DCNS développe avec Areva, EDF et le CEA un projet de réacteur nucléaire sous-marin inédit.

L'avenir du nucléaire français passera-t-il par la création de mini réacteurs posés au fond de l'océan ? C'est ce que pense DCNS qui a dévoilé mercredi le projet Flex Blue. Son principe ? Un réacteur cylindrique de 100 mètres de long et 15 de large immergé à 100 mètres de profondeur et relié à la terre ferme par un câble électrique.

Fruit de deux ans de travaux, Flex Blue a été élaboré par DCNS, qui conçoit notamment les sous-marins nucléaires de la marine française, en partenariat avec Areva, EDF et le CEA.

Pour les îles et les villes côtières
Le réacteur sous-marin imaginé aura une puissance de 50 à 250 mégawatts et sera en capacité d'alimenter en électricité entre 100.000 et un million de personnes. Il est destiné à approvisionner les îles, les régions isolées et certains pays en développement.

Pour l'industrie nucléaire française, Flex Blue constituerait ainsi une alternative au réacteur nucléaire de 3e génération EPR, plus puissant, mais aussi plus coûteux et rejeté par les pays émergents.

Transportable par bateau, le mini-réacteur sera construit dans les chantiers navals de Cherbourg, où seront aussi effectuées les opérations de maintenance et de rechargement en uranium. D'un coût de quelques centaines de millions d'euros, il présente plusieurs avantages par rapport à un réacteur classique : construit en série, plus rapidement (2 ans), il permet l'économie des coûteux travaux de génie civil.

"Le projet tient la route"
"Le projet tient la route sur le papier", juge Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, interrogé par Europe1.fr. Pour ce spécialiste du nucléaire, "il y a un marché pour les petits réacteurs pour les pays qui n'ont pas les moyens de s'offrir les centrales classiques". Un point de vue partagé par DCNS, qui prévoit un marché potentiel de 200 unités dans les 20 prochaines années pour ce type de réacteur.







Reste la question de la sécurité d’une centrale immergée dans l'océan. Sur le sujet, les spécialistes se veulent rassurants. "La localisation sous-marine des mini-réacteurs rend impossible tout risque de sabotage ou d'attaque terroriste", tranche Bruno Tertrais. Quant aux risques de pollution maritime, ils sont écartés, du fait même de l’immersion du réacteur. "L'eau est la meilleure barrière contre l'irradiation, argue-t-on à la DCNS.

Cet enthousiasme n'est pas partagé par Greenpeace. Selon l'association écologiste, le projet ne présente rien de concret tant sur le plan de la technique que sur celui de la sécurité". Preuve de leur scepticisme, les membres de Greenpeace, ont cru, lors de la présentation du projet, "à un poisson d'avril".

source : http://www.europe1.fr/France/Flex-Blue-centrale-nucleaire-du-futur-380077/


Quel brillante idée .....

C'est vrai qu'on se demande ce qu'ils ont dans le crane...

on arrive déjà pas sur terre à régler les problèmes alors si c'est sous l'eau.

Techniquement, toute considération de pollutions et d'éthique mise de coté, je trouve que c'est une très bonne idée.

En cas d'impossibilité de refroidissement l'eau est déjà là...
néanmoins il faut quand même sécuriser un peu plus que ça, n'importe quel sous marin pourrait rentrer en collision ou tirer des torpilles dessus, on est jamais à l'abri d'une bavure, accident ou attaque.


Si on reprend un angle d'analyse normal. Cette solution c'est mettre la poussière sous le tapis, polluer la mer, rendre plus difficile d'accès pour l'homme et d'éventuelles machines extérieures l'accès à ce bâtiment immergé, et ça ne change rien à deux gros problèmes :

-l'irrémédiable gestion des déchets nucléaires ultimes.

-Le fait que les réserves actuelles d'uranium seront épuisées en 2036, ce qui signifie que même si on peut estimer en découvrir d'autres entre temps et reculer la date de fin d'approvisionnement en combustible de plusieurs décennies, d'ici moins de temps que la durée de vie d'une centrale en construction aujourd'hui, la fission nucléaire ne sera simplement plus rentable par rapport à d'autres énergies.

Donc c'est la fission nucléaire en soit qui est un problème, pas juste la sûreté des installations.
C'est une énergie qui va arriver en fin de course d'ici une cinquantaine d'années. Donc on va essayer de vendre le plus de centrales possible dans les toutes prochaines années et ensuite commencera la désillusion. Il n'est pas certain que ces centrales seront vraiment rentabilisées, sachant que le prix de l'uranium a déjà fortement commencé à augmenter.
Les lobbies le savent bien et c'est pour ça qu'ils ont lancé la mode écolo.... ils sont en train de se lancer dans les autres énergies, qu'on dit renouvelables et non polluantes.

C'est de la pure folie ce projet, que leur passent-ils par la tête?

d'une part, le réacteur immergé est une aberration en soit , car c'est comme fourré son nez dans une poudrière. Nous avons pu voir leur incompétence a géré les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima qui se trouvaient en plein air, mais sous l'eau, ils seront encore moins efficace.

D'autre part, si le réacteur était défaillant, la mer serai la 1ère victime (certes, l'eau refroidirait le réacteur, mais a quel prix?) et la ce serai véritablement notre fin!!!

a bientôt.

kris