oui ou non intérêt à rester encore dans l’Union Européenne ?
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Mer 1 Fév 2012 - 12:57
Evidement que non,nous n'avons pas interet à rester européens. A moins d'avoir envie de partager nos richesses et ainsi devenir aussi pauvre que les autres.
Si la france devait sortir de l'UE, elle subirait le sort de la lybie (sous contrôle total américain par la force).
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Aränzabal
Messages : 133 Date d'inscription : 06/07/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Mer 1 Fév 2012 - 14:29
L'irlande a refusé de payer sa dette, c pas pour autant qu'il y a un blocus américain en Irlande.
De toute, la pression et la peur des tyrans ne nous fera pas reculer. Nous mourrons, par conséquent les esprit libres n'ont plus rien à perdre si ce n'est la fierté!
blakbird
Messages : 834 Date d'inscription : 06/04/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Mer 1 Fév 2012 - 16:11
L'Irlande est un petit pays qui n'a aucune importance géostratégique (ni pétrole ni or ni bien placée). Sa dette est ridicule par rapport à la notre.
Mais ils seront obligés de payer quand même, un peu plus tard, c'est tout.
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fr_ankh
Messages : 960 Date d'inscription : 01/02/2011
Sujet: François ASSELINEAU invité de Mathias LEBŒUF pour PARISWEBTV Lun 6 Fév 2012 - 18:37
François ASSELINEAU invité par Mathias LEBŒUF dans son émission "Le Bœuf par les cornes" sur PARISWEBTV
Diplômé d’HEC Paris en 1980, François Asselineau a été reçu au concours d’entrée à l’ENA à l’issue de son service national en 1982. Sorti deuxième de la voie d’administration économique en 1985 (Promotion Léonard de Vinci), il a choisi le grand Corps de l’Inspection générale des finances. Il a notamment été chargé de mission auprès du Président du Crédit National puis chef du bureau Asie-Océanie à Bercy avant d’être appelé, en 1993, comme conseiller pour les affaires internationales au cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur du gouvernement Balladur. En juin 1995, il devient directeur du cabinet de Françoise de Panafieu, ministre du Tourisme, dans le gouvernement Juppé, puis en janvier 1996 chargé de mission au cabinet d’Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Juppé. En 2007, François Asselineau fonde l’Union Populaire Républicaine (UPR) et aujourd'hui, il se présente à l’élection présidentielle de 2012.
Dernière édition par fr_ankh le Mar 7 Fév 2012 - 7:11, édité 1 fois (Raison : changement de lecteur vidéo)
Just Me
Messages : 1414 Date d'inscription : 22/04/2011
Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ? Lun 6 Fév 2012 - 21:52
Horrible le lecteur vidéo du site PARISWEBTV :s
edit fr_ankh: voilà le lecteur daily est dispo et changé :0)
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Sujet: Re: François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ?
François Asselineau, c'est qui ? Pourquoi n'est-il jamais invité sur les plateaux de télé ?