Les aliments qui augmentent ou réduisent le risque de cancers
Source Institut National du Cancerhttp://www.e-cancer.fr/prevention/alimentation/espace-grand-public#eclaircir
Les recherches menées ces dernières années ont permis d'identifier des facteurs alimentaires susceptibles de diminuer le risque de survenue de la maladie, sans que l'on puisse toutefois parler d'aliments anti-cancer. D'autres, à l'inverse, augmentent le risque de cancers. Toutefois, l'apparition d'un cancer n'est pas liée à un seul facteur et de ce fait, aucun aliment ne peut à lui seul s'opposer au développement de cette pathologie.Les aliments qui diminuent le risque de cancersCertains aliments, notamment les fruits et légumes, peuvent contribuer à prévenir la survenue de cancers.
N'hésitez pas à manger 5 fruits et légumes par jour. Ils contribuent à vous protéger de certains cancers grâce à leur richesse en fibres, vitamines et minéraux antioxydants : les études montrent en effet que la consommation d'aliments variés d'origine végétale a un effet protecteur probable sur les cancers des voies aérodigestives supérieures (œsophage, cavité buccale, larynx et pharynx), les cancers de l'estomac et du poumon (pour les fruits seulement).
Consulter la fiche « Au moins 5 fruits et légumes par jour sans effort » sur le site de l'Inpes
On sait aussi qu'une alimentation riche en fibres (céréales complètes, fruits, légumes, légumineuses) diminue le risque de cancer colorectal.
En outre, les fruits et légumes, faibles en calories, participent à la prévention du surpoids et de l'obésité, facteurs de risque d'augmentation de certains cancers (sein, pancréas, colorectal, rein, endomètre...)
Par ailleurs, l'allaitement est associé, chez la mère, à une diminution du risque de cancer du sein. Il contribue également probablement à diminuer le risque de surpoids et d'obésité chez les enfants allaités.
Les aliments qui augmentent le risque de cancersLes facteurs qui augmentent les risques de cancers sont principalement les boissons alcoolisées, le surpoids et l'obésité et l'excès de viandes rouges ou de charcuteries1.
Les boissons alcooliséesLa consommation de boissons alcoolisées représente la seconde cause de mortalité évitable par cancer, après le tabac. L'alcool est classé cancérogène pour l'homme, depuis 1988, par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Par ailleurs, les niveaux de preuve des relations entre consommation de boissons alcoolisées et risque de cancers sont jugés convaincants et probables pour plusieurs localisations de cancer par le World Cancer Research Fund (WCRF) et l'American Institute for Cancer Research (AICR)1. Il s'agit des cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l'œsophage, du côlon-rectum, du sein (chez la femme) et du foie. L'augmentation du risque par verre d'alcool consommé varie entre 10% pour le cancer du sein et 168% pour les cancers de la bouche, du pharynx et du larynx ! En 2000 en France, près de 10 000 décès par cancer étaient ainsi attribuables à l'alcool (source : CIRC).
Pour réduire les risques de cancer, la consommation régulière d'alcool est donc déconseillée, même à des doses modérées. Il est recommandé de limiter non seulement la quantité d'alcool bue à chaque occasion de consommation, mais aussi la fréquence de sa consommation.
Par ailleurs, les effets de l'alcool sont renforcés en cas d'association avec le tabac. En effet, leur action conjointe accroît considérablement les risques de cancers des voies aérodigestives supérieures, car leurs effets néfastes ne s'additionnent pas, ils se multiplient. Par exemple, la consommation élevée d'alcool chez un fumeur modéré multiplie son risque de cancer de l'œsophage par 37. C'est pourquoi la double consommation d'alcool et de tabac est particulièrement déconseillée.
Pour limiter sa consommation d'alcool, il ne faut pas hésiter à se faire conseiller ou aider. Pour cela, on peut en parler avec son médecin ou à se rendre dans un centre départemental d'alcoologie (coordonnées disponibles sur le site www.anpaa.asso.fr). La ligne téléphonique dédiée "Ecoute Alcool" au 08 11 91 30 30 (coût d'un appel local) répond aux questions, donne des conseils et fournit des adresses de consultations spécialisées.
Le surpoids et l'obésitéSurveillez régulièrement votre poids car surpoids et obésité augmentent le risque de cancers. En effet, il est aujourd'hui démontré que l'excès de poids et l'obésité augmentent le risque de développer un cancer du sein (chez les femmes ménopausées), de l'endomètre, du côlon, de l'œsophage et du foie. Le maintien d'un poids optimal tout au long de la vie permettrait donc de réduire la probabilité de développer un cancer. Il a été estimé qu'en France, pour l'année 2000, le surpoids et l'obésité ont été responsables d'environ 2300 décès par cancer (CIRC, 2007).
Les viandes rouges et les charcuteriesNe consommez pas plus de 500g de viandes rouges et de charcuteries par semaine. Elles constituent en effet un facteur de risque pour les cancers du côlon et du rectum. L'augmentation du risque de cancer colorectal par portion de 100 g de viandes rouges consommée par jour est estimée à 29%, et à 21 % par portion de 50 g de charcuteries. De plus, une alimentation riche en graisses animales a souvent une teneur élevée en calories, ce qui augmente le risque de prise de poids. Privilégiez plutôt les volailles et les poissons peu gras.
Le selNe salez pas trop vos aliments : le sel et les aliments conservés par salaison augmentent le risque de cancer de l'estomac. Il est donc recommandé de réduire votre consommation de sel, d'aliments salés et de plats préparés ou d'autres produits contenant du sel ajouté.
Enfin, les données actuelles concernant les compléments alimentaires incitent à la prudence car leur utilisation peut présenter plus de risque que de bénéfices ! Par exemple, il a été observé, une augmentation de risque de cancer du poumon chez des fumeurs ayant consommé des compléments alimentaires à base de bêta-carotène...
Les liens alimentation-cancers qui restent à éclaircirLe rôle de certains facteurs alimentaires dans l'augmentation ou la diminution de survenue de certains cancers reste encore à confirmer ou à infirmer.
Il s'agit notamment :
du risque lié à la consommation des aliments préparés par des méthodes de cuisson à haute température (grillade, barbecue...), en particulier des viandes et des poissons ;
des phyto-oestrogènes (essentiellement apportés par le soja) ;
de la consommation de lait ou de calcium, pouvant être à la fois facteur de risque (cancer de la prostate) et facteur protecteur (cancer du côlon et du rectum).
Enfin, on a observé une association entre un faible taux sérique en vitamine D et une augmentation du risque de cancer colorectal. Par contre, les données sont contradictoires pour le cancer du sein. Et aucune association n'a été retrouvée pour les cancers de la prostate, de la peau, de l'œsophage, de l'estomac, du rein, de l'endomètre, de l'ovaire et du lymphome non hodgkinien. Il apparaît donc nécessaire de poursuivre aujourd'hui les recherches sur les liens possibles entre vitamine D et cancers.
Liens utilesPNNS (Programme National Nutrition Santé): http://www.mangerbouger.fr/
Réseau NACRe: http://www6.inra.fr/nacre
PDFConsulter la fiche « Au moins 5 fruits et légumes par jour sans effort » sur le site de l'Inpes
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1115.pdf
Consulter le dossier alcool
http://alcool-info-service.fr/-Quels-risques-pour-la-sante-.html
Consulter la fiche : « le sel, comment limiter sa consommation ?» sur le site de l'Inpes
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1181.pdf