Avez-vous connu Thomas Sankara : le Che africain ?
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orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Avez-vous connu Thomas Sankara : le Che africain ? Jeu 16 Oct 2014 - 18:34
Commentaire orné: Bonsoir, Connaissez-vous Thomas Sankara ? Il est l'homme qui a voulu changer la donne du pouvoir en Afrique soumit au dicta des blancs, par profit et lâcheté. Plutôt que de les combattre tout en perdant le peu de privilèges que le blanc acceptait de leur laisser. Lui Il a prit les choses à bras le corps et a voulu porté son peuple vers plus de dignités et surtout de vivre de leur propre ailes, quitte à devoir faire face à des difficultés, mais qui à terme sera constructif. Et cela fut le cas, mais qui évidemment allait contrarier une certaines franches dirigeante coloniale de l'époque. Car Sankara allait tout rejeter de la période coloniale, jusqu'au nom de son pays ! (Burkina Faso : pays des hommes intègres) il faut un grand révolutionnaire, il a vraiment pu assumer se statu, et tenir ces engagements envers son peuple. Cela lui aura valu le surnom de Che africain (ce ne fut pas galvaudé). Il combattra la corruption et entama de grande réforme, notamment pour le statut de la femme. Une grande 1er en Afrique. Il redonnera à l'agriculture un partage équitable, au grand damne des occidentaux qui y perdront des plumes. Enfin c'est surtout au niveau de l'éducation qu'il aura fait quelque chose de fort, car très important sur le long terme, et qui aurait pu offrir une longue période prospère à son pays si le pouvoir n'aurait pas brusquement changer un peu plus tard (j'y reviendrai).
C'est donc un beau jour de aôut 83 qu'il dirrigea la révolution et prit la tête du payx pour 4 belle années (les plus belles de son pays). Sankara était de confession catholique, un "Peul_Mossi" Les pasteurs noires de la régions saharienne. Et issus d'une famille au traditions guerrières. il suivra d'ailleurs des études en temps que officier avec son ami Blaise. plus tard, il se lança dans la politique au vue de gouvernement militaire successif à la tête de son pays, et devint en 81 secrétaire d'état. En 81 un nouveau coup d'état, un nouveau gouvernement ou il prit la place de 1er ministre, mais il est mit au arrêt sous ordre français (NDLR Mitterand).. Mais c'est partisans créeront un nouveau coup d'état et le place à la tête du mouvement national révolutionnaire. Sankara se défini comme anti_impérialiste.
Et entamera donc divers réformes expliqué plus haut, et entamera une lutte sans merci face à la corruption impérialiste.
Et le 15 octobre 87, c'est le choc, un coup d'état mener par Blaise Compaoré (il est toujours au pouvoir). Et Sankara et plusieurs de ces fidèles ont été assassinés et jetés dans des fosses communes sans autres formes de procès. Et voilà, comme à leurs habitudes l'Empire à fait assassiner un terribles opposant et y placé un pantin à la place qui représentera leur intérêts contre quelques petits privilèges.
Thomas Sankara, l’homme intègre
L’audacieux leitmotiv de Thomas Sankara n’est pas sans rappeler le célèbre « J’aime ma patrie plus que mon âme » de Machiavel.
Mais cet absolu politique, jusqu’alors trop peu concrétisé, ne bénéficie d’aucune aura historique car seuls les vainqueurs jouissent d’une mémoire. Qui, aujourd’hui, pour nous parler de ce président des pauvres qui a refusé l’ordre du monde et revendiqué un peu de majesté pour son peuple ? Qui pour rappeler qu’entre l’espoir et le mythe, Thomas Sankara fut l’exception politique ayant mis tout en œuvre pour conjurer la misère asservissante de son Burkina Faso ?
