On peut s'interroger sur le fait qu'en supermarchés, le
saumon sauvage frais se fait rare (1 % de vente), mais que les oeufs de saumon sauvage sont en vente libre.
Les océans, habitats en périlLes océans recouvrent les deux tiers de notre planète. Du plancton microscopique à la plus imposante des baleines, ils contiennent 80 % de la biodiversité.
Ces richesses sont pourtant menacées par la pollution, l'extration minière et pétrolière, et la surpêche.
En 2003, les trois quarts des réserves halieutiques (comprenant toutes les espèces susceptibles d'être pêchées) étaient à 52 % complètement exploités, à 16 % surexploités, et à 8 % épuisés.
Le chalutageFilet de pêche en forme d'entonnoir terminé par une poche. Dans les eaux Françaises, 70 % des chalutiers l'utilisent.
Les dommages causés : 1 filet de 500 mètres de large traîné pendant 1 heure à la vitesse d'1 mètre/seconde détruit une surface de fonds marins correspondant à 180 terrains de football.
Etat des populations de Saumon Atlantique selon le Secrétariat Canadien Pêches et Océans
Les populations de saumon atlantique de la Région des Maritimes sont en déclin depuis au moins vingt ans. Les pêches commerciales de saumon atlantique ont été interdites avant 1985. On a commencé à interdire aussi la pêche récréative dans certaines rivières de l’arrière‑baie de Fundy en 1990 et, en 1998, ces fermetures avaient déjà été étendues à toutes les rivières de l’avant-baie (partie ouest de la zone de pêche du saumon et à de nombreux cours d’eau des côtes Est et Sud.
De plus, les communautés autochtones ont soit réduit, soit suspendu leur activité de pêche. On estime qu’il y quatre grands groupes de saumons dans la Région des Maritimes, soit ceux de l’avant‑baie de Fundy, du bas‑plateau du sud de la Nouvelle‑Écosse, de l’arrière‑baie de Fundy et de l’est du Cap‑Breton.
De nombreuses populations de saumon atlantique ont
disparu du pays et celle de l’arrière‑baie de Fundy a été inscrite comme étant en voie de disparition sur la liste des espèces en péril établie en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
En novembre 2010, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a désigné les assemblages de saumon atlantique de l’avant‑baie de Fundy, du bas‑plateau sud de la Nouvelle‑Écosse et de l’est du Cap‑Breton comme étant en voie de disparition.
source http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas-sccs/Publications/ScR-RS/2011/2011_005-fra.htmlLe Saumon Atlantique sauvage en dangerLa surpêche du saumon semble déjà ancienne. Les gravures illustrant l'encyclopédie de Diderot (au XVIIIe siècle) décrivent déjà des systèmes sophistiqués de filets ou barrages posés sur toute la largeur d'un cours d'eau, permettant de capturer la presque totalité des saumons remontant le courant.
Il semble aujourd'hui difficile de sensibiliser le grand public sur la nécessité de protéger le saumon sauvage, actuellement en voie de disparition, alors qu’il n’y a jamais eu — en raison du développement intensif de l’aquaculture depuis 20 ans — autant de saumons commercialisés. Même si les captures ont diminué, les stocks sauvages n'arrivent pas à se reconstituer, excepté en Norvège, Écosse, Islande et Irlande.
Aujourd'hui, 99 % des saumons de l'Atlantique dégustés dans le monde proviennent de l'aquaculture, dont la production a été multipliée par 300 depuis 1980.
Une récente étude du WWF, en partenariat avec l'ASF (Atlantic Salmon Federation) montre que les stocks de saumons ont chuté de 75 % au cours des 20 dernières années. Le saumon atlantique a entièrement disparu de 15 % des rivières et fleuves d'Europe et d'Amérique du Nord dans lesquelles il abondait.
L’interdiction des captures sur les zones d’engraissement en mer (Accords Nord-Atlantique) a permis une légère restauration quantitative de quelques populations en Europe et au Canada. La situation critique que connaît la France a déclenché des réactions et des actions de soutien des stocks et de repeuplement depuis une trentaine d’années avec certains succès pour des petits cours d’eau (Bretagne, Pyrénées…).
Les causes de régression de l'espèceElles emblent multifactorielles, impliquant à la fois une dégradation et fragmentation écologique de leur habitat (y compris marin), des pathologies nouvelles et un effet synergique entre polluants et perturbateurs endocriniens présents à faible dose et parasites et maladies.
Des pollutions génétiques sont localement possiblement en cause suite à des réintroductions anarchiques ou non réfléchies à partir de souches élevées d'origines éloignées et génétiquement peu diversifiées.
La perte ou fuite en mer de saumons ou truites génétiquement modifiés pour croître de manière accélérée pourraient aussi être une cause de disparition d'espèces sauvages dans le futur.
La pollution, les prédateurs, le réchauffement saisonnier de l'eau (décès à 25°C) et le grand nombre d'obstacles sur le parcours réduit le nombre de géniteurs parvenant aux frayères des grands fleuves. Les remontées aux frayères sont plus fréquentes sur les fleuves côtiers ou courts. Le braconnage de ce gros poisson est facile dans les cours d'eau très peu profonds où il se reproduit.
source http://fr.wikipedia.org/wiki/Saumon