Le bout du tunnel de la crise nucléaire semble incertain pour le gouvernement japonais. Les inquiétudes prennent davantage d'ampleur, au fil des jours, au sujet de la centrale endommagée de Fukushima, tandis que le peuple ne cache plus son mécontentement, reprochant au gouvernement de n'avoir pas été à la hauteur de la double catastrophe du séisme et du tsunami qui ont dévasté l'archipel. Ce qui a amené le Premier ministre Naoto Kan et son gouvernement à élaborer une feuille de route censée permettre de venir à bout de la crise.
Le ministre japonais du Commerce et de l’Industrie a annoncé que le gouvernement avait présenté une feuille de route, pour surmonter l'étape dangereuse de la crise nucléaire. Le président de la compagnie "Tepco", opérateur de la centrale de Fukushima, tout en confirmant, lors d'une conférence de presse, la feuille de route visant à mettre fin à cette crise et à favoriser de retour des habitants de cette région, a ajouté qu’il maîtrisera la fuite des substances radioactives de cette centrale d’ici 6 à 9 mois. Suite à la fuite des substances radioactives de la centrale de Fukushima, qui a eu lieu, après le séisme et le tsunami du 11mars, nombreux ont été les habitants des alentours de cette centrale, qui ont été contraints de quitter leur maison. L’incurie de "Tepco" à maîtriser cette crise a provoqué la colère des habitants de cette région et suite à la montée des protestations populaires, le gouvernement japonais a fait pression sur "Tepco", qui, outre le versement d'indemnités aux habitants de cette région, devra contrôler dans un délai de 6 à 9 mois la crise nucléaire.
Bien que les experts aient estimé le coût de cette opération et la reconstruction des régions endommagées touchées par le séisme et le tsunami, très élevé, cependant le président de la Banque centrale nippone a déclaré que le Japon, du point de vue économique, est en mesure de compenser les dégâts et de reconstruire les zones sinistrées, d’autant plus que certains experts ont fait part d’un élan économique, après le séisme, au Japon. C’est pour cette raison que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a insisté, lors de sa rencontre avec les responsables japonais, à Tokyo, sur la coopération stratégique des deux pays, dans les affaires commerciales, afin d’accélérer le processus de la reconstruction des régions ravagées. Elle a, également, demandé au gouvernement japonais de rester actif, sur le plan international, en dépit de cette crise.
Les analystes politiques sont d’avis que les Etats-Unis sont inquiets que la crise nippone perturbe le soutien de Tokyo aux programmes militaires et sécuritaires de Washington, dans la région. La crise nucléaire de la Corée du Nord et la montée en puissance de la Chine figurent parmi les préoccupations des Etats-Unis. Dans ce contexte, Hillary Clinton lors de sa visite au Japon et de sa rencontre avec les autorités japonaises, tout en faisant des promesses de soutien au processus de la reconstruction des régions touchées par le séisme, a essayé d’exhorter le Premier ministre japonais à continuer à coopérer avec Washington. Les Etats-Unis, avec le déploiement de milliers de militaires et d'équipements sophistiqués, au Japon, et la réalisation de multiples manœuvres, sont l’un des facteurs de l’instabilité, en Asie de l’Est. Or, il ne semble pas que le Japon, malgré la crise, dans ce pays, et l‘annonce du contrôle de la crise d’ici 6 à 9 mois, se dise prêt à participer aux projets concoctés, par Washington, risquant d'engendrer de la tension dans cette région.
source : www.alterinfo.net
Sujet: La feuille de route du gouvernement japonais pour régler la crise nucléaire 
Mar 19 Avr 2011 - 10:16