Ce pays, alors quasi dépourvu d’industrie, était au début des années 80 l’un des plus nécessiteux de la planète : climat sahélien au nord, soudanais au sud, quelques vallées fertiles et du manganèse en sous-sol. Pas d’accès à la mer. C’est dans cette configuration infernale que notre jeune nationaliste a refusé d’être l’esclave des hommes libres ; qu’il a refusé les dépendances néocoloniales, la corruption des pays voisins et les financements de la Banque Mondiale. Il a pris à bras le corps le destin de son pays en centralisant l’économie sur les besoins concrets de la population, en s’attaquant à la bureaucratie et en limitant de façon drastique le budget de l’État. État qui fut jusqu’alors une machine au service de la classe dirigeante pour asseoir sa domination et défendre ses intérêts.
Désormais les ministres au mandat court et non renouvelable furent contraints d’accepter de modestes indemnités et privilèges quant à leurs fonctions : Renault 5 à la place de la Mercedes ; voyage à l’étranger en seconde classe et simples hôtels ; un champ à disposition de chaque fonctionnaire pour leur consommation personnelle et la prise de conscience des réalités agricoles du pays ; le port obligatoire deux fois par semaine du « Faso dan fani » un habit 100 % coton produit, tissé et cousu au Burkina, dont Sankara lui-même faisait la publicité lors de conférences internationales ! Cet investissement et effort de tous, cette résistance aux logiques financières, consuméristes et prestigieuses de notre Empire permit au budget national et donc aux investissements publics de tripler de 1983 à 1987.
Sankara n’avait que faire du pouvoir. Seul ce qu’on pouvait réaliser avec pour le peuple l’intéressait. Un pouvoir donc aux mains des burkinabés pour favoriser enfin l’essor de leur nation : l’éducation, la nourriture, l’eau, l’habillement et le logement pour tous, une politique de santé et une autre en direction de la femme, une réforme agraire et foncière, une justice sociale et une lutte obstinée contre la corruption, dont les procès étaient diffusés à la radio…
Mais dans un monde qui cherche avant tout à être rentable plus qu’à satisfaire ses besoins, la probité révolutionnaire et démocratique (l’une peut-elle d’ailleurs se réaliser sans l’autre ?) d’un Sankara est antinomique, voire insolente, à toutes nos politiques qui cherchent inlassablement des paravents ou des excuses pour ne pas entendre les impératifs populaires. On ne peut trop exiger des hommes. L’assassinat du jeune chef d’Etat burkinabé le 15 octobre 1987 stoppa définitivement l’une des plus incroyables expériences politiques contemporaines…
Depuis, son successeur, Blaise Compaoré, a reçu son Boeing présidentiel et ouvert les frontières du pays à Bouygues comme au FMI. Les privilèges et la corruption valent bien une petite dette !
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Thomas Sankara : « Le Che africain »
Thomas Sankara, président du Burkina Faso, est assassiné le 15 octobre 1987, sept jours après son dernier discours public en hommage à Che Guevara. Il n’a jamais joui de la célébrité de son illustre modèle. À tort. Sankara reste le héros de nombreux Africains. Il est le Che africain.
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orné
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Sujet: Re: Avez-vous connu Thomas Sankara : le Che africain ? Lun 3 Nov 2014 - 7:59
Bonjour, C'est dingue quand même, non ? Je vous contais l'histoire de Sankara il y a quelques jours à peine Et voilà que son meurtrier et faux ami, qui lui a ravis le pouvoir il y a près de vingt-sept ans tombe enfin ! Blaise le fourbe est défait, mais ce qui me répugne, c'est que les merdias n'ont rien expliqué comme il se doit comme de vrais journalistes, comme je l'ai fait dans mon intitulé, pourtant je suis un amateur, c'est dingue Pas un mot sur Sankara, comme si il n'avait jamais existé.
Burkina Faso : Zida choisi pour diriger la transition
Vingt-quatre heures après la chute du président Blaise Compaoré, un jeune officier, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a été désigné samedi 1er novembre 2014 par l’armée pour conduire un régime de transition au Burkina Faso.
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